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Mille ans de science et de technologie dévoilés

Septembre 2010

Fascinante, intuitive et haute en couleur, l’exposition “1001 inventions : à la découverte de l’héritage musulman de notre monde”1 qui s’est tenue au Science Museum de Londres de janvier à juin 2010, a récemment ouvert ses portes à Istanbul (Turquie). Ce remarquable panorama du dynamisme de la civilisation musulmane, de son ingéniosité et de ses diverses réalisations scientifiques et technologiques sera présenté dans 30 grandes villes sur les cinq continents au cours des quatre prochaines années.

L’exposition retrace “l’histoire oubliée de mille ans de science dans le monde musulman depuis le VIIe°siècle”. Elle révèle certaines des extraordinaires réalisations sociales, scientifiques et techniques attribuées au monde musulman et montre combien d’inventions modernes dans des domaines aussi variés que l’ingénierie, la médecine et l’esthétique, trouvent leur origine dans la civilisation musulmane.

En éclairant d’un jour nouveau une période relativement peu connue de l’histoire, l’exposition démontre que “les musulmans du Moyen-Âge ont été des pionniers dans des domaines comme la médecine, la mécanique, la cartographie, la chimie, l’éducation, l’ingénierie, l’architecture et l’astronomie”.

D’impressionnants chefs-d’œuvre d’ingénierie nous sont présentés grâce à plus de soixante pièces exposées et vitrines interactives. Des jeux électroniques et des plates-formes multimédia nous font découvrir de façon vivante un “âge d’or des découvertes” qui a eu sur le monde moderne une influence importante quoique peu visible et, jusqu’à récemment, méconnue.

L’exposition s’organise en sept pôles représentant chacun une sphère différente de progrès scientifique et culturel :

  • la maison (les inventions vieilles de mille ans qui continuent à influencer notre vie quotidienne);
  • le marché (comment des idées déterminantes se sont répandues grâce au commerce et au voyage);
  • l’école (des progrès d’avant-garde en matière d’éducation);
  • l’hôpital (comment des approches anciennes des soins de santé continuent à influencer la pratique médicale moderne);
  • la ville (l’influence de la pensée orientale sur l’architecture contemporaine);
  • le monde (des explorateurs qui ont testé les limites de la connaissance);
  • l’univers (comment des astronomes du Moyen Âge ont influencé notre compréhension du cosmos).


Reconstitution d’artiste du premier vol
d’Abbas Ibn Firnas, au IXe siècle.
(Photos: 1001 Inventions Copyright 2010)

 


Sir Ben Kingsley incarne Al-Jazari dans le court métrage “1001 Inventions and the
Library of Secrets” (Photo: 1001 Inventions)

Cette exposition vise notamment à mettre en lumière le fait que notre compréhension de la science, de la technologie et de l’ingénierie a été grandement améliorée par des avancées exceptionnelles réalisées par des personnes de confessions et d’origines différentes vivant toutes au sein de la civilisation musulmane, qui s’étendait du sud de l’Espagne à la Chine. Elle nous rappelle que nous devons la science et la technologie moderne ainsi que la façon dont nous vivons aujourd’hui à des idées provenant de nombreuses cultures et sociétés.

L’exposition et son catalogue de 370 pages abondamment illustrées intitulé 1001 inventions : l’héritage musulman de notre monde appellent l’attention sur les diverses manières dont les érudits musulmans ont influencé nos vies, de la découverte du café à l’invention du parfum en passant par les tapis et le shampooing. Comme l’a remarqué le professeur Al-Hassani, directeur de publication du catalogue, “si vous demandez à des gens dans la rue d’où viennent leurs lunettes, leur appareil photo ou leur stylo plume, peu d’entre eux vous répondront ‘des musulmans’. Ce livre a pour but de nous faire voyager à travers mille ans de contribution des musulmans à la médecine, la mécanique, la cartographie, la chimie, l’éducation, l’ingénierie, l’architecture et l’astronomie”.

En parcourant l’exposition, on découvre le génie d’inventeurs tels que Al-Jazari (1136-1206), l’ingénieur en mécanique le plus remarquable de son temps. On lui attribue environ 50 appareils mécaniques, notamment des clepsydres2, l’utilisation du vilebrequin dans les machines, une pompe à double effet qui pouvait amener l’eau jusqu’à 12 mètres du sol, et la stratification du bois pour réduire son gauchissement. Ces inventions et bien d’autres sont décrites dans le plus grand détail dans son Livre de la connaissance des procédés mécaniques, qui a permis aux artisans de les reproduire plus tard dans l’histoire.


Reproduction à l’échelle
de l’horloge à l’éléphant
d’Al-Jazari (XIIIe siècle)

Le visiteur peut observer une reconstitution de la légendaire horloge à l’éléphant3 d’Al-Jazari, une clepsydre actionnée par le poids de l’eau et représentant un éléphant. Cette pièce extraordinaire est remarquable non seulement pour l’innovation mécanique qu’elle représente, mais également parce qu’elle est considérée, de par les éléments qui la composent, comme l’un des premiers exemples de pluriculturalisme technologique. En effet, l’éléphant fait référence aux cultures indienne et africaine, le dragon à la Chine, le phénix à l’Égypte ancienne, la technologie hydraulique à la Grèce antique et le turban à la culture islamique.

