Femmes chefs d’entreprise issues de peuples autochtones et de communautés locales

Rencontrez les participantes aux éditions mondiales et régionales du Programme de formation, de mentorat et de mise en relation sur la propriété intellectuelle de l’OMPI à l’intention des femmes chefs d’entreprises issues de peuples autochtones et de communautés locales :
IMAGE: Abdul hafis

Aii Shatu Ali

Mbororo | Mbororo Social, Cultural and Development Association (MBOSCUDA), Cameroun

Aii Shatu est une éleveuse autochtone Mbororo du Cameroun. Elle est vétérinaire de profession, conseillère en agriculture et en élevage et étudiante en master dans le domaine du développement rural et de l’administration. Entre autres obligations, elle travaille avec la Mbororo Social, Cultural and Development Association (MBOSCUDA) au Cameroun en tant que coordinatrice pour les questions relatives au genre et aux femmes.

Les femmes autochtones Mbororo ont une longue tradition de production et de création d’objets artisanaux à partir de matériaux naturels locaux, tels que des calebasses, des couvertures et des sacs utilisés à des fins domestiques et pour la décoration de la maison. La communauté possède également une riche tradition musicale et des techniques uniques de tressage des cheveux.

IMAGE: Kibazzi

Judith Bakirya

Jinja Women Agribusiness Cooperative (JiWAE-C), Ouganda

Judith est originaire de la région de Busoga, dans l’est de l’Ouganda. Dès son enfance, elle a commencé à s’intéresser à l’agriculture et à l’élevage au sein de sa famille. Sa grand-mère lui a également transmis ses connaissances et ses compétences en phytothérapie, que Judith s’est maintenant engagée à transmettre aux jeunes générations de sa communauté.

Judith est membre de la Jinja Women Agribusiness Cooperative (JiWAE-C), une communauté locale de femmes qui travaillent ensemble pour partager leurs connaissances, leurs savoirs et leur accès au marché et pour préserver leurs aliments et plantes médicinales indigènes. La coopérative met en œuvre différents projets, notamment sur le traitement artisanal des produits de bien-être à base de plantes, la préservation des herbes autochtones grâce à des jardins de plantes aromatiques, et la production de remèdes médicinaux à base de graines de fruits, de farine et d’herbes.

IMAGE: Appolia Dabe

Appolia Dabe

Sano, Naro | Tèèmààseé San Youth Development, Namibie

Appolia est une dirigeante de la communauté San du clan Naro, dans l’est de la Namibie. Elle est très active au sein de sa communauté, qu’elle a servie dès son plus jeune âge.

Face à la perte progressive des terres ancestrales, des savoirs traditionnels et des expressions culturelles traditionnelles, Appolia a cofondé Tèèmààseé San Youth Development, qui s’efforce de favoriser l’échange intergénérationnel des savoirs traditionnels. Actuellement, l’initiative inclut la création, par les membres âgés et jeunes de la communauté, de bijoux en perles qui sont ensuite vendus localement.

IMAGE: Marc Prince Gomis

Satitia Gomis

Manjack, Sénégal
Satitia est membre de la communauté manjak. Très tôt, elle a contribué à faire connaître l’un des précieux produits culturels de sa communauté, le pagne manjak, un textile traditionnel d’Afrique de l’Ouest tissé à la main, réputé pour sa qualité et sa beauté.
Dans le cadre du programme, Satitia s’occupera des tisseuses de pagnes manjak et souhaite également créer une entreprise locale de confection de vêtements et de chaussures, qui utilisera le pagne traditionnel dans ses créations. Par ailleurs, afin de préserver et de valoriser les dessins et modèles traditionnels et les techniques de tissage, elle déposera une demande d’enregistrement de marque collective qui pourrait devenir, à terme, une indication géographique.
IMAGE: Estella Kyokusiima

Charlotte Kazoora

Communauté bamukisa, promotion des femmes, Ouganda
Charlotte est la fondatrice de Tourism inclusion for all limited (TIFA). Son objectif est d’autonomiser les jeunes et les femmes de sa communauté et de réduire les violences sexistes en garantissant un revenu durable. Pour ce faire, Charlotte propose des formations auprès d’artisans qualifiés, afin de leur apprendre à produire des objets de qualité. Charlotte propose également des débouchés commerciaux aux produits, tant au niveau local qu’à l’étranger.
Charlotte prévoit d’enregistrer une marque pour protéger et faire connaître les produits artisanaux qui seront commercialisés dans le cadre du projet SCECK CRAFTS.
IMAGE: Olosinyati photographs

Eunice Nabebek Koin

Loita Maasai community | Entito Creations, Kenya

Eunice est originaire de la communauté des Massaï Loita de Narok, une communauté essentiellement composée d’éleveurs et très attachée à son patrimoine culturel, avec des vêtements, des bijoux et un mode de vie traditionnel qui lui sont propres.

Commerciale de profession et passionnée de stylisme, Eunice a fondé Entito Creations Ltd, afin d’intégrer les articles brodés de perles et les motifs traditionnels massaïs à des créations de mode modernes.

Eunice travaille avec un groupe de femmes de son village et, ensemble, elles réalisent des ouvrages de perles, qui constituent une source de revenus pour les familles du groupe. Elles fournissent une aide et enseignent la broderie de perles afin de préserver leur culture et de donner à la communauté les moyens d’agir, ce qui permet aux filles de s’inscrire à l’école.

IMAGE: Lemboko Naftal

Diana Lemboko

Maasaï | Maasai Women Development Organization (MWEDO), Tanzanie

Diana appartient à la communauté autochtone massaï de Tanzanie. Depuis 2005, elle travaille avec la Maasai Women Development Organization (MWEDO) sur des projets de développement social et économique. MWEDO a été fondé par des femmes pour lutter contre les injustices auxquelles les femmes et les filles sont confrontées et pour atteindre l’égalité des sexes grâce à l’autonomisation économique, à l’accès à l’éducation et aux soins de santé communautaires.

L’un des projets phares de MWEDO est la création du Fair Trade Centre, qui vise à renforcer les capacités des femmes Massaï dans le secteur de l’artisanat et à leur fournir un accès au marché. Grâce à ce projet, les femmes sont en mesure de créer des ouvrages de perles compétitifs et commercialisables, de percevoir des revenus et de réduire la pauvreté au sein de leur foyer.

IMAGE: Chiyedza Machingauta

Tsitsi Machingauta

Domboshava | Women’s Farming Syndicate Trust, Zimbabwe

Tsitsi a fondé le Women’s Farming Syndicate Trust, une organisation qui se concentre sur l’autonomisation des femmes dans la communauté rurale de Domboshava. Elle participe activement à l’utilisation des systèmes de savoirs traditionnels pour créer des produits viables à partir des forêts, à la promotion de la durabilité environnementale et aux efforts de reboisement.

Consciente de l’immense potentiel des femmes de la communauté, Tsitsi s’efforce de leur donner une autonomie économique grâce à des pratiques durables. En utilisant les systèmes de savoirs traditionnels, elle les aide à développer des produits viables tels que des thés, des herbes et des paniers, créant ainsi des opportunités économiques pour eux-mêmes et leur communauté.

IMAGE: Mahouli Giandang

Celestine Habiba Magouo Epse Djallo

Moundang, Cameroun
Célestine est la fondatrice et la directrice de HABIBA NATURAL CARE, une entreprise qui fabrique des produits cosmétiques naturels à partir de feuilles, d’écorces et d’huiles végétales, en s’appuyant sur les savoirs traditionnels du peuple moundang.
L’entreprise de Célestine aide les femmes de sa communauté en créant des possibilités d’emploi et en achetant des matières premières locales, comme le beurre de karité et l’huile de sésame. Tout au long de sa participation au programme, Célestine a centré sa stratégie de propriété intellectuelle sur la protection des recettes à l’origine de ses produits, et sur la manière de distinguer ses produits sur le marché.
IMAGE: Musyoki Musyoka

Elizabeth Mbau

Kikuyu, Kenya
Elizabeth met au point une marque de tisane à base de plantes traditionnelles. Pour ce faire, elle travaille avec des agriculteurs locaux dans la région des Aberdare, au Kenya. Elle espère que son projet et sa future entreprise contribueront à promouvoir la culture et la préservation des plantes locales, tout en assurant un revenu aux communautés locales qui les cultivent.
Tout au long de sa participation au programme, Elizabeth se concentrera sur le développement de produits, les études de marché et le dépôt d’une demande d’enregistrement de marque pour son entreprise.
IMAGE: Nyasha Clesby Nhutsve

Nyasha Clesby Nhutsve

Shona/Karanga, Zimbabwe
Nyasha est une créatrice et artisane qui travaille avec des femmes talentueuses mais défavorisées de la région rurale des chutes Victoria, au Zimbabwe, pour produire des objets culturels destinés au marché touristique. Elle possède une entreprise qui respecte les normes du commerce équitable et prévoit d’ouvrir une boutique à Victoria Falls, afin de permettre aux femmes créatives de commercialiser leurs produits à des prix justes.
Nyasha veut apprendre comment la propriété intellectuelle peut être utilisée pour protéger les créations et les produits. Elle envisage également de faire enregistrer une marque collective ou de certification pour les produits commercialisés dans sa boutique, ainsi qu’une marque ordinaire pour ses propres produits.
IMAGE: Shivani Ragavoodoo Canee

Shivani Ragavoodoo Canee

Cahaya, Maurice

Shivani est créatrice et fondatrice de Cahaya, une marque qui valorise l’artisanat local et l’utilisation de matériaux d’origine locale, tout en s’efforçant d’innover en permanence. Opérant principalement par l’intermédiaire du commerce électronique et des marchés saisonniers, Cahaya propose également des services tels que des ateliers créatifs aux habitants, aux écoles, aux entreprises et aux touristes.

En 2023, Cahaya a lancé son premier programme de formation intitulé Weave, Wove, Woven, qui a permis à un groupe de femmes bénéficiaires de se perfectionner dans le tissage des feuilles de vaquois. Les produits créés pendant la formation ont été exposés au niveau local et international.

