Films d’horreur et droits de propriété intellectuelle – anecdotes à l’occasion d’Halloween
31 octobre 2017
Qu’on les adore ou qu’on les déteste, les zombies et les vampires sont désormais des incontournables d’Halloween. Nous avons recueilli quelques anecdotes amusantes sur des films d’horreur, en rapport avec la propriété intellectuelle.
La Nuit des morts-vivants (1968)
Ce grand classique du film d’horreur a connu un succès retentissant malgré le fait qu’il ait été tourné avec un budget dérisoire. Ce film est tombé dans le domaine public dès sa sortie, car ses créateurs ont omis de déposer une nouvelle demande d’enregistrement de droit d’auteur après en avoir modifié le titre. Par conséquent, dès le premier jour, chacun a été libre d’utiliser ou d’adapter cette œuvre comme bon lui semble. Cette erreur involontaire, qui a eu un grand retentissement médiatique qui a contribué à élever cette production hors normes au rang de film culte, a permis à ses créateurs de tirer profit des volets suivants, des spin-offs et des produits dérivés.
Cronos (1993)
Ce film a été le premier long-métrage du désormais légendaire “maître de l’horreur” mexicain Guillermo del Toro. L’intrigue se déroule autour d’un dispositif mécanique en or ressemblant à un insecte, créé par un alchimiste au XVIe siècle, capable d’apporter la vie éternelle, mais au prix d’un sacrifice terrible. Ce film s’inspire de la riche tradition latino-américaine du réalisme magique et, malheureusement (ou heureusement?), la “technologie” au cœur du film demeure non brevetée.☺
Resident Evil (2002)
Ce film est une adaptation d’un jeu vidéo de zombies connu sous le nom de “Biohazard”, produit par le studio japonais Capcom en 1996. Consciente du potentiel de ce jeu, une société cinématographique a racheté les droits et le premier volet de la série de films Resident Evil est sorti en 2002. En 2014, au cours d’une séance de questions-réponses avec des investisseurs, Capcom aurait déclaré : “Créer de nouveaux actifs de propriété intellectuelle compte parmi nos priorités. Chaque année, nous consacrons environ 20% de nos investissements à la propriété intellectuelle et travaillons sans relâche à la création de nouveaux actifs”.
28 jours plus tard (2002)
Ce film de zombies post-apocalyptique a connu un succès inattendu, en particulier aux États-Unis d’Amérique, malgré le fait qu’il ait été produit avec un budget d’à peine 8 millions de dollars É.-U. Le célèbre générique du début, reconnaissable entre mille, a été repris dans une campagne publicitaire pour la marque Louis Vuitton. On peut également en entendre une version modifiée dans le film de superhéros “Kick-Ass” sorti en 2010.
Night Watch et Day Watch (2004 et 2006)
Directement adapté de l’œuvre du célèbre auteur russe Sergei Lukyanenko, ce diptyque sur le thème des vampires a connu un grand succès en Russie et dans la CEI. Selon le site Kinopoisk.ru, Day Watch a été le sixième plus gros succès russes de tous les temps en termes d’entrées au box-office russe. Afin de garder une longueur d’avance sur le doublage parodique non autorisé, Sergei Lukyanenko a fait équipe avec certains grands noms du cinéma russe, tels que l’artiste de doublage Leonid Volodarskiy, afin de produire son propre doublage parodique en russe de son film à succès “Night Bazar” (Nochnoi Bazar).
Dernier train pour Busan (2016)
Véritable succès commercial, ce film sud-coréen de zombies est devenu la parfaite illustration du potentiel qu’offre le marché asiatique en termes de droits de propriété intellectuelle à l’échelle internationale. Non seulement ce film a battu tous les records en République de Corée et dans toute l’Asie, mais il a déclenché une véritable guerre des enchères pour l’obtention des droits sur les versions étrangères du film entre des géants comme Fox et Sony, finalement remportée par la société cinématographique Gaumont.
Pour en savoir plus
- Journée mondiale de la propriété intellectuelle 2016 – Du scénario à l’écran : quel est le rôle de la propriété intellectuelle?
- Magazine de l’OMPI – Jeux vidéo et propriété intellectuelle : une perspective mondiale
- Magazine de l’OMPI – Le domaine public, une formidable source de valeur
- Gagner sa vie dans les industries de la création