Rapport du Directeur général aux assemblées de l’OMPI – 8 – 17 juillet 2025

Nous sommes très heureux d’accueillir plus de 1 600 délégués – le plus grand nombre jamais atteint – dont un nombre record de 40 ministres et vice-ministres et près de 100 chefs d’offices de propriété intellectuelle. Il s’agit véritablement du plus grand rassemblement de dirigeants mondiaux dans le domaine de la propriété intellectuelle à l’échelle planétaire.
Opening of WIPO Assemblies July 2025

[Tel que prononcé]

Monsieur l’Ambassadeur Alfredo Suescum, président de l’Assemblée générale de l’OMPI,

Excellences, Mesdames et Messieurs les ministres,

Mesdames et Messieurs les chefs d’offices de propriété intellectuelle,

Chères et chers collègues, chères et chers amis,

Bonjour et bienvenue à la soixante-sixième série de réunions des assemblées des États membres de l’OMPI

Nous sommes très heureux d’accueillir plus de 1 600 délégués – le plus grand nombre jamais atteint – dont un nombre record de 40 ministres et vice-ministres et près de 100 chefs d’offices de propriété intellectuelle.  Il s’agit véritablement du plus grand rassemblement de dirigeants mondiaux dans le domaine de la propriété intellectuelle à l’échelle planétaire.

J’ai également la joie de vous annoncer que la famille de l’OMPI s’est agrandie.  Il y a deux semaines, les États fédérés de Micronésie ont adhéré à la Convention instituant l’OMPI, devenant ainsi notre cent quatre-vingt-quatorzième État membre.  Je vous invite à vous joindre à moi et à les applaudir pour leur souhaiter la bienvenue à l’OMPI et à leur première Assemblée générale!

Le paysage mondial

Chères et chers collègues, chères et chers amis,

Nous nous réunissons à un moment où les tempêtes qui agitent notre monde semblent s’amplifier et se renforcer chaque jour. Les conflits politiques, l’incertitude économique, l’accélération technologique et les mutations de la société semblent se conjuguer pour perturber notre monde de manière inédite.

Mais en ces temps difficiles, je pense qu’il est plus important que jamais de nous rappeler nos valeurs communes et ce qui nous unit. Et à l’OMPI, ce qui nous unit est notre foi en l’esprit humain et en sa capacité d’imaginer, d’inventer, d’innover et de créer.

C’est cette qualité humaine unique qui nous a donné le feu, la roue, l’agriculture, les villes, la médecine, la science, la poésie, la musique et l’art. Et au cours de nos existences, elle a éradiqué des maladies, allongé la durée de la vie humaine, maîtrisé de nouvelles formes d’énergie, nous a donné de nouveaux moyens de partager nos histoires avec le monde entier et a révolutionné notre manière de travailler, de vivre et de nous divertir.

En tant que communauté mondiale de la propriété intellectuelle, notre responsabilité commune et partagée envers l’humanité est de nourrir cet esprit et de l’orienter en faveur du bien de toutes et de tous.

***

Cette mission fondamentale de soutien des innovateurs et des créateurs du monde entier n’est pas isolée, mais s’inscrit dans un contexte planétaire. En tant qu’institution mondiale chargée de la propriété intellectuelle, de l’innovation et de la créativité, nous disposons d’un point de vue large et unique, et j’aimerais partager avec vous trois tendances qui façonnent aujourd’hui l’écosystème mondial de l’innovation.

Tout d’abord, malgré les difficultés et les turbulences, l’activité mondiale en matière d’innovation reste solide. Chaque minute, plus de 40 demandes de titres de propriété intellectuelle sont déposées quelque part dans le monde. Depuis 2018, plus de 20 millions de demandes ont été déposées chaque année, dont plus de 23 millions en 2023. C’est 150% de plus qu’en 2010.

Sous ces chiffres se cache une transformation moins visible, mais plus profonde, de la manière dont la valeur est créée et conservée. À mesure que les entreprises et les pays innovent, créent et se numérisent, cette valeur se déplace des actifs corporels vers les actifs incorporels, notamment la propriété intellectuelle, les données, l’image de marque ou le savoir-faire, entre autres. L’OMPI estime que la valeur globale des actifs incorporels a atteint près de 80 000 milliards de dollars É.-U. l’année dernière, un chiffre supérieur à la valeur cumulée des plus grandes économies mondiales.

Cette tendance ne fera que s’accentuer – demain, nous publierons un rapport qui montre que les investissements dans les actifs incorporels augmentent aujourd’hui près de quatre fois plus vite que les investissements dans les actifs corporels, avec les États-Unis d’Amérique en tête, atteignant près de 15% du PIB l’an dernier.