IMAGE: Laima Abeid Sinare

Laima Abeid Sinare

Chagga, République-Unie de Tanzanie
Laima est propriétaire de AYMA, une marque déposée spécialisée dans la conception et la création d’accessoires féminins en perles. Les accessoires sont inspirés de la culture et des traditions de République-Unie de Tanzanie, y compris son peuple chagga. En collaboration avec d’autres femmes autochtones, Laima souhaite maintenir, protéger et promouvoir son patrimoine culturel.
Tout au long de sa participation au programme, Laima a développé son entreprise et appris à tirer profit de sa marque et à la gérer.
IMAGE: Cynthia Suyianka

Cynthia Suyianka

Massaï, Kenya
Le projet de Cynthia est de créer la Kajido Indigenous Women Enterprise pour produire et commercialiser du miel et des produits connexes, en s’appuyant sur les savoirs traditionnels massaï en matière d’apiculture et d’agriculture.
Dans le cadre du programme, Cynthia cherchera à obtenir le concours du Ministère de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et des coopératives du Kenya, afin d’offrir aux femmes de sa communauté une formation complémentaire sur les pratiques apicoles. Des groupes pilotes seront créés dans les régions d’Isinya, Kilonito et Mile Tisa et recevront chacun 50 ruches. Cynthia prévoit d’enregistrer une marque collective pour protéger et promouvoir les produits à base de miel.
Parallèlement à cela, Cynthia prévoit de lancer le Maasai Language Project, qui vise à préserver la langue et la culture massaï.
IMAGE: Cherina Zerbo

Cherina Zerbo

Samo et Mossi, Burkina Faso
DON TALATO est une entreprise de vêtements africains de luxe fondée par Cherina, originaire des tribus samo et mossi du Burkina Faso. Cherina a créé son entreprise afin de redéfinir le luxe à l’africaine et de proposer aux artisanes et couturières un moyen de mettre en avant leurs créations.
Cherina, qui a rejoint le programme en 2021, souhaiterait déposer sa marque sur des marchés clés afin de distinguer et de promouvoir ses produits.
IMAGE: Naeema Al Maimani

Naeema Al Maimani

Mascate, Oman
Naeema est propriétaire et directrice de la Bait Muttrah Gallery for Heritage and Arts, fondée en 1996 à Mascate, Oman. Lorsque Naeema a remarqué que les ornements traditionnels en argent d’Oman n’étaient pas adaptés à un usage quotidien, en raison de leur poids et de leur forme, mais se prêtaient uniquement à des événements traditionnels ou à des décorations sous forme de cadres, elle a eu l’idée de concevoir et de produire des ornements traditionnels de manière simplifiée et modernisée. En les rendant faciles à porter, tout en préservant l’esprit et l’authenticité des ornements traditionnels en argent, elle a pu contribuer à la diffusion de la culture traditionnelle omanaise.
Grâce à ce programme, Naeema a enregistré une marque qui protège et assure la promotion de ses produits.
IMAGE: Tronix imaging center, ville de Puerto Princesa, Palawan, Philippines

Loreta Alsa

Tagbanua, Philippines
Loreta est membre du peuple tagbanua de Palawan, aux Philippines. Garde-forestière de formation, elle travaille pour le programme d’échange de produits forestiers non ligneux des Philippines. La mission de ce programme est de favoriser l’autonomisation des communautés tributaires de la forêt en Asie, en vue d’une gestion durable des paysages forestiers.
Dans le cadre du programme, Loreta travaille à la création d’une marque pour la commercialisation du miel récolté selon de nombreuses pratiques autochtones. Le miel sera étiqueté en fonction du type d’abeille dont il provient. Son projet vise également à protéger de l’exploitation les connaissances, les compétences et les pratiques du peuple tagbanua en matière de récolte traditionnelle du miel.
IMAGE: Ika Norafiza Mazlan

Lucille Anak Awen Jon

Bidayuh, Malaisie
Originaire de Kampung Sibuluh Bau Kuching, au Sarawak, Lucille est la fondatrice de la marque PUNGU BORNEO. Cette marque englobe une série de produits traditionnels du peuple bidayuh et tente d’assurer un revenu durable aux femmes autochtones qui les fabriquent, en particulier les femmes au foyer et les mères célibataires.
Suite à sa participation au programme, Lucille a déposé une demande d’enregistrement de marque pour son produit. Elle a également établi sa stratégie de commercialisation et sa présence en ligne sur Instagram et Facebook.
IMAGE: Kalila Snow Jan

Sana Askari

Hazara | Esheel Stitching Circle, Afghanistan

Sana est née en Afghanistan et a grandi au Pakistan au sein de la communauté hazara. Elle a fondé le projet communautaire Esheel Stitching Circle (ESC) pour former et informer la communauté sur sa culture et pour offrir des possibilités d’emploi aux femmes et aux jeunes filles, en leur permettant de travailler à domicile.

L’ESC travaille avec et pour les femmes qui possèdent des compétences culturelles en matière de broderie, en leur offrant des possibilités de formation ainsi que des ressources pour créer leurs produits qui seront vendus par l’ESC et pour financer leur éducation. Le projet encourage la préservation et la diffusion des connaissances culturelles de la communauté par la production de créations culturelles Hazaragi.

IMAGE: BERROD/OMPI

Elene Bulashvili

PESVEBI, Dedoplistskaro, Région de Kakheti, Géorgie
Elene est tisseuse et représente l’atelier PESVEBI, qui fabrique des tapis kizikiens à l’aide de teintures naturelles. PESVEBI emploie 10 femmes de la région et utilise de la laine locale qui ne peut plus être transformée et qui est souvent jetée dans la nature.
Les produits PESVEBI se distinguent par la densité du tissage, la couleur et le niveau artistique de la composition des motifs. Les fabricants de tapis s’inspirent du paysage local pour choisir les thèmes de leurs produits. L’atelier a reçu un certificat d’excellence pour ses produits artisanaux en Transcaucasie et a participé à de nombreuses expositions nationales et internationales.
Elene souhaiterait développer le portefeuille de droits de propriété intellectuelle de PESVEBI et elle est à la recherche d’éventuels partenariats régionaux et mondiaux.
IMAGE: Sagynbek kyzy Symbat

Gulnara Derbisheva

District de Leilek, Kyrghizistan
Gulnara est originaire du district de Leilek, dans la province de Batken, au Kirghizistan. Pour surmonter la pauvreté et les difficultés économiques, Gulnara et un groupe de femmes des communautés situées à la périphérie de la province ont créé des groupes d’entraide et ont commencé à produire des tapis et des souvenirs fabriqués à la main.
Le projet de Gulnara est de créer une marque et d’enregistrer une marque collective ou de certification sous le nom de LEILEK KILIM CARPETS, afin de distinguer les tapis et les souvenirs de qualité fabriqués par les groupes d’entraide et de permettre aux femmes de sa communauté de réaliser des bénéfices plus importants. Parallèlement à cela, Gulnara forme également les femmes aux stratégies de commercialisation, de gestion et de fixation des prix.
IMAGE: Laxmi Gurung

Laxmi Gurung

Gurung | Indigenous Women League Nepal, Népal

Laxmi appartient à la communauté autochtone Gurung du Népal, pour laquelle les activités d’élevage font partie du mode de vie traditionnel.

Elle est présidente de la Ligue des femmes autochtones du Népal. Elle travaille au profit des femmes de la communauté en les aidant à protéger et à promouvoir leurs savoirs traditionnels liés à l’agriculture, ainsi que leurs compétences et leurs traditions grâce à des activités visant à renforcer leur autonomie économique.

IMAGE: Nykee Kyla G. Kinan

Nenita Kinan

T’boli | Cooperative of Women in Health and Development (COWHED), the Philippines

Nenita appartient à la tribu des T’boli et travaille en tant que coordonnatrice de la culture et des arts locaux pour la municipalité de Lake Sebu, dans le sud de Cotabato (Philippines). Elle contribue, avec d’autres membres de sa communauté, à la promotion, à la protection, à la préservation et à la conservation de la culture T’boli.

En tant que responsable des organisations de la société civile, Nenita aide quelque 80 ONG et organisations de la société civile locales à participer activement à la gouvernance locale.

En outre, Nenita est actuellement présidente de la Cooperative of Women in Health and Development (COWHED), qui vise à donner aux femmes T’boli les moyens de devenir des entrepreneuses et à promouvoir le tourisme culturel.

IMAGE: Nasima Kultaeva

Symbat Sagynbek Kyzy

Youth Fund Stimul, Kirghizistan

Symbat vit dans la région de Batken (Kirghizistan). Ces cinq dernières années, elle a travaillé comme coordonnatrice de projets sociaux au sein du Youth Fund Stimul (incitation). L’organisation met en œuvre des projets socio-économiques visant à autonomiser les femmes vulnérables de la communauté, y compris les femmes handicapées et celles vivant dans les zones rurales.

L’équipe de Stimul souhaite ouvrir un atelier de couture pour confectionner la coiffe nationale des femmes, Kep-takiya. Elle prévoit d’employer des femmes handicapées de la communauté et de leur offrir des possibilités de revenus, tout en faisant revivre les vêtements traditionnels et en les popularisant auprès de la jeune génération.

IMAGE: Elamae Membrere

Elamae Membrere

Applai-Kankanaey, Philippines
Responsable de l’organisation des jeunes femmes de Poblacion, dans la municipalité de Tadian, Elamae est membre des communautés culturelles autochtones applai et kankanaey. Elle veut faire en sorte que sa communauté puisse revitaliser les savoirs traditionnels qui sous-tendent son identité culturelle et qui risquent de se perdre. Plus précisément, son projet vise à assurer la continuité des connaissances culturelles concernant les techniques de tissage, les modèles traditionnels et les pratiques culturelles liées à l’utilisation des textiles dans sa communauté, et à créer des possibilités d’emploi pour les femmes.
En juillet 2021, son organisation a reçu une subvention de la part du gouvernement, sous la forme d’un ensemble de métiers à tisser et de quelques machines à coudre automatiques. Elamae prévoit un programme de formation destiné aux jeunes femmes, afin que celles-ci apprennent l’art du tissage traditionnel sur un métier à bras ou un autre métier à tisser, sous la supervision d’un maître tisserand. Elamae utilisera les droits de propriété intellectuelle pour protéger et promouvoir les produits fabriqués par les femmes avec lesquelles elle travaille, et déposera notamment une demande d’enregistrement de marque.
IMAGE: Nguyen Phuong

Ly Mai Niekdam

Ede | Adventure & Eco Tour Agency, Viet Nam

Ly Mai est membre de l’ethnie Ede, qui vit sur les hauts plateaux du centre du Viet Nam. Son activité, axée sur la communauté, est centrée sur le tourisme communautaire durable et la renaissance des techniques de tissage autochtones traditionnelles.

Ly Mai a fondé l’Adventure & Eco Tour Agency en 2017 et défend le modèle du tourisme communautaire, qui met l’accent sur la propriété locale, le partage des bénéfices et la préservation de l’environnement, tout en protégeant le riche patrimoine culturel de la communauté.

Fermement décidée à favoriser un changement positif, Ly Mai s’efforce de préserver le patrimoine culturel unique des communautés et de promouvoir des pratiques touristiques responsables, notamment en apportant son soutien à des groupes d’enfants qui jouent de la musique folklorique traditionnelle.

IMAGE: Naveed Yousafzai

Mansura Shams

Kho & Kalashi, Chitral, Pakistan

Mansura est une entrepreneuse sociale et la directrice de l’entreprise à but non lucratif Kho & Kalashi.

Au cours des huit dernières années, elle a travaillé au profit des communautés locales vulnérables dans le district de Chitral, Khyber Pakhtunkhwa, avec l’objectif d’autonomiser les femmes de la communauté locale en leur offrant un espace sûr pour se lancer dans la création d’entreprise dans le domaine des arts créatifs.

Son organisation travaille avec 500 artisans de toute la région de Chitral et compte 40 entreprises dirigées par des femmes. Son entreprise est un centre communautaire qui a un impact social important dans la région où elle est implantée. Mansura vise à renforcer cet impact et à créer davantage d’opportunités pour les communautés locales.

