M. Kamil Idris reconduit au poste de directeur général de l'OMPI
Genève, 27 mai 2003
Communiqués de presse PR/2003/348
M. Kamil Idris, ressortissant soudanais, a été officiellement reconduit, pour un deuxième mandat, dans ses fonctions de directeur général de la l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), le 27 mai 2003. Au cours d'une session extraordinaire de l'Assemblée générale de l'Organisation, tenue les 26 et 27 mai 2003, M. Idris a reçu le soutien unanime des États membres, qui ont confirmé une recommandation du Comité de coordination de l'Organisation (voir le communiqué de presse PR/2003/341) tendant à nommer M. Idris pour un deuxième mandat de six ans, qui débutera le 1er décembre 2003. Dans son allocution, M. Idris s'est engagé à tirer parti des réalisations passées et à faire en sorte que la propriété intellectuelle occupe la place qui lui revient dans le programme de travail des dirigeants jusqu'au plus haut niveau et soit reconnue comme un puissant facteur de développement économique, social et culturel.
M. Idris a souligné les réalisations de l'Organisation au cours des six années écoulées et a présenté ses objectifs pour l'avenir. Pendant son premier mandat de directeur général, sa ligne d'action s'est caractérisée par "une orientation externe - fondée sur la pertinence, l'habilitation et l'intégration - et une orientation interne - fondée sur la clarté, l'efficacité et la transparence". L'objectif était de préciser et de souligner "le rôle central de la propriété intellectuelle en tant qu'instrument majeur de développement social, de croissance économique et de création de richesses. La campagne de démythification de l'OMPI a ainsi été axée sur les avantages de la créativité et de l'innovation au service de l'amélioration de notre vie quotidienne". Il s'est engagé à consolider et à amplifier ses réalisations pendant son deuxième mandat.
M. Idris a indiqué les éléments qu'il avait recensés, six ans plus tôt, comme fondamentaux pour l'avenir du système de la propriété intellectuelle et de l'OMPI - modernisation de la gestion, sensibilisation, coopération pour le développement, développement progressif du droit de la propriété intellectuelle et systèmes et services mondiaux de protection de l'Organisation. Après avoir analysé chaque élément par rapport aux promesses qu'il avait faites six ans plus tôt et aux réalisations de l'Organisation au cours de son premier mandat, il a indiqué comment il envisageait l'avenir.
En ce qui concerne la modernisation de la gestion, M. Idris a dit qu'il s'était engagé à développer la transparence, la reddition de comptes et l'efficacité et à mettre en place des procédures et des services assistés par ordinateur. Un programme et un budget axés sur les résultats, la création de divers mécanismes de supervision et une amélioration de la gestion des ressources humaines font partie des réalisations de son premier mandat. En outre, une série de réformes statutaires a été lancée pour rationaliser le travail de l'Organisation et un certain nombre de projets fondamentaux et d'une grande ampleur ont été mis en oeuvre dans le domaine des techniques de l'information. En ce qui concerne l'avenir, M. Idris a dit que l'Organisation s'attacherait à tirer parti des avantages des techniques de gestion modernes qui ont été mises en oeuvre et à consolider et à exploiter les nouveaux instruments informatiques indispensables.
Passant en revue les activités de sensibilisation menées par l'Organisation, M. Idris a rappelé la création d'un programme spécial visant à mieux faire connaître à tous les niveaux le rôle fondamental joué par la propriété intellectuelle dans l'amélioration de la vie quotidienne. Il a dressé la liste d'une série de réalisations dans ce domaine, notant l'intérêt plus large porté à la propriété intellectuelle dans les secteurs public et privé depuis plusieurs années. M. Idris a fait part de sa volonté de poursuivre les efforts engagés en vue de créer et de consolider une culture de la propriété intellectuelle, aussi bien au niveau des orientations politiques qu'à la base. Pendant son deuxième mandat, son objectif sera de faire en sorte que la propriété intellectuelle soit davantage respectée et qu'une plus grande attention soit accordée à la dimension sociale des questions de propriété intellectuelle.