Deuxièmement, l’innovation est de plus en plus numérique.

Un tiers des plus de trois millions de demandes de brevet déposées chaque année concerne aujourd’hui des technologies numériques comme l’IA, l’informatique quantique, la cybersécurité ou l’Internet des objets, entre autres, et les investissements dans les logiciels et les données sont plus soutenus que dans tout autre actif incorporel. Les États-Unis d’Amérique arrivent également en tête des dépenses en logiciels, représentant plus de la moitié des investissements mondiaux. Mais le plus intéressant est de constater que certains des taux de croissance les plus rapides proviennent de pays à revenu intermédiaire comme l’Argentine, le Cameroun, l’Inde, l’Indonésie, l’Iran et le Sénégal.

L’innovation numérique ne se contente pas de transformer l’innovation industrielle, elle transforme également l’économie de la création. La technologie, les médias, la culture et les contenus fusionnent sous des formes nouvelles et dynamiques. Les jeux vidéo, qui représentent aujourd’hui une industrie de 200 milliards de dollars É.-U., en sont un excellent exemple. Les développeurs utilisent des mondes numériques pour raconter des histoires enracinées dans leurs propres mythes, légendes et cultures, mais transformées en jeux qui attirent un public mondial. Black Myth Wukong en Chine, la série Witcher en Pologne, Clair Obscur en France et Bahamut en Arabie saoudite montrent comment l’innovation numérique, l’expression créative et le patrimoine local se mélangent selon des formes inédites.

Troisièmement, les moteurs de la propriété intellectuelle, de l’innovation et de la créativité se mondialisent de plus en plus. Aujourd’hui, sept dépôts de demandes de titres de propriété intellectuelle sur dix proviennent d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine. Selon WIPO Pulse, notre enquête mondiale d’opinion sur la propriété intellectuelle, c’est également dans ces régions que l’attitude du public à l’égard de la propriété intellectuelle est la plus positive.

Des pays de toutes tailles, à tous les stades du développement, perçoivent désormais l’innovation, la créativité et la propriété intellectuelle non comme des préoccupations périphériques ou techniques, mais comme des éléments centraux de leur développement, de leur croissance et de leur prospérité. Cette année, nous accueillons plus de ministres que jamais aux assemblées de l’OMPI, dont bon nombre proviennent de pays en développement, ce qui témoigne de l’intérêt politique accru que suscite notre action auprès de tous les pays. Et lors de mes visites officielles à l’étranger, je rencontre de plus en plus souvent des chefs d’État qui parlent de la propriété intellectuelle non seulement comme d’un ensemble de droits juridiques, mais aussi comme d’un éventail d’actifs commerciaux et financiers – et comme d’un moteur horizontal de l’emploi, de l’investissement, de la croissance des entreprises et du développement économique.

Dans ce contexte, la mission de l’OMPI s’est également transformée. Nous nous sommes efforcés de faire en sorte que la propriété intellectuelle ne se limite pas à l’enregistrement et à la protection, mais qu’elle concerne également la commercialisation et l’utilisation. Nous avons tout fait pour mettre la propriété intellectuelle à la portée de toutes et de tous, en proposant nos programmes à celles et ceux qui innovent et créent sur le terrain, aussi bien dans les villes que dans les zones rurales. Nous avons mis notre énergie au service des groupes défavorisés, comme les femmes, les jeunes, les PME, les peuples autochtones et les communautés locales, aux côtés de nos parties prenantes traditionnelles. Et nous nous sommes attachés à faire en sorte que notre activité soit concrète et ait un impact, avec des résultats visibles pour les communautés et toutes les personnes, plutôt que de nous contenter de belles paroles.

Si une image vaut mille mots, je pense qu’une vidéo peut véhiculer un million d’impressions. J’aimerais donc partager avec vous une courte vidéo montrant quelques-unes des activités que nous menons dans le monde entier pour faire entrer la propriété intellectuelle dans la vie de toutes les personnes.

Vidéo : Brève vidéo montrant certaines des activités de l’OMPI

Grâce à votre soutien, nous avons pu atteindre cet objectif et transformer leur vie de manière à ce qu’elles puissent réaliser leurs espoirs et leurs aspirations. Nous vous remercions de nous aider à concrétiser notre vision collective.

Dans le rapport que je vais vous présenter, qui passe en revue l’activité de l’année écoulée, je reviendrai sur les quatre piliers et la fondation du Plan stratégique à moyen terme de l’OMPI.