 

IMAGE: Lasha Adamashvili

Ana Shanshiashvili

Georgian Heritage Crafts Association, Géorgie
Ana est directrice de la Georgian Heritage Crafts Association (GHCA), qui réunit plus de 300 artisans, dont 70% sont des femmes. Cette association met en relation des maîtres artisans et de jeunes créateurs et designers contemporains. Elle vise à soutenir la commercialisation efficace des produits artisanaux géorgiens à l’échelle locale et internationale, et à renforcer le pouvoir économique des femmes pratiquant l’artisanat en Géorgie.
Le projet d’Ana vise à améliorer l’image de marque de la boutique GHCA en enregistrant la marque Ethnodesign. Elle souhaite également soutenir les normes de qualité et de design appliquées aux produits artisanaux vendus par la GHCA au moyen d’une marque collective. Enfin, le projet d’Ana visera à renforcer l’image de marque des produits en laine des régions de Tusheti et d’Akhmeta grâce à l’enregistrement d’une indication géographique pour les produits en laine du Tusheti.
IMAGE: Giyas

Aishath (Shiru) Shirhan

Haajara Feminine Designs, Maldives

Shiru est la fondatrice de Haajara Feminine Designs, une entreprise traditionnelle qui existe depuis plus de 30 ans et qui exerce ses activités en ligne depuis 2017. Avec d’autres artisanes locales, elle souhaite faire revivre et populariser les vêtements traditionnels des Maldives, tels que les Libaas et les Rumaafalhi, ainsi que les bijoux Kinaari. Elle sensibilise également les écoliers et leur apprend à tisser selon la tradition Kasabu.

Shiru commercialise ses bijoux et ses souvenirs dans les stations balnéaires, ainsi que dans le cadre d’une initiative gouvernementale appelée Authentic Maldives qui vise à promouvoir et vendre des produits d’artistes locaux à Malé et à l’aéroport.

IMAGE: Bishal Rajbhandari

Rajita Shrestha

Newa, Népal
Rajita est membre de la communauté newa, connue pour la richesse de sa culture et de ses traditions. Parmi ces traditions figure la fabrication artisanale de corde d’encens, une pratique qui était autrefois enseignée aux jeunes filles de la communauté, puisque la corde d’encens est nécessaire pour effectuer le nitya puja (culte quotidien). Au cours de la dernière décennie, les compétences en matière de fabrication d’encens se sont perdues, le marché étant envahi par les importations de bâtonnets d’encens industriels.
Pour son entreprise, le projet de Rajita consiste à produire de la corde d’encens biologique faite à la main en utilisant des méthodes anciennes fondées sur les savoirs traditionnels de sa communauté. Ce projet permettra d’employer plus de 20 femmes autochtones et de financer les producteurs de la matière première biologique utilisée pour fabriquer l’encens. Rajita prévoit d’enregistrer une marque pour protéger et promouvoir ses produits.
IMAGE: Saw Moo Shee

Naw Su Wah

Karen, Myanmar
Naw Su est assistante de programme au Karen Environmental and Social Action Network (KESAN). Elle travaille avec les communautés karens pour renforcer leurs pratiques traditionnelles en vue de développer la souveraineté alimentaire et de préserver les savoirs autochtones relatifs à l’alimentation et à la nature.
Dans le cadre du programme, Naw Su aidera les femmes karens à cultiver et produire des feuilles de moutarde séchées, un produit unique des communautés karens de Mutraw traditionnellement utilisé dans les soupes, le riz et les salades. Naw Su prévoit d’enregistrer une marque pour protéger et promouvoir les feuilles de moutarde et ciblera les marchés locaux ainsi que les communautés de la diaspora.
IMAGE: Ivan Bulagin

Nurzat Zheenbek Kyzy

Groupe artistique Zharashat, Kyrghizistan
Nurzat est la directrice du groupe artistique Zharashat, qui réunit des artisans dans le domaine des arts appliqués, ainsi que des artistes, des architectes, des designers, des sculpteurs, des ethnographes et des historiens. Nurzat et son équipe ont pour objectif de créer un livre électronique sur les ornements et les motifs, qui contiendra des informations complètes sur les ornements et motifs traditionnels kirghizes, y compris, par exemple, leur origine, leur nom, leur signification, leur histoire et leurs règles d’utilisation.
Dans le cadre de ce programme, Nurzat travaillera à l’élaboration de lignes directrices pour l’utilisation appropriée des motifs traditionnels.
IMAGE: Armida Alikaj

Armida Alikaj

Social Development Investment (SDI), Albanie
Armida a cofondé l’organisation non gouvernementale Social Development Investment (SDI) en 2017. SDI effectue des recherches et des analyses de marché en vue de créer des petites entreprises durables qui favorisent l’autonomisation sociale et économique des femmes.
Les activités de SDI concernent actuellement les régions du nord et du nord-est de l’Albanie, où les textiles en laine représentent la principale source de revenus pour plusieurs générations de nombreuses communautés. SDI cherche à améliorer les compétences des artisans dans le domaine de la laine en élaborant des produits à base de laine, simples à fabriquer et respectueux de l’environnement, qui génèrent des revenus pour les artisans et leurs familles. En participant au programme, Armida souhaite découvrir comment la propriété intellectuelle peut protéger et promouvoir ces produits régionaux à base de laine.
IMAGE: Mari Gubacheva

Anastasiia Arhunova

Gnizdo, Lviv, Ukraine
Anastasiia s’intéresse profondément à la culture et aux traditions de son pays depuis son adolescence. Elle a commencé très tôt à explorer son pays et à étudier les aspects culturels de chaque région qui la fascinaient et l’inspiraient.
Elle a fondé la marque de linge de maison Gnizdo qui a collaboré avec de nombreux couturiers, hôtels locaux, artistes, designers et blogueurs, participant à de multiples expositions et projets au niveau national et régional.
Elle aimerait découvrir comment protéger les actifs de propriété intellectuelle des artisanes traditionnelles, aider les artisanes communautaires à décrocher des commandes et à tirer profit de leur artisanat, et préserver, moderniser et populariser le patrimoine culturel des différentes régions de l’Ukraine.
IMAGE: BERROD/OMPI

Fruzsina Arkhely

Direction du patrimoine culturel immatériel, Hongrie
Fruzsina travaille à la Direction du patrimoine culturel immatériel du Musée hongrois de plein air depuis 2018. Elle est chargée de coordonner la mise en œuvre de la Convention de l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003. Dans le cadre de son travail, elle conseille les communautés locales et communique avec elles sur les questions relatives au patrimoine culturel immatériel.
Son doctorat porte sur les mécanismes d’adaptation des petites communautés face à l’influence croissante de la mondialisation et sur l’adaptation à la modernisation par la transformation de leurs pratiques traditionnelles.
En participant au programme, elle espère pouvoir aider les communautés locales à différencier leurs produits de ceux des autres et à les commercialiser.
IMAGE: BERROD/OMPI

Radoslava Balabanova

Centre de création de la dentelle aux fuseaux de Kalofer, Bulgarie
Radoslava est dentellière et représente le Centre de création de la dentelle aux fuseaux de Kalofer. Son principal objectif est de promouvoir le style national bulgare et la technique de fabrication de la dentelle aux fuseaux. Le centre regroupe des activités d’archivage, d’organisation, de commerce et d’éducation. Les deux plus grands défis relevés par l’équipe du centre sont liés au financement et aux ressources humaines et sont étroitement liés. En s’efforçant de garantir des flux de financement stables, il devient difficile d’embaucher des personnes possédant les aptitudes et les compétences nécessaires pour mener les activités du centre.
En participant au programme, Radoslava souhaite se concentrer sur la protection et le développement de la marque de dentelle aux fuseaux Kalofer.
IMAGE: Marie Louise Somby, Árvu

Solveig Ballo

Peuple same, Norvège
Solveig est membre du peuple same de Norvège. Elle est économiste et PDG d’une petite entreprise innovante connue sous le nom de “Sámi business garden”. L’entreprise aide les chefs d’entreprise du peuple same qui fabriquent et vendent des produits artisanaux issus de leur communauté.
Dans le cadre du programme, Solveig a planifié et organisé une formation sur la propriété intellectuelle à l’intention des chefs d’entreprise same. L’objectif de cette formation était d’aborder le développement, la protection et la promotion des dessins et modèles et de l’artisanat traditionnel. Depuis lors, Solveig continue d’aider les chefs d’entreprise same sur les questions de propriété intellectuelle et prévoit d’autres activités de formation et de sensibilisation.
IMAGE: Malyutin Maksim

Tatyana Batova

Nenets, Fédération de Russie
Tatyana est conceptrice. Elle s’efforce de promouvoir l’importance du patrimoine culturel du peuple nenets et de préserver sa langue. Le projet de Tatyana vise à établir une plateforme éducative pour recueillir les meilleures pratiques et outils permettant aux peuples autochtones de préserver et de promouvoir leur patrimoine culturel à travers le design et la mode.
Tatyana espère que sa participation au programme l’aidera à mieux comprendre les systèmes du droit d’auteur et des dessins et modèles, et à trouver des solutions pour protéger plus efficacement les dessins et modèles traditionnels fondés sur des expressions culturelles.
IMAGE: Aida Bondari

Cristina Dan

Șezătoarea Basarabiei, Chișinău, République de Moldova
Cristina est brodeuse et administratrice d’une communauté de femmes qui brodent des chemises traditionnelles avec altiță (broderie sur l’épaule). Sa communauté s’appelle Șezătoarea Basarabiei et compte une vingtaine de membres actifs à Chișinău, et environ 200 dans tout le pays. L’un des objectifs de la communauté est de préserver ses savoirs et de les transmettre aux générations suivantes, mais aussi de promouvoir les vêtements traditionnels et en particulier les chemises traditionnelles altiță.
En participant au programme, Cristina souhaite découvrir comment protéger et commercialiser les produits créés par la communauté.
IMAGE: BERROD/OMPI

Liubov Drohomyretska

Maison de l’art de Tobivka, Ivano-Frankivsk, Précarpates, Ukraine
Liubov est brodeuse et membre de la communauté des artisans des Précarpates. Elle représente la Maison de l’art de Tobivka, qui comprend un musée de vêtements traditionnels authentiques, un espace artistique pour les personnes qui souhaitent apprendre les techniques de broderie ukrainiennes traditionnelles, un atelier de broderie traditionnelle ukrainienne à la main et à la machine et un magasin de vente au détail de matériaux et de tissus pour la broderie et d’autres activités artisanales. Un objectif important de la Maison de l’art est la promotion, la reproduction et l’enseignement des techniques de broderie, des couleurs et des caractéristiques des motifs, ainsi que la fabrication de costumes folkloriques.
Liubov souhaite découvrir comment protéger et promouvoir les différents actifs de propriété intellectuelle de Tobivka.
IMAGE: Metka Fortuna

Metka Fortuna

Association des dentellières d’Idrija, Slovénie
Metka est enseignante à l’école de dentelle d’Idrija et elle coordonne les activités de la municipalité d’Idrija, de l’association des dentellières d’Idrija et de la faculté des sciences naturelles et de l’ingénierie en rapport avec la dentelle d’Idrija.
Elle est présidente de la commission de l’indication géographique “Idrijska cipka” et elle est autorisée à utiliser l’indication géographique pour ses produits de dentelle.
En participant au programme, Metka souhaite découvrir comment augmenter la valeur de la dentelle au profit des dentellières de la communauté locale (plus d’une centaine), et étudier la meilleure façon d’inciter les jeunes générations à perpétuer l’artisanat traditionnel.
IMAGE: Enikő Gerencsér