S'agissant du secteur fondamental de la coopération pour le développement, M. Idris a noté que l'un des principaux objectifs au cours de ces six dernières années avait été d'améliorer, de structurer et d'adapter les activités nationales et régionales. Une des grandes réalisations dans ce domaine a été l'élaboration de nouveaux instruments, tels que les plans d'action nationaux et régionaux pour fournir une assistance sur mesure aux pays en développement. L'Académie mondiale de l'OMPI s'est aussi avérée très utile sur le plan de la mise en valeur des ressources humaines, en particulier son programme d'enseignement à distance qui, au cours de la seule année dernière, a profité à plus de 5000 étudiants. M. Idris a dit que l'Organisation continuera d'aider les pays en développement à tirer parti de leurs actifs de propriété intellectuelle et a souligné sa détermination à renforcer le rôle de la propriété intellectuelle au niveau de la prise des décisions nationales.
Le directeur général a souligné un certain nombre de réalisations en ce qui concerne le développement progressif du droit de la propriété intellectuelle. Parmi celles-ci, figurent la conclusion du Traité sur le droit des brevets, le nouvel Acte de l'Arrangement de La Haye concernant l'enregistrement international des dessins et modèles industriels, l'entrée en vigueur des "traités Internet" de l'OMPI (le Traité de l'OMPI sur le droit d'auteur et le Traité de l'OMPI sur les interprétations et exécutions et les phonogrammes), et le débat approfondi en cours sur les savoirs traditionnels, les ressources génétiques et le folklore. M. Idris a dit qu'à l'avenir l'une des priorités consistera à faire en sorte que les instruments du système de la propriété intellectuelle soient accessibles à tous et il s'est engagé à poursuivre des initiatives telles que le Plan d'action de l'OMPI dans le domaine des brevets, qui vise à rendre le système des brevets accessible.
Évoquant ensuite les systèmes et services mondiaux de protection, M. Idris a fait observer que ces services axés sur le marché ont été améliorés, comme promis. En ce qui concerne le Traité de coopération en matière de brevets (PCT), le plus largement utilisé de ces services, on a constaté, depuis 1997, un accroissement des dépôts de 100%, une réduction des taxes de 50% et une augmentation de 700% des dépôts provenant des pays en développement. M. Idris a souligné l'élargissement géographique notable du système de Madrid pour l'enregistrement international des marques, ainsi que le rôle de premier plan joué par le Centre d'arbitrage et de médiation de l'OMPI en matière de règlement des litiges relatifs aux noms de domaine. L'OMPI continuera d'améliorer l'efficacité et la qualité de ces services à l'avenir.
En conclusion, M. Idris a confirmé son engagement de rapprocher la propriété intellectuelle du public en tenant compte de la diversité des cultures, des origines et des systèmes et a souligné qu'il est convaincu que "la propriété intellectuelle est le fondement de l'existence et de la coexistence humaines et qu'elle est originaire de toutes les nations et n'est étrangère à aucune culture".
Les délégations ont rendu hommage à M. Idris pour son efficacité, sa clairvoyance et le dynamisme avec lequel il a dirigé l'Organisation ces six dernières années. Il a su intégrer la propriété intellectuelle dans un cadre moderne, tourné vers l'avenir et novateur et, sous sa direction, l'Organisation s'est affirmée comme l'une des principales institutions spécialisées des Nations Unies dans le domaine de l'économie fondé sur le savoir. Les États membres l'ont félicité pour avoir réussi à moderniser et à rationaliser les méthodes de travail de l'Organisation, par exemple, en instaurant une plus grande ouverture et une plus grande transparence, en établissant un budget axé sur les résultats et en mettant en oeuvre des solutions techniques telles que le projet d'automatisation du PCT (ou projet "IMPACT"). Les pays en développement se sont félicités, en particulier, des efforts qu'il a déployés pour donner à l'Organisation un caractère plus universel et répondre à leurs préoccupations spécifiques. Pendant ces deux jours, une centaine de délégations ont pris la parole pour féliciter le directeur général pour ses réalisations et l'assurer de leur soutien.
Dans ses conclusions, le président de l'Assemblée générale de l'OMPI, M. l'Ambassadeur Bernard Kessedjian, représentant permanent de la France auprès des Nations Unies et des autres institutions spécialisées à Genève, a dit que M. Idris a su créer un climat de confiance unique au sein de l'Organisation grâce à son sens de l'équilibre et de l'équité et sa constante disponibilité aux préoccupations de chacun. Le soutien unanime et massif apporté par les États membres à M. Idris rend hommage à l'oeuvre accomplie par ce dernier à la tête de l'OMPI. M. l'Ambassadeur Kessedjian a ajouté que les éloges qui ont été adressés au directeur général au cours de l'Assemblée générale sont à la mesure de son "exceptionnel" engagement au service de l'Organisation et que le directeur général a affronté sa mission avec "passion, persévérance et détermination".
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