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Catalyser la créativité au Cap-Vert

Septembre 2013

Catherine Jewell, Division des communications, OMPI

Composé d’une dizaine d’îles, l’archipel du Cap-Vert se trouve dans l’océan Atlantique, à quelque 550 km au large de l’Afrique de l’Ouest. Depuis 2001, le pays connaît un formidable essor économique et social. En 2007, il a quitté la catégorie des pays les moins avancés pour entrer dans celle des pays à revenu intermédiaire, un exploit que seul le Botswana avait accompli avant lui. C’est également l’un des rares pays africains à avoir réalisé tous les objectifs du Millénaire pour le développement. Le présent article examine comment le Cap-Vert tire parti de son immense richesse culturelle pour consolider ses acquis et, dans leur prolongement, se frayer un chemin vers un avenir plus prospère.

Le ministre cap-verdien de la culture, M. Mario Lucio Sousa, un musicien talentueux, chante pour des délégués lors d’une manifestation organisée par l’OMPI en juillet 2013. (Photos: EIF Cape Verde NIU)

Au croisement de trois continents – l’Afrique, l’Amérique et l’Europe – le Cap-Vert est une plaque tournante du commerce depuis sa découverte par les Portugais au XVe siècle. Aujourd’hui, dans l’objectif de diversifier et de développer son économie pour percer sur les marchés mondiaux, le pays cherche à se transformer en un pôle de services à forte valeur ajoutée dans les secteurs du tourisme, des industries de la création, du transport, des technologies de l’information et de la communication, des énergies renouvelables et de l’agriculture.

L’économie de la création au cœur du développement cap-verdien

En tant que petit État insulaire aux maigres ressources naturelles, le Cap-Vert est fermement résolu à créer une société du savoir. Exploiter les foisonnantes ressources créatives du pays pour faire prospérer l’économie de la création est la pierre angulaire de sa stratégie de développement économique. “L’avenir de notre pays réside dans sa capacité à créer et à innover, et nous mettons tout en œuvre pour l’encourager. L’économie de la création doit être un outil d’inclusion sociale et d’intégration au niveau mondial”, a déclaré le premier ministre, M. José Maria Neves, à l’occasion d’une manifestation organisée par l’OMPI en marge du quatrième Examen global de l’Aide pour le commerce qui s’est tenu à l’OMC en juillet 2013.

Un riche patrimoine culturel à mettre en valeur

Nombreux sont ceux qui ont découvert l’extraordinaire patrimoine culturel du Cap-Vert à travers la voix chaleureuse et profonde de la chanteuse populaire Cesária Évora, aujourd’hui décédée. Adulée dans le monde entier, la “diva aux pieds nus” a énormément contribué à la mise en valeur de l’étonnante tradition musicale du Cap-Vert. Dans un pays qui compterait le plus grand nombre de musiciens au kilomètre carré, le ministre de la culture, M. Mario Lucio Sousa, a déclaré “la vie, c’est la musique et la musique, c’est la vie”.

Alors que leur rôle fondamental en termes de création d’emploi, de stimulation de la croissance économique et de mobilisation culturelle est de plus en plus reconnu à l’échelle mondiale, le Cap-Vert fait de la culture et de la créativité les piliers de la transformation économique et sociale du pays. “Nous nous efforçons de trouver par quels moyens la culture peut participer au développement du Cap-Vert, apporter une valeur ajoutée au tourisme, faire reculer la pauvreté et aider le pays à devenir plus compétitif”, a déclaré M. Sousa.

“Ces 10 dernières années, le Cap-Vert a beaucoup investi dans la construction d’infrastructures, qu’il s’agisse de ports, d’aéroports, de routes, d’écoles ou d’hôpitaux. Ce fut pour ainsi dire une décennie d’investissement matériel, mais pour pouvoir en exploiter tout le potentiel, il convient d’investir dans l’immatériel, ce à quoi nous nous sommes également attelés depuis bientôt 10 ans”, a indiqué M. Sousa. “Si nous investissons dans l’économie de la création, c’est parce que nous vivons une époque où l’immatériel revêt une valeur particulière. Tout ce que nous produisons peut être porteur de valeur ajoutée et il nous est désormais possible de demander un prix plus élevé pour nos produits parce que chacun d’entre eux est imprégné de notre expérience de l’existence, de notre culture, et c’est précisément ce qui en fait toute la valeur”, a-t-il précisé.

La culture et la créativité sont les piliers de la transformation économique et sociale du Cap-Vert. Dans le cadre des efforts déployés pour encourager la dynamique créative des Cap-Verdiens, le gouvernement a adopté toute une série de mesures visant à soutenir les petites communautés pour générer de l’emploi et accroître les revenus.