Enikő Gerencsér

Győr, Hongrie
Enikő représente la cinquième génération d’imprimeurs travaillant dans l’atelier familial de Győr.
Enikő est également membre de l’association des artistes folkloriques de Kisalföld, qui cultive et valorise les traditions artistiques folkloriques et défend les intérêts des artisans. L’association organise des événements, des ateliers, des formations et des expositions.
Les difficultés d’approvisionnement en matières premières comme le coton et les teintures, ainsi que l’augmentation des prix de l’énergie font partie des défis auxquels est confrontée l’industrie textile traditionnelle. Enikő espère découvrir comment les outils de propriété intellectuelle peuvent aider sa communauté à protéger et promouvoir ses produits d’imprimerie et à les distinguer des produits non authentiques.
Image: NALBA

Lavinia Ghimbășan

NALBA, Transylvanie, Roumanie
Lavinia a commencé à travailler avec des textiles traditionnels en tant que cofondatrice et cocréatrice de NALBA, un projet d’innovation textile qui s’intéresse à la durabilité et au retour aux sources et à l’artisanat traditionnel. Elle collectionne et fait revivre les teintures naturelles avec le groupe NALBA.
L’une des principales valeurs du groupe est son approche communautaire. Le processus de recherche du groupe inclut des recherches ethnographiques, des visites, des entretiens et des ateliers. Le groupe recueille également l’inspiration visuelle et les récits des membres de sa communauté.
Lavinia souhaite faire enregistrer NALBA en tant que marque et découvrir comment faire des techniques de teinture des secrets d’affaires.
IMAGE: BERROD/OMPI

Anna Halíková

Česká Palička, Prague, République tchèque
Anna est une dentellière autodidacte expérimentée et elle représente l’organisation Česká Palička. Elle a commencé à s’intéresser à la dentelle aux fuseaux lorsqu’elle était enfant. Outre la dentelle aux fuseaux, elle s’intéresse à tous les types de textiles réalisés à la main, y compris la dentelle ancienne.
Anna a cofondé l’association “Krajka” (dentelle), qui a été intégrée à l’organisation Česká Palička. Outre la publication du magazine “Krajka”, Česká Palička propose également des cours de dentelle, des livres éducatifs, des calendriers et des collections de motifs de dentelle.
Dans le cadre de sa participation au programme, Anna souhaite faire enregistrer son logo et transmettre des conseils sur la propriété intellectuelle aux autres dentellières dans son magazine.
IMAGE: Slavica Hristova

Slavica Hristova

Skopje, Macédoine du Nord
Slavica est ethnologue et conservatrice au musée de la ville de Skopje.
Elle est également dirigeante d’entreprise et possède un atelier de mode appelé “My Story”, dans lequel elle produit des vêtements comportant des éléments ethniques. Dans son atelier, elle accueille souvent des femmes issues de communautés et de milieux différents, qui travaillent ensemble à la confection de vêtements uniques à partir de matériaux naturels et d’inspiration folklorique.
En participant au programme, Slavica prévoit d’organiser, dans le cadre de son activité au musée, des ateliers et des séances d’information à l’intention des créatrices d’entreprise de la communauté locale, afin d’améliorer leurs connaissances et leurs compétences en matière de protection et de promotion de leurs créations traditionnelles.
IMAGE: BERROD/OMPI

Leniie Ibrahimova

LeniE'/Busurmanka, Crimée, Ukraine
Leniie est une styliste professionnelle, diplômée de l’Académie d’État de design et d’art de Kharkiv. À travers son travail et à ses collaborations avec les membres de la communauté, elle défend et fait connaître le patrimoine traditionnel des Tatars de Crimée. Elle a participé à de nombreuses expositions, concours et défilés de mode internationaux en Europe et ailleurs.
En 2015, elle a fondé LeniE’ LLC, spécialisée dans la mode, le cinéma et la création de spectacles, et elle a fait enregistrer les marques busurmanka LeniE’® et busurmanka® au niveau national.
Leniie souhaite examiner les possibilités d’enregistrement de marques internationales, de protection des dessins et modèles et d’indication géographique pour certaines créations.
IMAGE: Nenad Martić

Vesna Jakić

Ruta, Cres, Croatie
Vesna est styliste et dirige l’association Ruta, établie sur l’île de Cres. Depuis plus de vingt ans, Vesna dirige des projets et des ateliers créatifs pour les enfants et les jeunes adultes afin de leur faire découvrir les traditions et l’utilisation de la laine. Elle veut sensibiliser la communauté aux diverses façons d’utiliser la laine, notamment en la transformant par la technique du feutrage et en la recyclant.
Elle souhaite en particulier faire enregistrer son logo en tant que marque, en savoir plus sur le droit d’auteur relatif à ses dessins et modèles et étudier la possibilité d’une certification pour les produits à base de laine.
IMAGE: BERROD/OMPI

Silvija Juozelskytė

SilvijART, Ignalina, Lituanie
Silvija est une artiste textile et une créatrice accomplie qui utilise le fil de lin dans son art et ses créations. Il s’agit d’un matériau écologique et durable qui a des racines très anciennes dans son pays.
Elle a appris à carder la laine, à filer, à tisser, à tricoter et à teindre le fil dans son village avec sa grand-mère durant son enfance. Silvija possède aujourd’hui un atelier textile appelé SilvijART, où elle tisse et élabore des projets utilisant divers supports textiles, avec la participation d’artistes textiles professionnels, de sa communauté régionale et d’écoles.
Elle souhaite faire enregistrer une marque pour mieux protéger et promouvoir ses produits.
IMAGE: BERROD/OMPI

Lucyna Ligocka-Kohut

Fondation de la dentelle de Koniaków, Istebna, Pologne
Lucyna est ethnologue et anthropologue et elle défend la culture folklorique de la région des Beskides silésiennes de Koniaków. Elle est la fondatrice et la présidente de la Fondation de la dentelle de Koniaków, qui finance le Centre de la dentelle de Koniaków et son activité.
Grâce à ses efforts, la tradition de la fabrication de la dentelle de Koniaków a été inscrite sur la liste nationale du patrimoine culturel immatériel. La dentelle de Koniaków a également été récemment enregistrée en tant qu’indication géographique nationale.
En participant au programme, Lucyna souhaite découvrir comment mieux exploiter et commercialiser la dentelle de Koniaków, notamment grâce à des partenariats et à la vente en ligne, au profit de la communauté locale.
IMAGE: BERROD/OMPI

Slađana Milojević

Nonna Handmade, Belgrade, Serbie
Sladana est une dirigeante d’entreprise qui travaille avec des artisanes d’une communauté locale de l’ouest de la Serbie. Elle est elle-même artisane, pratiquant avec ses sœurs plusieurs activités artisanales comme le tissage, la broderie, le tricot et le crochet, et transmettant l’histoire familiale des créations originales associées à la mode contemporaine.
L’une des collections créées avec ses sœurs, la collection Nonna Handmade, a été inspirée par leur grand-mère Milena et leur grand-père Milinko et associe des modes de production traditionnels et contemporains.
En participant au programme, Sladana souhaite découvrir l’enregistrement des marques, ainsi que des conseils et des astuces sur la manière d’accroître la visibilité de l’entreprise en ligne.
IMAGE: Aida Bondari; Sergiu Bondari

Diana Roșca

Șezătoarea Ciocârlia, Costești, République de Moldova
Diana est graphiste et brodeuse.
En 2020, elle a fondé la communauté “Șezătoarea Ciocârlia” dans son village, situé à environ 20 km de Chișinău, avec pour objectif principal de faire revivre l’art paysan. L’association est devenue un point de ralliement pour les personnes qui aiment les traditions authentiques.
Les activités incluent l’organisation d’expositions, l’encadrement des personnes et la vente de chemises traditionnelles. Leur plus grand défi est l’obtention de matières premières car il n’y a pas d’importateurs en République de Moldova.
En participant au programme, Diana souhaite examiner la possibilité de faire enregistrer une marque collective qui sera utilisée par les membres de sa communauté pour la vente de leurs produits.
IMAGE: BERROD/OMPI

Ana Šakić

Association artistique et culturelle croate de Rodoč, Mostar, Bosnie-Herzégovine
Ana est économiste et créatrice de bijoux et elle représente l’association artistique et culturelle croate de Rodoč. L’association vise à préserver, protéger et promouvoir le patrimoine culturel immatériel de la Croatie en Bosnie-Herzégovine et à sensibiliser les jeunes générations à leur patrimoine. Elle organise des ateliers de création d’objets traditionnels, animés par des femmes qui sont les gardiennes de ces traditions. Les ateliers créent des synergies sociales entre les générations, les femmes plus âgées transmettant leurs compétences et leur savoir-faire aux jeunes générations.
En participant au programme, Ana souhaite créer une marque pour l’association et faire enregistrer une marque pour son atelier de joaillerie.
IMAGE: Ana Jurčević

Soňa Stančíková

Detvianske Ludove Umenie (DLU), Detva, Podpol’anie, Slovaquie
Les régions de Detva et de Podpoľanie sont riches en traditions et en danses folkloriques. Soňa est la quatrième génération à travailler dans l’entreprise familiale Detva’s Folk Art.
La famille de Soňa fabrique des vêtements traditionnels à l’aide d’un crochet de broderie spécial. Elle organise des événements qui mettent en valeur cet art, notamment des expositions et des ateliers, auxquels elle participe. Leurs produits sont commercialisés en tant que produits régionaux de Podpoľanie, ce qui signifie qu’ils sont fabriqués à la main avec des aiguilles croches et qu’ils présentent des motifs originaux.
Soňa souhaite découvrir comment mieux protéger les motifs traditionnels et promouvoir les produits, y compris sur les marchés étrangers.
IMAGE: Elena Variksoo

Elena Variksoo

Seto, Fédération de Russie
Elena est membre du peuple seto et milite pour la préservation et la promotion de sa culture natale. L’activité d’Elena consiste à fabriquer et à commercialiser des produits basés sur la culture traditionnelle du peuple seto, allant de l’artisanat aux produits alimentaires, notamment les fromages traditionnels et autres produits laitiers. Tous les produits sont fabriqués à partir de matières premières et d’ingrédients provenant des Setos du district de Pechorsky.
Si les produits ont d’abord été vendus en ligne et sur des plateformes de souvenirs existantes, Elena prévoit d’ouvrir un point de vente avec une mini-cafétéria dès que la situation liée à la pandémie le permettra. Elle envisage actuellement d’enregistrer une marque afin de mieux promouvoir et protéger ses produits.
IMAGE: BERROD/OMPI

Flutura Xhabija

SHGPAX/PBWHA, Albanie
Flutura est une artisane qui a plus de 30 ans d’expérience dans le domaine de l’artisanat traditionnel. Elle organise des expositions, des ateliers, des formations en gestion d’entreprise et d’autres activités au profit des artisans et entrepreneurs locaux. Elle est également la fondatrice de l’association nationale pour l’entrepreneuriat féminin “SHGPAZ/PBWHA”, qui se consacre à la mise en place d’activités de renforcement des capacités et au développement des entreprises dirigées par des femmes en Albanie. Son objectif est de favoriser l’autonomie économique des femmes dans tout le pays afin d’accroître leur contribution à l’économie locale et nationale.
En participant au programme, Flutura souhaite faire progresser l’enregistrement d’une marque collective qui sera utilisée par les artisans locaux pour des produits traditionnels.
IMAGE: BERROD/OMPI