Pilier n° 1

Le premier pilier vise à rendre la propriété intellectuelle compréhensible, accessible et visible, et à la démystifier non seulement pour les experts, mais également pour le grand public.

C’est une mission passionnante qui nous permet de rencontrer des innovateurs et des créateurs inspirants à travers le monde. Un exemple très récent est celui d’Isabella Springmuhl, originaire du Guatemala et première styliste atteinte du syndrome de Down à se présenter à la Fashion Week de Londres.

Lors d’un voyage au Guatemala, j’ai rencontré Isabella dans son atelier, où elle associe l’artisanat et les tissus traditionnels à la mode contemporaine. Son récit a été notre vidéo la plus regardée de l’année.

L’histoire d’Isabella vient étoffer une bibliothèque croissante de plus de 250 vidéos, conçues pour différents réseaux sociaux et plateformes. Il s’agit d’un changement radical par rapport à l’époque où nos communications s’adressaient principalement à d’autres experts en propriété intellectuelle.

Du fait de cette évolution, nous comptons désormais près de 600 000 abonnés sur les réseaux sociaux, notamment Instagram et TikTok. Nous enregistrons notre plus forte croissance sur ces deux plateformes et elles jouent un rôle essentiel dans notre interaction avec les jeunes.

La Journée mondiale de la propriété intellectuelle a été un autre moment fort de cette année. Notre campagne sur le thème de la propriété intellectuelle et de la musique a attiré 30 millions de visiteurs et suscité 60 000 réactions et commentaires, et plus de 240 pays et territoires ont célébré la propriété intellectuelle et la musique avec nous.

Nous comptons bien maintenir cette dynamique grâce à un autre thème fédérateur et passionnant.

En 2026, année des Jeux olympiques d’hiver en Italie, de la Coupe du monde en Amérique du Nord et des tout premiers Jeux olympiques de la jeunesse en Afrique (au Sénégal), j’ai le plaisir de vous annoncer que le thème de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle sera la propriété intellectuelle et le sport. Nous vous invitons à célébrer cet événement avec nous.

Pilier n° 2

Le deuxième pilier concerne le rôle joué par l’OMPI en tant qu’instance mondiale chargée d’établir les normes de propriété intellectuelle, d’examiner les questions relatives à la propriété intellectuelle et de façonner l’avenir de la propriété intellectuelle.

L’année 2024 a été historique, marquée par la conclusion de deux nouveaux traités - le Traité de l’OMPI sur la propriété intellectuelle, les ressources génétiques et les savoirs traditionnels associés, en mai, , et le Traité de Riyad sur le droit des dessins et modèles, en novembre. Je suis particulièrement fier que ces traités aient été adoptés par consensus, un résultat devenu trop rare en ces temps difficiles pour les négociations multilatérales..

Nous remercions les États membres pour leur esprit constructif, leur collaboration et leur pragmatisme, qui ont permis d’aboutir à ce succès sans précédent. Nous avons prouvé que, même si les négociations multilatérales sont difficiles, il n’est pas impossible, à l’OMPI, de franchir ensemble la ligne d’arrivée.

Le rôle de l’OMPI dépasse néanmoins les négociations formelles de traités. Une grande partie de notre mission consiste également à organiser des dialogues et des groupes informels, dans lesquels nous jouons un rôle de coordonnateur neutre, professionnel et inclusif pour différents groupes et communautés.

Il s’agit notamment de discussions sur des questions spécialisées telles que le financement par la propriété intellectuelle, les brevets essentiels à des normes et l’analyse des brevets. D’autres thèmes sont plus transversaux, comme notre Colloque sur les femmes et la propriété intellectuelle et WILD, notre nouveau dialogue mondial destiné aux responsables des TIC des offices de propriété intellectuelle.

Le thème de la propriété intellectuelle et de l’intelligence artificielle continue de dominer les discussions. Nous sommes fiers d’être une instance véritablement mondiale et d’avoir accueilli, au cours des cinq dernières années, plus de 14 000 participants venus de plus de 170 pays pour le Dialogue de l’OMPI sur la propriété intellectuelle et les technologies de pointe.

Afin de poursuivre nos travaux dans ce domaine, nous lancerons une nouvelle initiative en décembre : l’AI Infrastructure Interchange ou AIII. Ce sera l’occasion d’échanger des idées et de rassembler des partenaires qui s’intéressent aux identifiants numériques et autres métadonnées, des éléments de plus en plus importants pour toutes les parties prenantes de l’économie de la création dans le contexte de la numérisation des contenus.