Afin de stimuler la dynamique créative des communautés de l’archipel, le gouvernement a entrepris de mettre en place toute une série d’initiatives et de mesures d’incitation pour aider les créateurs et les petits entrepreneurs à donner vie à leurs idées.

Aider les créateurs grâce à un meilleur accès au financement

L’une des priorités a consisté à instaurer une banque de la culture – un établissement de microcrédit – pour aider les créateurs et les petits entrepreneurs de l’archipel à accéder au financement. Lancée en 2012, cette initiative vise à appuyer le développement d’entreprises locales et à encourager l’esprit d’entreprise chez les artistes. “Il s’agit d’une sorte de fonds de garantie qui permet au petit entrepreneur de s’adresser directement à la banque pour lui soumettre un projet qui sera évalué en fonction de sa valeur immatérielle”, a-t-il expliqué. “Les petites entreprises peuvent imprimer un nouvel élan à l’économie nationale, ce qui nous pousse à attribuer des ressources directement aux individus capables d’innover. Nous encourageons tous les types d’innovation”, a précisé M. Sousa.

Le gouvernement étudie également comment mettre l’économie de la création au service de la pérennité du secteur touristique cap-verdien, lequel représente plus de 20% du PIB national. Selon le ministre, tout ce qui est créé au Cap-Vert permet au pays de se distinguer, est porteur de valeur et peut contribuer à accroître sa compétitivité sur le marché mondial.

La formation est une autre des priorités du gouvernement. “Nous collaborons avec des professeurs de musique, de théâtre et de danse, et aussi avec des entrepreneurs”, a indiqué M. Sousa. “C’est essentiel pour réussir à créer des grappes d’entreprises, à élargir notre gamme de produits et à doper la croissance.”

Catalyser la créativité des insulaires grâce à la création de réseaux

Dans le cadre des efforts déployés pour encourager la dynamique créative des Cap-Verdiens, le gouvernement met en place toute une série de réseaux entre les différentes îles de l’archipel. “Nous établissons des réseaux de musées, de lieux et de festivals afin de proposer un vaste programme culturel de sorte qu’au quotidien, la culture soit un moteur de l’économie”, a expliqué M. Sousa.

“Si nous investissons dans l’économie de la création, c’est parce que nous vivons une époque où l’immatériel revêt une valeur particulière.”

Par l’intermédiaire de ces réseaux, “nous travaillons avec de petites communautés et leur donnons les ressources nécessaires et la possibilité de tirer leurs propres revenus de la culture”, a déclaré le ministre. Le réseau national des activités artisanales, par exemple, a pour ambition d’encourager la production de produits culturels, de générer de l’emploi et de procurer de nouvelles sources de revenus. “Les Cap-Verdiens font preuve d’une créativité débordante et sont capables de créer des objets remarquables de très grande valeur”, a fait observer M. Sousa.

Le ministre a rappelé le récent succès remporté par la première édition de l’Atlantic Music Expo (AME). D’une durée de trois jours, cette manifestation a montré qu’“au Cap-Vert, la culture peut être à l’origine de la chaîne de valeur”. Elle a rassemblé un large éventail de professionnels de l’industrie musicale en provenance de 40 pays et donné aux musiciens, chefs d’entreprise et distributeurs locaux une excellente occasion de rencontrer leurs homologues étrangers et de tirer parti de leur expérience. Elle a également dopé la demande en services d’appui et produits locaux, ce qui a permis d’ouvrir de nouvelles perspectives dans de multiples secteurs.

Répondre aux besoins de propriété intellectuelle de toutes les communautés

Si M. Sousa a reconnu que la propriété intellectuelle avait un rôle capital à jouer dans la protection des intérêts des créateurs et la transformation de la créativité en actifs aliénables, il a également souligné qu’il était essentiel de déterminer comment elle pouvait répondre aux besoins de toutes les communautés, de la plus petite à la plus grande. “Je suis favorable à la protection de la propriété intellectuelle”, a-t-il déclaré. “C’est un outil fondamental pour gagner de l’argent et protéger vos créations mais en ce XXIe siècle, il convient de chercher à mieux comprendre pourquoi le système porte ses fruits dans certaines régions du monde et pas dans d’autres, ce qui nous permettra d’établir comment le perfectionner.”

En dépit des défis économiques et sociaux non négligeables qu’il lui reste à relever, le Cap-Vert peut compter sur son potentiel de création et la richesse de sa culture pour stimuler sa croissance. “Le cas du Cap-Vert témoigne de l’incidence considérable du secteur culturel sur l’économie et la société”, a affirmé M. Sousa. “La culture fut l’un des fondements du commerce et des échanges dans le monde et elle demeure un socle majeur de développement, raison pour laquelle elle est au cœur des efforts déployés par le Cap-Vert pour parvenir à un développement durable.”

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