Ani Yoveva

Samokov, Bulgarie
Ani est une brodeuse qui possède une grande expérience en matière de création, de préservation, de restauration et de reproduction de motifs traditionnels locaux et régionaux de Samokov et Dupnitsa. Elle est chargée de cours et de formation en travaux d’aiguille et elle a animé des ateliers au Musée national d’histoire.
Ani a travaillé avec des femmes des communautés locales dans le cadre de plusieurs projets du Fonds national pour la culture. Elle a participé à plusieurs concours et expositions de broderie et a publié deux livres sur la broderie et la représentation des points.
Durant sa participation au programme, Ani aimerait se concentrer sur la protection des produits et leur commercialisation sous une marque spécifique.
IMAGE: Mauricio Ordoñez Aduviri

Sandra Karina Aduviri Chambi

Aymara, Bolivie
Sandra travaille avec une organisation nationale appelée Red OEPAIC (Red de Organizaciones Económicas de Productores Artesanas(os) con Identidad Cultural) – Réseau d’organisations économiques d’artisans ayant une identité culturelle. Elle a très vite compris que si l’artisanat traditionnel contribue fortement à la croissance économique et à l’emploi au niveau local, il est souvent dépourvu de protection au titre de la propriété intellectuelle.
L’objectif de Sandra est de préserver et de revitaliser les techniques artisanales traditionnelles et les expressions culturelles de sa communauté. Pour ce faire, elle prévoit d’enregistrer une marque pour distinguer les produits fabriqués par les femmes de sa communauté sur les marchés nationaux et internationaux, et de créer une occasion de partager les histoires et les connaissances liées aux produits de sa communauté.
IMAGE: Sara Fuentes Maldonado

Aurelia Ahua Paa (à gauche) et Romelia Papue Mayancha (à droite)

Communauté de Tigüino; membres de la nation Waorani et du peuple amazonien Kichwa, respectivement, Équateur
Aurelia est membre de la nation Waorani et a suivi une formation à la Leadership School for Indigenous Peoples de l’OPIAC. Depuis 2018, elle travaille en tant que surveillante des terres communautaires pour l’Eco-Science et Amazonia Foundation 2.0. Romelia se consacre quant à elle aux questions d’ordre technique, comme l’achat, la vente ou encore la sensibilisation par l’entremise des réseaux sociaux. En tant que personnes chargées de subvenir aux besoins de leur foyer, Aurélia et Romelia trouvent que les emplois liés à l’artisanat, dans lesquels elles ont acquis les connaissances requises, constituent une bonne solution de rechange aux emplois proposés par les compagnies pétrolières ou forestières.
Ömere signifie “forêt” en Wao Terero. L’entreprise a démarré avec huit artisanes désireuses de transmettre aux jeunes générations leur savoir en matière d’art, de créativité, d’innovation et de conception. Collaborant aujourd’hui avec 60 d’entre elles, Ömere a pour objectif de contribuer à perpétuer les savoirs ancestraux et les valeurs intergénérationnelles du peuple Waorani, malgré les changements culturels rapides qui se produisent actuellement.
IMAGE: Sara Fuentes Maldonado

Enma Alvarado Huatatoca (à gauche) et Clemencia Alvarado Huatatoca (à droite)

Communauté de Nueva Esperanza, peuple amazonien Kichwa, Équateur
La communauté de Nueva Esperanza, qui est située près de la réserve écologique d’Antisana, est une zone bien adaptée à l’agriculture. Les familles Kichwa de Nueva Esperanza se consacrent à l’agriculture et à la conservation de la biodiversité de la région. L’initiative a débuté lorsque la communauté a pris conscience de la nécessité d’exploiter les ressources naturelles de manière responsable et durable. Enma et Clemencia représentent l’association agricole Sumak Yaku, dont les 54 membres ont commencé à proposer à la vente une gamme d’huiles essentielles extraites de la verveine citronnée ainsi que de la cannelle, du citron et de l’orange. Plus récemment, une substance appelée sangre de drago extraite du dragonnier, qui pousse dans la région, a également été ajoutée à la liste. Tous ces produits sont enregistrés auprès des autorités sanitaires et possèdent leur propre logo. Pendant leur participation au programme, Enma et Clemencia travailleront à l’élaboration d’une stratégie en matière de propriété intellectuelle pour les produits de leur communauté.
IMAGE: Dayana Blanco

Jimena Aranibar Blanco (à gauche) et Dayana Blanco Quiroga (à droite)

Turco Marka, Nation de Carangas, Bolivie
Jimena et Dayana sont membres de la Nation de Carangas et vivent dans la communauté autochtone Turko Marka à Oruro, en Bolivie. Turko Marka est un important producteur de bétail de camélidés, de viande de lama et d’autres dérivés, principalement la viande séchée. Lorsque les dirigeants de la communauté ont pris la décision de produire et de vendre commercialement de la viande séchée de lama, ils ont créé et enregistré la société EcoTurco, ce qui a permis de créer des emplois au sein de la communauté et de produire des aliments sains et nourrissants pour les consommateurs. Leur objectif est donc de lutter contre le chômage et la malnutrition. La communauté envisage maintenant de faire enregistrer une marque collective, ce qui lui permettra d’exporter sa production de viande séchée sur les marchés internationaux.
IMAGE: Chejo Ponce

Angela Chiquin Chitay

Q'eqchi' Indigenous community | KEMOK, Guatemala

Angela est une fervente défenseuse de l’autonomisation socioéconomique des femmes et des filles autochtones. Elle appartient à la communauté autochtone Q’eqchi', connue pour ses liens étroits et ses racines culturelles profondes. Cette communauté cultive une riche tradition artisanale, en particulier l’art complexe du tissage sur métier à bras, un savoir-faire transmis de génération en génération.

Encouragée par les talents exceptionnels des femmes de sa communauté, Angela a fondé KEMOK, un projet communautaire qui redynamise et autonomise les femmes et les filles autochtones grâce au tissage sur métier à bras. L’organisation récente du premier festival du tissage artisanal a permis aux femmes de présenter leurs remarquables créations de huipil, ce qui a renforcé leur identité et leurs perspectives économiques.

IMAGE: Sara Fuentes Maldonado

María Auxiliadora Corral Hidalgo (à gauche) et Dexcy Zambrano Fernández (à droite)

Communauté de Los Naranjos, peuple de Montubio, Équateur
Los Naranjos est une communauté du peuple Montubio d’Équateur qui cultive et produit des fruits sauvages. Maria Auxiliadora et Dexcy donnent des formations sur la transformation des matières premières en produits finis à valeur ajoutée destinés à être commercialisés et consommés au sein de la communauté pour améliorer la nutrition. Dexcy est une étudiante en agroalimentaire qui cherche des moyens d’exploiter pleinement le potentiel des semences. Elle a collecté 15 variétés, dont trois ont déjà été officiellement classées. Ensemble, María Auxiliadora et Dexcy s’efforcent de faire revivre l’héritage de leur peuple en matière de savoir-faire agricole et nutritionnel traditionnel et d’appliquer ce savoir-faire au profit de leur communauté.
IMAGE: Juana Griselda Couch Cab

Juana Griselda Couch Cab

Yucatec Maya, Mexique
Juana se consacre à l’agriculture, à l’apiculture et à l’élevage. Elle travaille avec un groupe de femmes mayas connu sous le nom de Kuchil Kaab, qui fabrique des produits pour la santé à partir du miel de Melipona, issu de l’élevage d’abeilles Xunaan Kaab.
Le projet de Juana a un double objectif : d’une part, former le groupe de femmes et les aider à commercialiser et à vendre leurs produits, et d’autre part, promouvoir les bienfaits du miel pour la santé au sein de communautés urbaines plus larges. Afin d’atteindre ces objectifs, Juana aidera le groupe de femmes à enregistrer une marque collective ou de certification pour les produits à base de miel.
IMAGE: Gilberto Alemancia

Soguiguili Díaz

Ustupu | Indigenous Tourism Network of Panama (REDTURI PANAMA), Panama
Soguiguili was born in the Ustupu community in the Guna Yala region. She is the co-founder and president of the Indigenous Tourism Network of Panama (REDTURI PANAMA). In that capacity, her focus lies in shaping Indigenous tourism initiatives that uplift local communities, fostering a supportive and sustainable economy. Soguiguili seizes opportunities to serve as a cultural and Indigenous tourism ambassador through various initiatives.
Soguiguili is an artisan herself, skilled in the textile art of the molas. Leading the traditional Guna USKALU dance, Soguiguili safeguards the liveliness of her people's customs and traditions. Her community holds a strong conviction in the enduring strength of their living culture against identity challenges.
IMAGE: Jay Black Production

Anastasha Elliott

Sugar Town Organics, Saint-Kitts-et-Nevis

Anastasha est originaire de Basseterre, dans les îles Saint-Kitts-et-Nevis Elle est à l’origine de l’entreprise sociale Sugar Town Organics, qui crée des produits de santé et de bien-être caribéens respectueux de l’environnement grâce à des pratiques agricoles intelligentes.

Sugar Town Organics est né de l’expérience de la famille d’Anastasha, qui remonte à quatre générations. La fabrication des produits est née du besoin croissant d’options saines malgré les faibles ressources disponibles et les problèmes sociaux existants. Anastasha et sa mère se sont associées pour fabriquer ces articles en utilisant des recettes transmises par les femmes de leur famille.

Sugar Town Organics attache une grande importance au fait de rendre à la communauté ce qu’elle lui a donné. Leur projet “Each One Teach One” se concentre sur la formation et les compétences, en particulier pour les jeunes de sa communauté.

IMAGE: Vero Cordoba

Celeste Mariana Escobar

Collectif des potières autochtones de Caaguazu, Paraguay
Celeste est membre du collectif des potières autochtones de Caaguazu Itá, une initiative communautaire fondée en 2002 et connue sous le nom de “Kambuchi Apo”. Le collectif a instauré la vente directe aux consommateurs en recourant aux pratiques du commerce équitable. Il est également actif dans l’économie numérique, au moyen des médias sociaux, qui permettent aux potières d’atteindre un plus grand nombre de consommateurs.
Celeste souhaite préserver et revaloriser les techniques céramiques ancestrales de son collectif et trouver des moyens de créer un approvisionnement durable en matières premières nécessaires à la production des œuvres en céramique. En rejoignant ce programme, Celeste espère acquérir les connaissances nécessaires pour commercialiser ses produits à l’international et les protéger.
IMAGE: Sara Fuentes Maldonado

Clorinda Flores Chero (à gauche) et Juana Ruiz Nima (à droite)

La Encantada, Pérou
Clorinda et Juana vivent dans un village d’artisans qui se consacrent essentiellement à l’artisanat de la céramique. Reconnu pour sa qualité et son originalité, leur travail fait également revivre les techniques ancestrales des cultures Vicús et Tallán. En tant que membres d’une association d’artisanes tournée vers l’extérieur, ”La Encantada”, les deux femmes œuvrent à la promotion de l’artisanat et de la culture de la communauté, ainsi que du tourisme afin de soutenir leurs familles. Elles sont déterminées à créer des opportunités économiques et à donner des moyens d’action aux artisanes, en dispensant des formations pour améliorer la qualité de l’artisanat et en cherchant des opportunités de vente et de promotion pour leurs produits à l’occasion de salons de l’artisanat. Elles ont pour objectifs d’augmenter le volume des ventes, d’étendre la portée de leurs activités à l’échelle locale et régionale et, finalement, de commencer à exporter vers les marchés étrangers.
IMAGE: Sichan Santi