Dans un souci d’anticipation, nous rassemblons également le monde de la propriété intellectuelle afin d’envisager l’avenir de manière plus structurée. La semaine dernière, nous avons publié un rapport exploratoire sur l’avenir de la propriété intellectuelle d’ici 10 ans.

Cet exercice est essentiel pour nous, car les offices de propriété intellectuelle fonctionnent à un rythme soutenu et ne disposent pas de beaucoup de temps pour anticiper l’avenir. En tant qu’ancien dirigeant d’un office national de propriété intellectuelle, je suis bien placé pour le savoir, et c’est une situation très alarmante dans un contexte d’innovation en évolution rapide. Nous aiderons les offices de propriété intellectuelle à renforcer leurs capacités prospectives et à créer une communauté mondiale de pratique de la prospective afin de tous nous aider à réfléchir à long terme et à anticiper plus efficacement les changements.

Avec l’évolution géographique de l’activité de propriété intellectuelle, nous voyons davantage d’innovateurs, d’inventeurs, de créateurs et d’entrepreneurs issus des pays en développement rejoindre les rangs de ceux issus des pays développés. Les demandes émanant des pays en développement se rapprochent donc de celles des pays développés.

Ce phénomène s’est notamment manifesté dans le domaine de l’application des droits de propriété intellectuelle. Au cours des dernières semaines, j’ai pris la parole lors d’événements consacrés à l’application des droits en Afrique, en Europe et en Asie. Les thèmes abordés – du piratage numérique à la lutte contre la contrefaçon – sont les mêmes dans tous ces pays et régions, et le prix du piratage de la propriété intellectuelle – en termes de pertes d’emplois, voire parfois de vies humaines, et d’anéantissement des créateurs et inventeurs locaux – est évoqué partout où je vais.

L’OMPI reste pleinement déterminée à lutter contre le piratage et la contrefaçon. L’année dernière, nous avons lancé une nouvelle campagne numérique sur le piratage dans le domaine du sport, qui a enregistré plus de 60 millions de vues. Nous avons également formé près de 1 500 responsables de l’application des lois, procureurs et juges à travers le monde.

Des milliers de sites Web portant atteinte à la propriété intellectuelle ont également été ajoutés à WIPO Alert, notre plateforme mondiale qui recense les sites Web portant atteinte au droit d’auteur. And we're advancing two new tools: WIPO Alert Pay, which targets pirate site financing, and WIPO CRIS, a customs recordation system designed to boost IP enforcement at borders.

Plus tard dans l’année, nous lancerons un nouveau dialogue sur la protection de la propriété intellectuelle dans le commerce électronique. Et l’année prochaine, nous créerons un forum destiné aux procureurs spécialisés dans la propriété intellectuelle, afin d’appuyer la création d’une communauté mondiale de pratique pour les procureurs chargés de la lutte contre la criminalité dans ce domaine.

Les partenariats sont au cœur de tous ces efforts et déterminent notre façon de produire un impact. Nous renforçons notre collaboration au sein du système des Nations Unies, ce qui est plus important que jamais dans le contexte de la réforme de l’ONU et de l’initiative ONU 80. Cela inclut notre collaboration trilatérale avec l’OMS et l’OMC, nos collaborations avec la CCI sur les entrepreneuses et la mode autochtone et celle avec la CCNUCC pour le Livre sur les technologies vertes.

Outre l’ONU, nous collaborons avec des ONG et des partenaires ayant une position commune et nous avons l’honneur de faire partie du Regionalized Vaccine Manufacturing Collaborative, qui vise à contribuer au renforcement des capacités de fabrication de vaccins dans les pays en développement. Nous maintenons des partenariats solides avec des associations internationales spécialisées dans la propriété intellectuelle et l’innovation, telles que l’AUTM, l’INTA, la LESI, la FICPI et bien d’autres, toutes représentées ici, afin de promouvoir les activités de propriété intellectuelle au niveau mondial.

Nous sommes également présents à l’Exposition universelle d’Osaka (Japon) afin de faire découvrir la propriété intellectuelle aux millions de visiteurs venus pour l’occasion. Tous ces partenariats élargissent notre champ d’action et notre capacité d’obtenir des résultats concrets sur le terrain et d’étendre nos programmes.

Pilier n° 3

Le pilier n° 3 concerne les services et les données de propriété intellectuelle, soit le moteur de l’innovation mondiale.

