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Auteurs, compositeurs, artistes – Amadou et Mariam

Février 2006

"Le groupe pop africain le plus pétillant jamais mis en bouteille", voici comment l’Observer décrivait Dimanche à Bamako, le dernier album du duo malien Amadou et Mariam. Mis en vente en France en novembre 2004, le CD a permis à ce duo d’obtenir un disque de platine, d’arriver en deuxième position – le meilleur rang que des auteurs-compositeurs-interprètes africains aient obtenu jusqu’à ce jour– au classement des meilleures ventes en Europe, et de remporter la prestigieuse Victoire de la musique. Transcendant les genres musicaux, Dimanche à Bamako a fait des vagues dans les tableaux des statistiques de vente de la musique rock, pop, rythm and blues et des morceaux au succès mondial, et il a été récemment sélectionné aux Grammy Awards pour y recevoir un prix aux États-Unis.

Unis l’un à l’autre par une passion commune pour la musique, les deux artistes se sont rencontrés à l’Institut des jeunes aveugles du Mali, en 1976. Mariam Doumbia, aveugle de naissance, avait débuté en chantant de la musique traditionnelle à l’occasion de mariages et de festivals locaux. Amadou Bagayokou, chanteur/compositeur qui avait perdu la vue à l’âge de 15 ans, jouait de la guitare avec un groupe de musiciens maliens très connus, Les Ambassadeurs. Le couple s’est marié et a commencé à se produire ensemble en 1980. Bien que très apprécié depuis longtemps en Afrique et parmi les amateurs de musique au succès mondial, il a connu seulement en 1998 le vedettariat international avec la sortie de Je t’aime mon amour, ma chérie.

Le chemin du succès a été parsemé d’embûches, et l’histoire d’Amadou et de Mariam est tout autant un témoignage de leur volonté qu’une preuve de leur talent artistique incontestable. Défenseurs actifs du droit d’auteur qui permet aux artistes de gagner décemment leur vie, Amadou et Mariam ont lutté pendant des années contre la piraterie, fléau endémique qui écrémait les recettes dérivées des ventes de leur musique. S’il est vrai que leur renommée leur permet désormais de subvenir confortablement aux besoins de leur famille, le couple vit néanmoins encore modestement et travaille sans relâche.

La Revue de l’OMPI a récemment interviewé Amadou entre deux concerts à Paris. Dans les extraits ci-après, Amadou réfléchit sur son expérience personnelle de la créativité et du droit d’auteur. Un court métrage de cette interview sera prochainement disponible sur le site Web de l’OMPI.

Á propos de l’inspiration et de la créativité

"L’inspiration provient de différentes sources. De votre for intérieur, de votre histoire personnelle, et dans mon cas, de l’histoire de mon pays, qui a marqué celle de ma propre vie. De nombreux artistes créateurs – en particulier ceux que j’écoutais lorsque j’étais jeune, comme Jimmy Hendrix, John Lee Hooker, Ray Charles, Steevie Wonder – ont aussi influencé mon travail. L’e mpreinte de la musique française est très présente dans les paroles de mes chansons.

"Vous ne pouvez pas programmer la créativité, elle s’exprime instinctivement – comme une idée qui jaillit. Mais elle n’a rien de magique, car nous sommes tous doués dans des domaines différents.

"Mariam et moi-même chantons ensemble pour affirmer notre identité. La musique est une passion. C’est notre vie. Dans nos chansons, l’on retrouve les thèmes de la liberté, de l’amour, de la paix et de la solidarité entre les peuples, et surtout du combat pour la justice."

Á propos du chemin qui conduit au succès

"Nous avons commencé à nous produire ensemble il y a longtemps et le succès est arrivé petit à petit. Au début, nous nous contentions de jouer avec quelques amis, puis nous avons constitué un groupe local, puis un orchestre professionnel, puis nous nous sommes fait connaître avec Mariam en Côte d’Ivoire, puis en Afrique occidentale et enfin en Europe. Il nous a fallu du temps, beaucoup de temps. Mais nous n’avons jamais perdu espoir. Il nous a fallu du courage pour continuer d’a vancer, de regarder autour de nous et de travailler.

