Le directeur général de l'OMPI rencontre l'ancien président sud-africain Nelson Mandela
Genève, 25 juin 2001
Actualités UPD/2001/138
M. Kamil Idris, directeur général de l'Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) et M. Nelson Mandela, ancien président de l'Afrique du Sud, se sont rencontrés le 21 juin 2001 pour effectuer un tour d'horizon approfondi sur l'intérêt que présente le système de propriété intellectuelle pour le développement et la création de richesses. M. Idris a rencontré M. Mandela lors d'une visite officielle de deux jours à Pretoria, les 20 et 21 juin 2001.
M. Idris a rendu compte à M. Mandela des initiatives prises par l'OMPI pour élargir la conception traditionnelle de la propriété intellectuelle, qui restreignait la question à des paramètres juridiques et techniques. Aujourd'hui, les aspects de la propriété intellectuelle relatifs au développement figurent en tête des préoccupations de l'Organisation. M. Idris a aussi mis en avant les nouvelles activités de l'OMPI consistant à examiner les savoirs traditionnels, le folklore et les ressources génétiques sous l'angle de la propriété intellectuelle. M. Mandela s'est félicité de cette nouvelle optique et a rappelé que l'Afrique possédait un patrimoine culturel riche et qu'elle pourrait jouer un rôle dans ce domaine. L'ancien président sud-africain a souligné que les pays en développement en général pourraient contribuer utilement à ce débat.
M. Idris a également fait le point sur les orientations récentes de la propriété intellectuelle et l'importance croissante qu'elle revêt en tant que moyen d'action puissant à une époque où les connaissances et l'information sont de plus en plus un élément moteur du développement économique, social et culturel. Le système de propriété intellectuelle restitue bien la valeur des actifs incorporels qui prennent rapidement le pas sur les actifs corporels tels que la terre, le travail et le capital comme éléments clés de la création de richesses et du développement économique. M. Mandela a convenu qu'un régime de propriété intellectuelle solide et équilibré contribue à simuler l'apport de capitaux dans les pays en développement en assurant aux investisseurs que leur technologie est bien protégée.
Ces questions ont aussi été évoquées lors de réunions avec des hauts fonctionnaires dont M. Alistair Ruiters, directeur général du Ministère du commerce et de l'industrie, M. McDonald Netshitenzhe, directeur de l'Enregistrement des brevets, des marques, des dessins et modèles, M. Ntsaluba, directeur général du Ministère de la santé, M. Rob Adam, directeur général du Ministère des arts, de la culture, de la science et de la technologie et M. M.W. Serote, président du Comité directeur du système national des savoirs traditionnels. Les débats ont été axés sur les besoins particuliers de l'Afrique du Sud en matière de propriété intellectuelle et les domaines de coopération future entre l'OMPI et ce pays.
Lors des réunions, le rôle que joue la propriété intellectuelle dans la stimulation de l'innovation et de la créativité a été examiné. M. Idris a insisté sur le fait que le système de propriété intellectuelle était un aiguillon capital pour la recherche-développement dans tous les domaines. Par exemple, dans le secteur de la santé, le directeur général a dit que, si le système des brevets n'existait pas, on aurait pas su mettre au point les médicaments nouveaux et plus efficaces dont on a besoin pour combattre les maladies. Si le système des brevets n'avait pas existé, les informations techniques sur les nouveaux médicaments n'auraient pas été divulguées et les chercheurs et les fabricants auraient dû réinventer la roue.
Lors de ses entretiens avec M. M.W. Serote, président du Comité directeur du système national des savoirs traditionnels, le directeur général a donné également des explications sur les activités menées par l'OMPI dans le domaine des savoirs traditionnels, du folklore et de l'accès aux ressources génétiques. M. Serote a informé le directeur général des mesures législatives prises récemment par l'Afrique du Sud pour protéger les savoirs traditionnels. Compte tenu de l'expérience du pays en la matière, M. Idris a encouragé Pretoria à faire bénéficier de son expérience et de son savoir faire d'autres pays qui s'occupent de ces questions.
M. Idris a également pris la parole devant un parterre de quelque 60 dignitaires dont des juges de la Cour suprême, des professeurs d'université, des praticiens du droit de la propriété intellectuelle, des hauts fonctionnaires, des directeurs d'institut de recherche et des représentants d'organisations non gouvernementales pour débattre de toute une série de questions relatives à la propriété intellectuelle. Le débat a notamment porté sur la promotion de l'utilisation du système de propriété intellectuelle par les petites et moyennes entreprises, la protection des savoirs traditionnels, du folklore et de l'accès aux ressources génétiques, le droit d'auteur et la coopération technique entre les pays en développement.
L'Afrique du Sud est membre de l'OMPI depuis 1975 et est partie à cinq traités internationaux administrés par l'OMPI dans le domaine de la propriété intellectuelle.
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