Verónica Guatatuca Santi (à gauche) et Mireya Santi Santi (à droite)

Communauté Kisuar Amazanga, peuple amazonien Kichwa et Shuar, Équateur
Verónica et Mireya sont membres de la communauté Kisuar Amazanga. Toutes deux travaillent à la ferme où elles cultivent des arbres et des plantes indigènes qui produisent des graines utilisées dans la fabrication de bijoux et de mocawas (bols traditionnels).
Les revenus de la vente de ces produits permettent de payer les frais de scolarité ou sont réinvestis ultérieurement dans des ateliers. Huit femmes participent à ces activités et vendent des produits dans la communauté et lors de foires. Ce groupe envisage maintenant de créer officiellement une association, d’enregistrer une marque collective, de trouver davantage de clients, d’augmenter la production de bijoux et d’impliquer davantage de femmes de la communauté.
IMAGE: Tania Vázquez

Maria Yolanda Hernández Gómez

Tzotzile Maya, Mexique
Yolanda est membre de Mujeres Sembrando la Vida, un groupe de 70 artisanes du peuple tzotzile qui a décidé de se regrouper pour vendre des textiles faits main, créés à l’aide d’un métier à tisser à ceinture et brodés à la main. Les textiles sont vendus par l'intermédiaire d’une boutique en ligne, ce qui a permis d’améliorer le niveau de vie des membres du groupe.
Dans le cadre du programme, Yolanda souhaite apprendre à protéger les dessins et modèles associés à ses produits artisanaux, et enregistrer une marque collective ou de certification pour distinguer ces produits sur le marché.
IMAGE: Sara Fuentes Maldonado

Angelica Huanca Iquisi (à gauche) et Felipa Marca Choque (à droite)

Ayllu d’Agua Blanca, Nation Pukina Nation, Bolivie
Angelica et Felipa sont membres de la Nation Pukina de Bolivie et vivent dans la communauté d’Ayllu d’Agua Blanca. Toutes deux sont membres du Conseil national des Ayllus et Markas du Qullasuyu (CONAMAQ) et participent activement à ses comités sur le développement communautaire.
L’entreprise communautaire se compose de 15 femmes chargées de la fabrication de produits traditionnels en laine et de la gestion des élevages d’alpagas, lesquels fournissent la laine utilisée. Ce travail, qui consiste principalement à tricoter et à tisser, est gratifiant pour les femmes concernées, qui utilisent des aiguilles et des métiers à tisser pour confectionner des écharpes, des pulls, des robes, des gants, des bonnets, des cols et d’autres articles. Cette initiative a vu le jour lorsqu’Angelica et Felipa ont réalisé que le travail dans les mines était trop risqué pour les femmes de leur communauté. Elles ont donc créé cette initiative, qui permet aux femmes de disposer d’une source de revenus supplémentaire.
Angelica et Felipa cherchent surtout à savoir comment commercialiser au mieux leurs produits. Le principal défi à relever concerne le nombre limité de ventes, faute de marché direct.
IMAGE: Aurea Eulalia Mendoza Capcha

Aurea Eulalia Mendoza Capcha

Communauté de La Quinua, Pérou
Aurea est une productrice de pommes de terre de la communauté rurale de La Quinua. Elle appartient à une famille d’agriculteurs dévoués et cultive des pommes de terre depuis qu’elle est toute petite. Pour Aurea, la pomme de terre a une valeur culturelle importante dans la communauté, liée aux connaissances, méthodes et outils traditionnels de préservation des variétés uniques à la région et au pays. En plus d’être mère et agricultrice, Aurea est un membre actif de l’Association des gardiens de la pomme de terre du centre du Pérou (Asociación de Guardianes de la Papa Nativa del Centro del Perú – Aguapan).
Dans le cadre de ce programme, Aurea a reçu des conseils pour créer une marque collective, afin de distinguer et de commercialiser les pommes de terre produites par les membres de l’association Aguapan.
IMAGE: Kyle Zuniga

Lorcia Moore

Créole, Belize
Lorcia est propriétaire et créatrice de Naturally Belize Coconut Oil Products, une entreprise respectueuse de l’environnement qui utilise des dérivés de la noix de coco pour concevoir des produits pour la peau et les cheveux. Les produits Naturally Belize sont fabriqués avec de l’huile de coco vierge 100% pure, qui conserve les nutriments et la saveur naturelle de la noix de coco. Lorcia est également fondatrice de l’association Women Coconut Processors, qui forme les femmes à la production de produits à base de noix de coco.
Tout au long de sa participation au programme, Lorcia a reçu des conseils sur la manière de protéger ses actifs de propriété intellectuelle et de promouvoir ses produits au niveau national et international. Lorcia commercialise maintenant ses produits par l’intermédiaire d’un magasin situé à Punta Gorda, au Belize, et d’un magasin virtuel.
IMAGE: Alex Moore-Minott

Chevauné Moore-Minott

Arawak/Maroon de Jamaïque, Jamaïque
Chevauné est membre de la West Indian Tribal Society, qui œuvre à la préservation de la culture par des activités de promotion, de sensibilisation et de formation. Elle est également cofondatrice de Katawud Natural Products, une entreprise tribale établie à Cattawood Springs qui crée des produits naturels traditionnels, notamment des savons, des tisanes et des médicaments, afin de promouvoir la durabilité et la viabilité économique de sa culture.
Dans le cadre du programme, Chevauné se concentrera sur la stratégie de valorisation et de commercialisation de la marque Katawud Natural Products. Elle espère que son initiative contribuera à rendre la culture autochtone à la fois populaire et utile, encourageant ainsi les jeunes à la préserver et à la faire vivre à une époque où il est souvent plus tentant d’abandonner les modes de vie autochtones.
IMAGE: Dañana Karolay Urqui Mori

Diana Mori Gonzales

Shipibo-Konibo, Pérou
Diana est membre de la communauté shipibo-konibo. Elle est en train de créer une entreprise autochtone appelée Kene Biri, qui vise à renforcer les capacités des femmes chefs d’entreprise de sa communauté dans le domaine de l’artisanat et d’autres activités artistiques, et à les aider à protéger et promouvoir leurs arts et métiers traditionnels.
Tout au long de sa participation au programme, Diana cherchera des opportunités commerciales pour sa communauté et recevra des conseils sur la manière de protéger les actifs de propriété intellectuelle, notamment avec l’enregistrement d’une marque collective ou de certification.
IMAGE: Sara Fuentes Maldonado

Ruby Ponare Rodriguez (à gauche) et Milena Rincón Lara (à droite)

Trompillo Kuwai, peuple Sikuani, Colombie
Les terres ancestrales où vivent Ruby et Milena sont partagées par plusieurs peuples autochtones : les Sikuani, les Cuiva, les Piapoco et les Waipijiwi. Milena est la responsable et la représentante de l’association d’artisanes Lekonaewa, récemment créée. Ruby est une artisane active au sein de la communauté. Avec leurs consœurs, elles confectionnent des produits traditionnels en laine et préparent du manioc et du casabe (pain de farine de manioc). Leur objectif commun est de faire revivre et de développer l’artisanat traditionnel, de perpétuer la mémoire de leurs ancêtres et de mener une vie saine conforme aux croyances de leur peuple.
Leur rêve est de posséder leur propre atelier d’où elles pourraient vendre leurs produits et les améliorer pour l’exportation. En outre, elles souhaiteraient disposer de cet espace pour pouvoir enseigner aux enfants les techniques traditionnelles utilisées dans la fabrication de leurs produits.
IMAGE: Sara Fuentes Maldonado​

Judith Blanca Reymundo Ruiz (à gauche) et Marisol Shariva Pérez (à droite)

Platanillo de Getarine, Florida, Ashaninka/Yanesha et Ashaninka, Pérou
Le district de Puerto Bermúdez, au Pérou, abrite 147 communautés autochtones Asháninka. L’association de femmes chefs d’entreprise Asháninkas Iroperanto Koya, dont Judith et Marisol sont membres, a réuni 50 femmes de 15 de ces communautés dans le but de redonner vie à leur culture, à leur langue, à leurs pratiques et à leurs savoirs ancestraux, aujourd’hui en voie d’extinction. L’association s’efforce également d’œuvrer en faveur de l’autonomisation économique des femmes asháninkas, mais aussi de promouvoir et de distribuer les produits de ses membres en participant à des salons de l’artisanat local à Lima. La participation de Judith et Marisol au programme leur donnera la possibilité d’élaborer une stratégie en matière de propriété intellectuelle pour les produits de la communauté et de la mettre en œuvre.
IMAGE: Sara Fuentes Maldonado

María Rosero Trejo (à gauche) et Nury Ruano Chapues (à droite)

Réserve autochtone d’Ipiales, peuple de Los Pastos, Colombie
María et Nury vivent au sein d’une réserve autochtone dans la ville d’Ipiales, dans le Sud de la Colombie. Elles sont les coordinatrices d’un réseau communautaire de tisserands comptant 30 femmes et trois hommes. Travaillant avec leur tissu traditionnel en guanga, les tisserands produisent des ruanas (une sorte de poncho), des écharpes et des sacs à main. Tous les produits sont fabriqués à la main à partir de laine de mouton, à l’aide de techniques manuelles traditionnelles de tonte, de cardage, de filage, d’étirage, de lavage et de teinture pour préparer la matière première qui est ensuite tissée pour obtenir différents tissus. Cette activité réunit des femmes, des jeunes et des enfants qui, ce faisant, font revivre les savoirs, les coutumes et les traditions ancestraux. Les produits sont ensuite mis en vente, ce qui contribue à diffuser la culture pasto et à assurer les moyens de subsistance de la communauté.
IMAGE: Artesanías de Colombia

Judith Marina Torres Solís

Arhuaco, Colombie
Judith est membre de la communauté arhuaco et de l’association des producteurs locaux Asoarhuaco. Elle est également fondatrice de la filière de tissage Kunsamu (origine des femmes) dans les communautés de Kankawarwa, Munimake et Windiwa. L’objectif de cette filière est de renforcer les connaissances culturelles des artisans, d’affiner les techniques ancestrales de tissage et d’améliorer les revenus économiques des femmes.
Dans le cadre du programme, Judith se concentrera sur la mise au point de stratégies visant à préserver et à protéger les traditions, les dessins et modèles et les symboles associés aux sacs à dos Arhuacas en enregistrant la marque “Kunsamu”. Elle s’intéressera également à la stratégie de commercialisation des produits de sa communauté.
image: Luis Balbuena

Nancy Clara Vásquez Garcia

Ayuujk, Mexique
Nancy est l’une des fondatrices du collectif Ääts hilando caminos, un groupe de brodeuses attachées à la préservation, la sauvegarde et la promotion de l’artisanat traditionnel et des savoirs ancestraux de la communauté mixe de Santa Maria Tlahuitoltepec. Les femmes de ce groupe conçoivent et produisent des vêtements traditionnels, notamment les blouses Xaamnixuy et Tlahuitoltepec, qu’elles proposent à la vente dans des points de vente traditionnels, mais aussi en ligne.
Tout au long de sa participation au programme, Nancy a reçu des conseils sur la manière de protéger et de promouvoir les expressions culturelles de sa communauté, y compris dans l’économie numérique.
Image: Lorena Salazar Villarreal

