Un nouveau projet de création de marque pour des paniers fabriqués au Botswana
7 octobre 2019
Un atelier de formation autour d’un projet de création de marque s’est tenu les 17 et 18 septembre 2019 à Kasane (Botswana), réunissant 31 vannières de petits villages du district de Chobe, dans le nord du pays. L’idée était de lancer un projet visant à créer une marque pour leurs paniers en s’inspirant de la réussite du projet de création de marques pour les paniers Taita de l’OMPI.
En septembre, Kasane (Botswana) a accueilli un atelier organisé pour des vannières locales. Elles ont découvert le système des marques et ont évoqué les normes de qualité ainsi que le système de classement qu’elles utilisent pour leurs paniers.
Savoir-faire traditionnel des femmes
Au Botswana, comme au Kenya, les paniers sont traditionnellement fabriqués par les femmes dans les zones rurales. La vannerie est un moyen de subsistance qui permet d’obtenir un revenu en espèces qui contribue à couvrir les besoins de base des ménages. Les techniques de vannerie utilisées se transmettent de mère en fille, de génération en génération.
Cet atelier était la première étape d’un projet de valorisation de la propriété intellectuelle axé sur les paniers de Chobe. Les participantes ont découvert le système des marques et les mesures déjà mises en place par les vannières kényanes. Elles ont longuement discuté de la conception du logo de leur marque collective, des normes de qualité et du système de classement.
Les paniers sont fabriqués avec des feuilles de jeunes palmiers mokola de la région. Ils sont ornés de divers motifs traditionnels créés par l’entrelacement de feuilles naturellement colorées teintes avec des plantes indigènes. Chaque panier est soigneusement tissé à la main par des femmes expertes et expérimentées. Ce tissage de haute qualité est réalisé avec une grande attention aux détails.
Œuvrer ensemble à la création d’une marque régionale
Cet atelier était la première étape d’un projet de valorisation de la propriété intellectuelle axé sur les paniers de Chobe. Les participantes ont découvert le système des marques et les mesures déjà mises en place par les vannières kényanes. Elles ont longuement discuté de la conception du logo de leur marque collective, des normes de qualité et du système de classement.
Le district de Chobe compte trois petites coopératives de vannières travaillant toutes isolément. Elles s’apprêtent à commencer une collaboration en vue de créer une marque collective pour promouvoir leurs paniers sous une marque régionale.
Une fois que l’on collabore au sein d’une coopérative, on peut apprendre les uns des autres et avoir une production stable et abondante. Une fois que l’on dispose d’actifs de propriété intellectuelle, on peut en profiter. Cela peut nous aider à accéder à un marché international.
Observations liminaires, M. Goloswang Ramogala, vérificateur en chef des comptes des coopératives (développement des entreprises), Département du développement coopératif, Ministère de l’investissement, du commerce et de l’industrie (Botswana).
Goloswang Ramogala, vérificateur en chef des comptes des coopératives (développement des entreprises), Département du développement coopératif, Ministère de l’investissement, du commerce et de l’industrie s’adresse aux participants (Photo : JPO/Shingo Tsuda)
Nous, les Botswanais, avons tendance à travailler seuls. C’est un vrai problème. La collaboration peut nous apporter beaucoup. J’ai réalisé qu’il nous fallait travailler ensemble. À la CIPA, nous protégeons vos droits de propriété intellectuelle. Avec une marque collective, vous pouvez commercialiser vos paniers et en fixer le prix plus aisément. J’aimerais que les clients viennent chercher non seulement un “panier”, mais un “panier de Chobe.
Remarques liminaires, M. Timothy Moalusi, Direction de la propriété industrielle, Administration des sociétés et de la propriété intellectuelle (Botswana).
Cet atelier a été organisé par l’OMPI en coopération avec l’Office des brevets du Japon (JPO), l’Office des sociétés et de la propriété intellectuelle (CIPA) et le Département de la coopération pour le développement, Ministère de l’investissement, du commerce et de l’industrie.