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Allocution prononcée par M. Francis Gurry à l'occasion de sa réélection

Assemblées des États membres de l’OMPI

8 mai 2014

Votre Excellence Mme Päivi Kairamo, présidente de l’Assemblée générale de l’OMPI,
Mesdames et Messieurs les ministres,
Mesdames et Messieurs les représentants permanents et ambassadeurs,
Mesdames et Messieurs les délégués,

C’est, pour moi, un honneur et un privilège d’être reconduit par l’Assemblée générale au poste de Directeur général de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI).

Nombreux sont ceux que je voudrais remercier. Permettez-moi de commencer par vous, Madame la présidente, pour la compétence avec laquelle vous avez dirigé le processus ayant mené de la nomination par le Comité de coordination au mois de mars à la décision prise aujourd’hui par l’Assemblée générale de confirmer cette nomination. J’aimerais aussi remercier le président du Comité de coordination, M. l’Ambassadeur Fodé Seck, qui a su diriger avec talent le difficile processus d’élection au sein du Comité de coordination.

Permettez-moi également de remercier le Gouvernement australien, pour avoir appuyé ma nomination en vue de ma reconduction à ce poste. J’exprime tout particulièrement ma gratitude au Ministre des affaires étrangères, Mme Julie Bishop et au Ministre du commerce, M. Andrew Robb, qui ont dirigé l’excellente équipe d’agents issus du Ministère des affaires étrangères, du Ministère du commerce, du Ministère de la justice et d’IP Australia, qui ont œuvré à ma reconduction au poste de directeur général. Je remercie aussi M. l’Ambassadeur d’Australie auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Hamish McCormick, et M. l’Ambassadeur d’Australie auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, Peter Woolcott, ainsi que leurs collaborateurs, pour leur appui, leur assistance et leurs conseils.

Je tiens aussi à remercier l’ensemble des États membres pour leur confiance. J’ai toujours considéré que c’était un privilège de travailler au sein d’une organisation internationale. Avoir la chance d’en être le directeur général est un privilège supplémentaire. Plus que tout autre chose, c’est une occasion extraordinaire de rencontrer et d’établir des relations avec tant de personnes remarquables, de cultures et d’horizons si différents. Je suis reconnaissant aux membres de la communauté diplomatique de Genève pour l’aide qu’ils m’ont apportée pendant mon premier mandat et pour leur appui à ma réélection. Les diplomates en poste à Genève doivent s’occuper d’un large éventail de questions, souvent sans disposer des ressources appropriées. Malgré leur lourde charge et malgré les difficultés techniques découlant d’un domaine aussi spécialisé que la propriété intellectuelle, tout au long de mon premier mandat, les ambassadeurs et leurs collaborateurs n’ont ménagé ni leur temps ni leur disponibilité, ont fait preuve d’une grande indulgence à l’égard de mes erreurs et de mes manquements et se sont toujours montrés disposés à apporter leur aide pour surmonter les difficultés.

Permettez-moi également de remercier mes collègues au sein du Secrétariat, nombreux étant ceux qui, parmi eux, m’ont fourni un appui exemplaire et des conseils avisés. Tous ont contribué aux résultats remarquables obtenus ces six dernières années et je me réjouis à la perspective de continuer à travailler avec eux au cours des six prochaines années.

En ce qui concerne l’avenir, je suis convaincu que le plus grand défi qui nous attend en tant qu’organisation est de parvenir à une vision partagée de la contribution et de la valeur de la propriété intellectuelle pour le développement économique, social et culturel. Il ne s’agit en rien d’une tâche aisée. Le chemin est pavé d’obstacles – des intérêts concurrentiels divergents dans une économie où les industries à forte intensité de savoir et de technologie assurent déjà 30% de la production mondiale; les asymétries en termes de richesse, d’opportunités et d’accès au savoir; les motifs de défiance historiques ou contemporains; et les réalités d’un monde à niveaux de complexités et rythmes d’évolution variables dans le lequel le multilatéralisme, tout en étant la plus haute expression de l’esprit d’ouverture et de la légitimité, reste néanmoins la solution la moins rapide.

La conclusion des traités de Beijing et de Marrakech nous montre qu’il est plus facile de parvenir à un terrain d’entente sur des questions pour lesquelles la nécessité d’une action internationale est avérée et gérable que sur tous les aspects de la propriété intellectuelle qui sous-tendent désormais la plupart des activités économiques et culturelles. Plus nous progressons sur ces différentes questions, plus nous devons veiller à ce que notre action tienne compte des intérêts de tous les membres de l’équation multilatérale. Pour cela, l’Organisation doit être en mesure de traiter toute l’étendue de la gamme de la technologie. Concrètement, cela signifie par exemple obtenir des résultats à la fois dans le domaine de la radiodiffusion et dans celui des savoirs traditionnels, des expressions culturelles traditionnelles et des ressources génétiques. Si nous ne sommes pas à même de répondre aux évolutions technologiques les plus récentes, l’Organisation échouera dans sa mission d’encouragement de l’innovation et perdra son intérêt pour les principaux acteurs de l’innovation mondiale. Si nous n’obtenons pas de résultats sur la question des systèmes de savoirs traditionnels, l’Organisation échouera dans sa mission d’universalité et ne reconnaîtra pas à sa juste valeur tout l’éventail des contributions intellectuelles à l’innovation.

Je suis conscient que cet équilibre, qui est un élément essentiel du multilatéralisme, va au-delà du programme d’établissement de normes et touche tous les aspects du fonctionnement de l’Organisation. Permettez-moi de mentionner à cet égard une question qui est revenue de manière récurrente dans les conversations que j’ai eues avec les États membres. Il s’agit de la répartition géographique au sein du Secrétariat. Le message des États membres est fort est clair. Toutes les parties du monde ou presque estiment qu’elles sont sous-représentées. C’est effectivement le cas pour certaines. Nous nous sommes employés à assurer une représentation plus équilibrée entre les régions et entre les sexes au sein du Secrétariat, et cela restera une priorité. Compte tenu du très faible taux de diminution naturelle de l’effectif, des transformations radicales ne sont pas possibles, mais des progrès réguliers seront accomplis. Je considère que cette question relève d’une responsabilité partagée avec les États membres et je les encourage à porter les avis de vacance de postes à l’attention des professionnels qualifiés. Nous avons établi des plans en vue d’accroître les possibilités de recrutement sur les postes vacants offertes aux candidats de différents pays et nous les dévoilerons, ainsi que d’autres propositions visant à assurer une représentation plus équilibrée entre les régions et entre les sexes, dans les mois à venir.

J’attends avec intérêt de collaborer avec tous les États membres au cours de mon prochain mandat. Les politiques de propriété intellectuelle deviennent à mon sens de plus en plus complexes. Pour autant, je ne vois pas là une évolution préoccupante. J’y vois plutôt la conséquence naturelle de l’augmentation de la valeur économique des actifs intangibles et de l’innovation et de l’importance accrue de la mission la propriété intellectuelle consistant à concilier tous les intérêts qui entourent l’innovation dans notre société. Toutefois, si la gestion des politiques relève principalement de la responsabilité des États membres, ce niveau de complexité accru signifie également que je vais avoir besoin d’aide dans les années qui viennent. J’espère pouvoir compter sur l’appui et la bonne volonté des États membres et du personnel. J’attends avec impatience de travailler avec vous tous.