"Il est difficile d’avoir accès à de bons studios d’enregistrement en Afrique, et il nous est donc difficile, en tant qu’auteurs-compositeurs, de nous implanter sur le marché de la musique. Et je ne vous parle pas du problème de la distribution…

"Les gens apprécient que notre musique et notre message soient universels, et que nos paroles soient simples. Inspirée de la musique n’goni (luth traditionnel), notre musique Bambara *, est influencée par le rock et par le blues. Ce mélange des genres est la raison même de notre succès. Nous avons rencontré des gens différents, nous avons joué et chanté avec des Colombiens, des Syriens, qui ont apporté des touches différentes à notre musique et ont tous contribué à la rendre originale."

Á propos du droit d’auteur

"Il est logique que le droit d’auteur emboîte le pas à la créativité pour défendre les droits du créateur. Le droit d’auteur est vital pour nous. Nous ne pouvons pas survivre seulement avec ce que nous rapportent nos concerts. Il faut aussi que nos droits soient protégés. Lorsque nous composons des morceaux, nous espérons en retour tirer parti de ce travail. Le droit d’auteur c’est ce qui permet au créateur de gagner sa vie et de continuer de faire de la musique. Il est la pierre angulaire des industries culturelles.

"Je participe un peu à la gestion du droit d’auteur. J’ai mis sur pied l’Association nationale des artistes maliens et je suis président du Syndicat des musiciens professionnels qui collaborent tous deux avec le Bureau malien du droit d’auteur."

Á propos de la piraterie

"Les gens qui écoutent de la musique sans acheter de CD freinent la production et la créativité. L’industrie musicale fonctionne grâce à des artistes, à des créateurs – qui doivent subvenir aux besoins de leur famille, comme tout un chacun – qui veulent vivre de leur travail. Et lorsque ce n’e st pas possible, cela pose problème.

"Dans notre pays au Mali, en Afrique, où les créateurs et les genres musicaux sont nombreux, les autorités ont compris, à mon avis, que la musique pouvait être protégée, qu’il y avait beaucoup à gagner, et que beaucoup de gens pouvaient en vivre. Je crois qu’elles prendront des mesures pour faire échec à la piraterie. Les autorités, les artistes, toutes les personnes concernées doivent travailler la main dans la main pour trouver une solution.

"Aux jeunes qui copient et téléchargent illégalement la musique, nous disons qu’ils tuent la musique, qu’ils tuent les créateurs, qu’ils tuent une partie de l’économie du pays. Nous leur disons : "Si vous aimez vraiment un artiste et que vous voulez qu’il continue à écrire des textes et/ou à composer/interpréter la musique qui vous plaît, alors, pourquoi n’allez-vous pas acheter son CD afin qu’il puisse vivre de son travail et qu’il produise encore plus de musique?". Nous voulons qu’ils comprennent que les artistes vivent de leur travail tout comme ils vivent du leur, et que c’est un système de survie en symbiose."

Á propos de notre statut d’ambassadeur de la culture

"Notre souhait le plus cher à Mariam et à moi-même, hormis encore et toujours le succès, est que la musique malienne se fasse connaître comme une musique universelle – non pas simplement comme une musique populaire, mais comme une musique que tout le monde, partout, peut apprécier, peut écouter, et sur laquelle il est possible de danser.

"Grâce à notre statut de musiciens, de créateurs, nous défendons une culture : nous sommes les ambassadeurs de la culture malienne et africaine."

 

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Bambara est le nom donné au peuple et à la langue de la vallée supérieure du (fleuve) Niger. La ressemblance entre la musique Bambara et le blues américain mérite d’être relevée.

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