Fanny Vergara Ibarra

Vargas Torres, Équateur
Fanny est membre de la communauté Vargas Torres, vieille de 200 ans, dans le canton de Tosagua. Son projet consiste à créer l’école culinaire de Manabi en mettant l’accent sur une approche “de la ferme à la table”. L’école inculquera aux futurs chefs la valeur du travail nécessaire à la production d’aliments de qualité.
Dans le cadre de ce programme, Fanny acquiert une meilleure compréhension des droits de propriété intellectuelle et de la manière dont ils peuvent être utilisés pour protéger et promouvoir les nombreuses créations et innovations de sa communauté.
IMAGE: Jill Fannon

Ashley Minner

Lumbee de Caroline du Nord, États-Unis d’Amérique
Membre de la tribu Lumbee de Caroline du Nord, Ashley est une spécialiste du folklore et a étudié et documenté les divers aspects de l’identité culturelle de sa communauté. À travers l’ethnographie, la consultation d’archives et avec l’aide de ses aînés et de son équipe de créateurs, Ashley a cartographié la zone historique d’East Baltimore, connue sous le nom de “The Reservation” (la Réserve).
Dans le cadre du programme, Ashley a conçu plusieurs projets qui décriront cette réserve historique. Il s’agit notamment d’une carte et d’un guide imprimés, d’une application de visite à pieds pour téléphone portable, d’une carte narrative Arc GIS et d’un site Web dédié. Ashley souhaite promouvoir l’utilisation de ces ressources et faire connaître le patrimoine culturel des Lumbee.
IMAGE: Shannon Monk

Shannon Monk

Mi’kmaq et Oji-Cree, Canada
Shannon est une Mi’kmaq de la réserve de Lennox, sur l’Île-du-Prince-Édouard, et une Oji-Cree membre de la Première nation de Saint Theresa Point, au Manitoba. Elle a travaillé toute sa vie avec les Premières nations, principalement en tant qu’éducatrice. Shannon aide les aînés, les gardiens du savoir, les artistes, les artisans, les comédiens et les propriétaires d’entreprise mi’kmaq à protéger leurs savoirs culturels.
Dans le cadre de ce programme, Shannon examine des stratégies collectives de propriété intellectuelle afin d’établir un processus de certification authentique pour les propriétaires d’entreprises de tourisme culturel, les chefs d’entreprise, les artisans, les artistes et les comédiens. Elle estime que cette initiative sera une étape importante vers la création d’un secteur touristique solide, et qu’elle permettra de préserver l’authenticité des produits culturels et des expériences touristiques des Mi’kmaq.
IMAGE: Malia Nobrega-Olivera

Malia Nobrega-Olivera

Kaua’I, Hawaii, United States of America
Malia, a Native Hawaiian, was born and raised on the island of Kauaʻi. Malia is an educator, a kumu hula, a salt maker, an event strategist, and an advocate of Indigenous rights locally, regionally, and internationally. Malia is also a multimedia artist with experience in lei making, film making, multimedia presentation. In the past few years, she has undertaken the journey of ʻulana lauhala (pandanus weaving).
Malia is involved in a community-based project relating to fiber arts, developing educational resources, and creating wearable art pieces. Together with her fiber art mentor, Malia is working on cultural exchanges with other Indigenous fiber artists and mentoring the next generation.
IMAGE: Justin Aranha

Sage Paul

Indigenous Fashion Arts (IFA), Canada

Sage est une Dénésuline urbaine. Née et élevée à Toronto, sa famille est originaire de Patuanak et elle est membre de la Première Nation English River. Elle a également des ancestres en Europe. Sage Paul est une artiste et une créatrice dont le travail est axé sur la famille, la liberté et la recherche de l’équilibre.

Elle a cofondé le festival artistique et culturel Indigenous Fashion Arts (IFA), dont elle est aujourd’hui la directrice exécutive et artistique. Cette organisation artistique à but non lucratif est créée par et pour des artistes et des créateurs autochtones; elle propose des initiatives axées sur les artistes, des programmes publics et des innovations sectorielles. L’initiative la plus importante de l’IFA est le festival biennal Indigenous Fashion Arts Festival (Toronto), qui présente plus d’une centaine de créateurs autochtones internationaux.

IMAGE: Sylvia Plain

Sylvia Plain

Aamjiwnaang First Nation, Canada

Sylvia est une Anishinaabe de la Première Nation Aamjiwnaang, composée des Nations Ojibwe, Odawa et Potawatomi, également connue sous le nom de Confédération des Trois Feux, l’une des plus anciennes confédérations politiques du bassin des Grands Lacs. Les habitants des Grands Lacs sont connus pour leur embarcation, le wiigwaas ciimaan, un canoë fabriqué en écorce de bouleau.

Sylvia est une spécialiste et une formatrice en matière de savoirs traditionnels, notamment en ce qui concerne la construction de canoës, la vannerie et le tissage. En 2014, Sylvia a lancé le programme éducatif Great Lakes Canoe Journey pour enseigner aux membres des communautés autochtones comment construire des canoës en écorce de bouleau, la technologie associée et l’histoire des innovations et des contributions autochtones dans le bassin des Grands Lacs.

IMAGE: Steve Wewerka, avec l’aimable autorisation de First Peoples Fund

Theresa Secord

Penobscot, États-Unis d’Amérique
Theresa est une vannière traditionnelle de Penobscot. Elle tresse des paniers abénaquis traditionnels en utilisant les formes et les outils en bois de son arrière-grand-mère, une compétence qu’elle a acquise auprès d’une aînée de sa communauté. Elle a appris à de nombreuses personnes à tresser des paniers en frêne et en foin d’odeur, y compris à son propre fils, afin d’assurer la continuité au sein de sa famille.
Dans le cadre du programme, Theresa a répertorié les tissages traditionnels des tribus Penobscot et Passamaquoddy dans le Maine – une première pour une personne autochtone. Elle a également déposé la marque WIKEPI BASKETS afin de protéger et de promouvoir ses paniers et a développé sa présence en ligne en créant son site Web.
Image: Bryll Ma’ara

Delsie Betty Bosi

Taumako, Duff islands, Solomon Islands
Delsie is the administrative manager of the Holau Vaka Taumako Association (HVTA), a charitable organization dedicated to preserving the unique cultural heritage of the Taumako community in the Solomon Islands. Her project focuses on revitalizing traditional navigation and canoe-building practices, ensuring the knowledge is passed to future generations. HVTA also empowers women by teaching traditional weaving skills and creating income opportunities through the sale of woven items.
Delsie’s efforts include leveraging an internet lab to connect her isolated community, enabling communication, education, and healthcare services. Through the Program, she aims to protect her community’s cultural knowledge and weaving practices using intellectual property tools, ensuring their traditions are safeguarded while fostering sustainable development.
Image: Australian Pacific Training Coalition

Esita Nadakai Karanavatu

ITaukei, Fiji
Esita, a 46-year-old mother of three from the Fiji Islands, has dedicated her life to helping women in struggling communities achieve financial independence. With years of experience in socio-economic empowerment, she focuses on supporting women who face challenges like poverty, single motherhood, and marginalization. Esita’s work involves teaching skills in areas such as sports, traditional crafts, and youth development.
By helping women discover their talents and build confidence, she empowers them to embrace their individuality and creativity. Through the Solo Moms Project, Esita helps women create their own brands and markets. Her goal is to inspire women to take pride in their cultural identities while building sustainable businesses. Esita is eager to expand her skills to better manage Indigenous social enterprises, ensuring her work continues to positively impact the women she supports.
Image: JAT Photography

Florence Jaukae

Goroka, Papouasie-Nouvelle-Guinée
Florence est une artiste de renommée internationale spécialisée dans l’utilisation de fibres et la création de bilums. Elle est également fondatrice du Goroka Bilum Festival, une plateforme qui vise à préserver et célébrer la pratique du tissage de bilum, et qui offre désormais aux tisseuses de Papouasie–Nouvelle-Guinée la possibilité de tirer un revenu de leur activité.
Dans le cadre du programme, Florence a reçu des conseils sur la manière de gérer les questions de propriété intellectuelle qui se posent dans le contexte du Goroka Bilum Festival. Elle a également entamé le processus d’enregistrement de sa propre marque, afin de s’assurer que son travail soit facilement reconnu et associé à son nom et à sa culture.
Image: Tesl Tahafa Hetutu

Sisimoka Laufoli

Niue
Sisimoka runs a small business that sells handmade Niuean crafts. She aims to create a digital platform where she can list and sell these crafts online, expanding the reach of local weavers by allowing them to sell their products as well. The project addresses the challenge of the limited availability of Niuean crafts, especially for customers abroad, by providing an online marketplace that will make these crafts accessible globally. Given Niue’s isolated location, shipping arrangements can be a challenge.
However, Sisimoka plans to begin with basic shipping solutions while working with national shipping agents to improve logistics in the future. Through the Program, Sisimoka hopes to learn how to trademark her products, ensuring they are easily identified and protected for future generations. She also hopes to gain the knowledge to help other weavers secure their own trademarks. Additionally, Sisimoka is seeking financial support to further develop and sustain her platform. By participating in the Program, she aims to enhance her business and contribute to the preservation and recognition of Niuean crafts.
Image: Jordan Kwan

Tusiata Lemuelu

Faauliuli, Vaipu'a Savaii, Samoa
Tusiata is the founder of Siapo Demonstration, a business dedicated to preserving the traditional art of siapo-making while empowering her community, particularly women, to engage in sustainable practices. The business promotes the planting of paper mulberry trees, integral to the crafting of siapo, and aims to share its beauty and cultural significance globally while honoring Samoan heritage and passing the craft to future generations.
Tusiata sees the Program as a transformative opportunity to strengthen Siapo Demonstration. She aims to learn how to grow their business develop resilience in a seasonal tourism market and gain tools for networking and marketing. Her goal is to preserve and promote the siapo craft while expanding its global recognition.
Image: Subama Mapou

Subama Mapou

Tribu kanak Unia, Nouvelle-Calédonie (France)
Subama est une jeune Kanak de la tribu Unia. Elle est titulaire d’une licence en biologie et d’un master en biologie des plantes et des micro-organismes. Elle est la fondatrice de GARDENIA COSMETIQUE, une start-up qui vise à promouvoir la biodiversité et les savoirs traditionnels grâce à un procédé d’éco-extraction écologique et innovant.
Dans le cadre du programme, Subama a cofondé l’Institut kanak des plantes, de l’artisanat et des langues autochtones (IKAPALA), une ONG rassemblant un réseau d’acteurs engagés dans la valorisation et la protection des savoirs traditionnels kanak. Subama a également l’intention de mettre au point une base de données concernant les ressources naturelles en langue vernaculaire.
Image: Silverstone Studios

Bonnie Moi Naua

Motu, Papua New Guinea
Bonnie Moi Naua, an entrepreneur from Port Moresby, has spent nine years specializing in tailoring, garment, and textile design. As the owner of Saroni Tailoring Services, she integrates Indigenous tattoo designs into garments featured on fashion runways and understands the importance of intellectual property knowledge after facing global copyright challenges.
Her "Give Back to the Community" program includes the Basic Sewing and Quality Check Training Project, which has trained over 50 disadvantaged young women in sewing, quality control, and financial literacy over the past three years. The program empowers participants for employment or self-reliance but now seeks funding due to economic challenges. Bonnie hopes to deepen her understanding of IP tools and copyright laws to benefit her business and community.
Image: Dmitrii Gromov