L’un des autres inventeurs mis à l’honneur est Al-Zahrawi, chirurgien, érudit et physicien du Xe siècle qui a mis au point de nombreux instruments médicaux toujours utilisés de nos jours, notamment le forceps et le scalpel, ainsi que la technique de la suture au catgut pour recoudre les incisions internes. Son encyclopédie illustrée de 1500 pages sur la médecine et la chirurgie a largement contribué aux progrès dans ces domaines en Europe après avoir été traduit d’abord en latin, à la fin du XIIe°siècle, et plus tard dans d’autres langues européennes. L’ouvrage contient les plus anciennes représentations d’instruments chirurgicaux de l’histoire, et il est frappant de constater à quel point ces derniers ressemblent à ceux que l’on utilise dans les hôpitaux aujourd’hui.

Les visiteurs apprennent aussi que c’est un médecin syrien du XIIIe siècle, Ibn al-Nafis, qui a été le premier à identifier précisément le système circulatoire pulmonaire, que la vaccination était courante à l’époque et que le Livre de l’eau (900 pages) est vraisemblablement la première classification alphabétique de termes médicaux.


La grande variété des formes utilisées dans
l’architecture de la civilisation musulmane –
notamment dans ses dômes, voûtes, arches
et tours – a été reprise par des cultures du
monde entier.
.

Dans le domaine de l’éducation, l’exposition présente la première université, Al Quaraouiyine, fondée en 841 par Fatima Al-Fihri qui l’a financée avec son héritage. Cette université existe encore aujourd’hui. En mathématiques, l’exposition rappelle également les nombreuses découvertes capitales que l’on doit aux savants musulmans, de l’algèbre aux chiffres arabes en passant par la théorie des nombres. Ces découvertes ont ensuite influencé l’architecture et l’urbanisme ainsi que les arts décoratifs à travers le monde. Les visiteurs découvrent aussi les exploits d’aventuriers tels qu’Abbas Ibn Firnas, qui osa rêver de pouvoir voler, ainsi que les accomplissements d’Al-Astrulabi, dont les astrolabes étaient les GPS de l’époque.

Les visiteurs de l’exposition pourront voir un court métrage primé, intitulé 1001 inventions et la bibliothèque des secrets, avec l’acteur oscarisé Sir Ben Kingsley. Le film raconte l’histoire d’un groupe d’écoliers qui se rendent dans une vieille bibliothèque parce que leur professeur leur a demandé de faire une recherche sur l’époque “obscure” du Moyen Âge afin de déterminer en quoi elle est importante pour le monde contemporain. D’abord réticents, les élèves sont bientôt captivés par un bibliothécaire plutôt énigmatique (Kingsley) qui les fait voyager dans le temps pour découvrir mille ans de distinction scientifique et culturelle dans le monde musulman à partir du VIIe siècle.

D’une durée de 13 minutes, ce court métrage est produit par la Foundation for Science Technology and Civilisation (FSTC, voir encadré) et Edge Picture Company, et financé par la Jameel Foundation. Il a reçu de nombreux prix prestigieux de l’industrie du cinéma, à Los Angeles, New-York, Hambourg et Londres.


Une carte du monde du XIIe siècle tracée
par le géographe, cartographe et
égyptologue musulman Muhammad al-Idrisi

À propos de la FSTC
La Foundation for Science Technology and Civilisation (FSTC) est un organisme éducatif travaillant avec un large réseau d’experts et de chercheurs dans des domaines variés, fondé en 1999 afin de sensibiliser l’opinion mondiale à l’importance de l’héritage du monde musulman et à sa contribution à la vie contemporaine. La fondation se propose également d’encourager une meilleure compréhension entre musulmans et non-musulmans grâce à l’éducation et de combler le manque de connaissance à propos de l’histoire des sciences et de la civilisation islamiques. Voir www.MuslimHeritage.com.

Cette exposition fascinante ouvre une porte sur un âge d’or peu connu d’innovation et de créativité, une période durant laquelle ont été réalisées certaines des découvertes et inventions les plus importantes pour l’humanité. Comme l’a observé le professeur Salim Al-Hassani, “c’est un voyage dans le passé, mais destiné à construire et imaginer un meilleur avenir”.

Saviez-vous…

  • … le premier stylo à plume a été mis au point en Égypte au Xe siècle sur ordre du calife Al-Mu’izz?
  • … les premiers producteurs de parfums musulmans avaient recours à la distillation pour extraire les fragrances des plantes et des fleurs?
  • … l’idée du repas en trois temps – entrée, plat et dessert – s’est répandue en Europe à partir de l’Espagne musulmane du IXe siècle? 

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1  L’exposition “1001 inventions” est une initiative de la FSTC en Grande-Bretagne (voir encadré), en association avec la Fondation Jameel.
2  Une clepsydre est une horloge qui mesure le temps grâce à l’écoulement régulé d’un liquide, le plus souvent de l’eau, remplissant ou vidant un récipient gradué.
3  Voir http://wwwfull.com/blog/technology-videos/7547/the-elephant-clock-by-al-jazari.html

 

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