Jae-Dee Ngirdimau

Ngara Otellouch, Palau
Jae-Dee is the founder of Eco Pro Palau, also known as Eco Products Palau, a locally owned, family-operated small business that aims to reduce the use of single-use plastics and Styrofoam. The business focuses on providing eco-friendly alternatives made from locally sourced materials, such as using the leaf sheaths of the areca nut tree (or betelnut tree), a staple tree in the Pacific Islands, to create hot-pressed eco-friendly plates with modern machinery. As a small local business, Eco Pro Palau strives to engage the community, particularly the elders, by outsourcing the supply of materials, providing them with an opportunity to earn extra income.
Jae-Dee’s expectations from the Program are to gain valuable knowledge about running a small local business and develop new skills to enhance the business’s operations. She also hopes to expand her network by connecting with participants from different countries. Ultimately, Jae-Dee aspires for the initiatives promoted by her business to succeed and flourish in the future, contributing to a more sustainable environment and supporting the local community.
Image: George Philip

Barbra Pagasa

Kewabi, Papua New Guinea
Barbra Pagasa is part of Giluwe Artisans, a group based in Papua New Guinea, which was established in 2017. GiluweArtisans was created to provide local women with the opportunity to weave Bilums and trade them both locally and internationally. The group was formed to address gender-based violence, promote women's rights, and help women escape poverty while preserving the traditional art of Bilum making. Giluwe Artisans has introduced a unique Bilumpattern, the "NuKinu," which is the first of its kind.
The women are excited about this new design, which sustains their livelihoods and fosters empowerment. By participating in the Program, Barbra hopes to learn more about protecting traditional customs, particularly the Nu Kinu Bilums, and securing markets for their products. She expects to gain a deeper understanding of intellectual property, learn from other women entrepreneurs about their IP experiences, and understand when and how IP issues arise.
Image: Adi Meretui Ratunabuabua

Adi Meretui Ratunabuabua

Tui Nasesevia, Nadi Levu, Fiji
Adi Meretui is the founder and President of the Women in Action Cooperative, a network of Indigenous women entrepreneurs based in Nadi and Lautoka,Fiji. Their mission is to empower and uplift women through collaboration, education, and advocacy, promoting sustainable growth, resilience, and economic independence. The cooperative unites women from a variety of industries, including traditional weaving, herbal medicines, pearl jewelry, catering, construction, farming and more, providing opportunities to share resources, ideas, and collaborate on joint projects.
Through workshops, webinars, and mentorship programs, they gain valuable business skills in areas such as marketing and financial management. The cooperative also advocates for gender equality in entrepreneurship, amplifying the voices of women-led businesses. Their community is a supportive sisterhood, celebrating successes, navigating challenges, and working together to create a more inclusive business landscape where women thrive and drive lasting change.
Image: Alana Fiafia Richmond-Rex

Alana Fiafia Richmond-Rex

Aliutu, Fonuakula, Talikifea, Niue
Alana Fiafia is part of Niue Entrepreneurial Women (NEW), a non-governmental organization formed in 2021 and officially founded in 2023. This organization serves to empower and uplift entrepreneurial women of Niue by providing tools, resources, and opportunities to achieve financial independence and improve their socio-economic standing. NEW also aspires to contribute to national outcomes for greater prosperity for both people and the environment. At the core of NEW's work is a focus on intellectual property.
The NGO aims to provide education and capacity building to help women register traditional designs, train them to market these designs as premium products, and partner with patent offices to help women innovators file patents. NEW also works to develop branded product lines showcasing Indigenous art, supported by copyrights and trademarks. Furthermore, the organization seeks to protect Indigenous sovereign information and knowledge, ensuring that it is not exploited.
Image: Amanda Riniu

Amanda Riniu

Belaha, Solomon Islands
Amanda is one of the founders of Belaha Women’s Association, a community initiative where women gather weekly to create traditional crafts like mats, baskets, and other items using materials such as bush ropes, coconut fronds, and pandanus. These crafts provide an income for the women and their families through sales to local and international visitors. Amanda also organizes village visits and weaving classes, encouraging locals to use their skills and sell directly to customers. These classes, which have attracted expatriates, emphasize the unique styles of the community’s crafts, preserving weaving traditions while expanding business opportunities.
Through the Program, Amanda seeks knowledge on protecting traditional skills, overcoming entrepreneurial challenges, and learning from other participants. She hopes to gain tools to safeguard her community’s weaving heritage while growing her business, creating more opportunities for women entrepreneurs, and preserving cultural traditions for future generations.
Image: Diana Rojumana

Diana Rojumana

Dume Tribe, Solomon Islands
Diana is the founder of Ghaseali Island Resort, a business that blends hospitality with a commitment to social impact. Her primary focus is on empowering local Indigenous women, particularly those from the Dume Tribein Ysabel Province, Solomon Islands. Diana is focusing on preserving and promoting the traditional art of jewelry-making using 'sisile' beads, which are crafted by skilled Ysabelianwomen and hold cultural significance. The beads are worn during local cultural events and are a symbol of heritage.
Diana will also focus on preserving the tradition of crafting Ysabelmats, another unique product from the region. By supporting these crafts, she hopes to empower Dume women to preserve their cultural traditions while creating sustainable economic opportunities. Through the Program, Diana hopes to gain expertise in intellectual property rights, branding, and market access strategies. Her goal is to provide a safe platform for the Dume women to sell their traditional products in national and regional markets, ensuring that their cultural heritage is protected and valued.
Image: Novena Tokunai

Fenella Sam

Tamanakuloko Tribe, Papua New Guinea
Fenella is the founder of Coco Siva, a community project that collaborates with women and youth artisans to create eco-friendly crafts, art, and building materials using coconuts and other natural resources from the islands. The project focuses on preserving traditional designs while providing artisans with a sustainable income to support their families and communities. By mentoring and training artisans, Coco Siva equips them with the skills and knowledge to grow their businesses and manage their work, all while responsibly sourcing materials to ensure environmental sustainability and the continuation of cultural traditions.
Through the Program, Fenella aims to safeguard the traditional designs created by the artisans using intellectual property rights. The goal is to trademark the Coco Siva logo and branding, establishing a strong and consistent identity for the project. Additionally, Fenella has produced educational materials and books based on research and data collection, which they hope to copyright. This will allow these resources to be used in similar projects globally, supporting Indigenous cultures while protecting the authenticity of Coco Siva’s work.
Image: Velenie Jacob

Serah Linore Tari

Vanuatu
Serah is part of Especially Local, a brand promoting high-quality locally made products crafted by skilled artisans using traditional or modern techniques. Combining sustainability with traditional skills and locally sourced materials, the brand creates social, economic, and environmental benefits. Serah envisions improved livelihoods for island communities through well-established supply chains. Her journey began as a National Consultant for an International Trade Centre project (2016-2019), where she empowered micro-enterprises and artisans in the fashion and lifestyle sectors.
Witnessing a lack of market pathways for women producing woven hats, baskets, and accessories, she founded Especially Local to connect artisans with broader markets. Through the Program, Serah aims to enhance her knowledge of intellectual property to protect and promote 
artisans' products effectively. As a trainer, she intends to share this expertise, empowering others to innovate while safeguarding their cultural and creative heritage.
Image: Billie Jean Gabriel Photography

Tia Taurere-Clearsky

Nga Puhi/Ngati Kuri (Maori), Nouvelle-Zélande
Tia est éditrice et vidéaste pour la télévision. Elle a remarqué que les archives en ligne ne proposaient pas de représentations exactes des peuples autochtones et de leur mode de vie. Afin de fournir une représentation et un contenu authentiques à l’industrie cinématographique et télévisuelle, Tia a décidé de créer un site Web contenant des images et vidéos provenant de communautés autochtones.
Dans le cadre de ce programme, Tia a contacté des artistes autochtones en Nouvelle-Zélande, en Australie, au Canada et aux États-Unis d’Amérique pour faire avancer son projet. Elle entend protéger et promouvoir son travail et celui des artistes qui figureront sur son site Web au moyen du droit d’auteur et des marques.
Image: Tereeao Teingiia

Tereeao Teingiia

I-Kiribati, Kiribati
Tereeao has over ten years of experience as the Coordinator for Continuing and Community Education at the University of the South Pacific, Kiribati Campus. She enjoys writing and sharing stories about Kiribati’s culture and has published works on the topic. Her project, the KGGA Handicraft Shop, empowers girls and young women in Kiribati by teaching life skills, leadership, and traditional crafts like weaving, sewing, and cooking. The shop will provide a space for women to sell handmade items, preserving Kiribati’s culture while creating economic opportunities.
It also encourages knowledge sharing between older women and younger generations to foster creativity and self-reliance. Tereeao hopes to gain new skills from the Program to enhance her work and share her learning with her community, contributing to Kiribati’s development. She values the support and inspiration from the program’s community, which she believes will strengthen her efforts back home.
Image: Merewalesi Vakarewa

Merewalesi Vakarewa

ITaukei, Fiji
Merewalesi is an active member of the Cicia Women’s Network, an initiative dedicated to empowering the women of Cicia Island and promoting resilience and independence within their community. The network works to open market access for these women, enabling them to contribute economically while enhancing the well-being of their families and the village as a whole. A central focus of the initiative is the preservation and revitalization of traditional knowledge, which is vital to their cultural identity.
The Cicia Women’s Network aims at, among others, helping women build their capacity to understand and navigate intellectual property protection, equipping them with the tools to safeguard their creations and traditions. It also connects the community with legal experts and market resources, emphasizing the importance of protecting cultural heritage. By fostering these connections, the network creates sustainable economic opportunities while empowering women to preserve their cultural legacy and strengthen their community for future generations.
Image: Feresi Waqaisavou Veisa

Feresi Waqaisavou Veisa

ITaukei, Fiji
Feresi is a passionate advocate for empowering local women in her community. She is dedicated to helping them generate income by utilizing natural resources and preserving their cultural traditions through handicrafts and artifacts. By doing so, Feresi aims to create sustainable opportunities for women, promoting financial independence and social growth.
She is committed to establishing a green space for women to sell their products, including traditional textiles, such as tapa (masi print), and cava. Her vision is to create a vibrant market that will grow over time, benefiting both the women and the wider community. Feresi's approach is rooted in education, mentorship, and collaboration with stakeholders to support the marketing of women's products.
Image: Debra Waqalevu

Emily Waqalevu

Na I Soqosoqo Vakamarama I Taukei Cakaudrove (SVTC), Fidji

Emily vit dans le village de Soqulu, dans les îles Fidji. Elle est membre enthousiaste du Na I Soqosoqo Vakamarama I Taukei Cakaudrove (SVTC), une ONG déclarée qui se consacre à l’autonomisation des femmes autochtones des zones rurales et à la promotion du savoir traditionnel I-taukei grâce à des pratiques culturelles.

Emily est connue pour avoir été la première personne aux Fidji à recréer la fleur emblématique de tagimoucia, en utilisant de l’écorce de mûrier appelée “tapa” et de la peinture acrylique. Cette magnifique orchidée rouge et blanche, qui pousse dans les îles Fidji, a inspiré la création d’une entreprise florissante après avoir suscité l’intérêt du plus grand nombre. Emily a développé ses créations pour inclure divers produits tels que des boucles d’oreilles, des colliers, des postiches, des guirlandes et bien d’autres articles.