Les difficultés économiques ont pesé sur tous les offices de propriété intellectuelle et sur l’OMPI, mais nous sommes heureux de constater que les dépôts dans le cadre des systèmes du PCT, de Madrid et de La Haye ont tous progressé l’année dernière (de 0,5%, 1,2% et 6,8%, respectivement). Le recours au Centre d’arbitrage et de médiation a également augmenté de 25%, en grande partie grâce à une hausse des demandes de médiation.

L’OMPI se distingue des institutions spécialisées des Nations Unies en ce qu’elle fournit ces services mondiaux de propriété intellectuelle au service privé. Avec des centaines de litiges en matière de propriété intellectuelle réglés et des centaines de milliers de demandes de titres de propriété intellectuelle déposées chaque année auprès de nos services d’enregistrement par des milliers d’entreprises, de professionnels et d’inventeurs, nous avons développé une philosophie du service à la clientèle qui fait écho à celle des offices nationaux de propriété intellectuelle.

Nous sommes heureux que bon nombre de vos entreprises, de vos inventeurs et de vos créateurs aient déjà recours à nos services, mais nous souhaitons toujours plus satisfaire nos clients. Pour ce faire, nous avons mis en place une Équipe spéciale sur la croissance future afin d’améliorer notre service à la clientèle et de mieux commercialiser nos offres. Cela nous permet d’adopter une approche plus stratégique et anticipatrice en matière de croissance, tout en poursuivant les réformes opérationnelles internes, afin de renforcer l’efficacité de nos services d’enregistrement et de les rendre plus conviviaux.

À titre d’exemple, nous pouvons citer la nouvelle plateforme eMadrid, qui a initialement fait l’objet de consultations approfondies avec près d’un millier de clients du monde entier possédant différents niveaux de compétence, afin que les besoins de ces derniers orientent la refonte du système.

Avec la croissance de l’activité mondiale de dépôt des demandes de titres de propriété intellectuelle, une grande partie du travail de l’OMPI consiste également à aider les offices de nos États membres à servir leurs clients. Les offices du monde entier sont soumis à une pression immense, car ils doivent numériser leurs processus, gérer leurs coûts informatiques et atteindre l’ensemble de leur population, et non plus seulement les habitants des capitales.

C’est pourquoi l’OMPI aide actuellement 94 offices à utiliser gratuitement notre suite de solutions opérationnelles à l’intention des offices de propriété intellectuelle, environ un quart des offices étant passé à des services en nuage, notamment le Botswana, premier office en Afrique à recourir à ce service.

Nous soutenons également la modernisation à l’échelle régionale. Avec le service d’enregistrement de la propriété intellectuelle de l’ASEAN, nous avons contribué à regrouper 10 millions de dossiers de propriété intellectuelle des États membres de l’ASEAN dans une base de données unique et consultable (ce qui représente un bond en avant considérable par rapport à l’ancien système fragmenté), qui a été utilisée des millions de fois. Sur cette base, nous examinons actuellement la possibilité de travailler avec l’ARIPO en Afrique à la mise en place d’une plateforme similaire.

Chères et chers collègues, chères et chers amis,

Des informations, des données et des analyses fiables sont essentielles pour vous aider, en tant que décideurs politiques et dirigeants, à comprendre le fonctionnement de vos écosystèmes d’innovation et de création et les mesures à prendre pour les améliorer.

En ce sens, l’OMPI joue un rôle unique et stratégique. Notre Indice mondial de l’innovation, qui couvre plus de 130 économies, est largement utilisé par les décideurs politiques, les leaders d’opinion et les chercheurs dans plus de 90 pays. L’année dernière, nous avons choisi pour thème spécial l’entrepreneuriat social, qui a donné lieu à de nouveaux partenariats passionnants avec la Fondation Skoll, le Forum économique mondial et la Fondation Schwab.

Le troisième pilier concerne également nos efforts pour répondre aux enjeux mondiaux tels que le changement climatique et la santé publique. Certaines initiatives, comme le Centre d’excellence pour la fabrication de produits médicaux, sont nouvelles. Ce centre-ci vise à soutenir la fabrication de ces produits à l’échelle locale au moyen de partenariats sur le terrain avec les parties prenantes. D’autres sont bien établies, comme WIPO Green, notre marché des technologies durables, qui regroupe plus de 140 000 technologies vertes provenant de plus de 140 pays et qui mène des projets ayant un fort impact en Chine, au Tadjikistan et dans toute l’Amérique latine.

Pilier n° 4

Le quatrième pilier vise à faire de la propriété intellectuelle un catalyseur de croissance et de développement pour tous les pays.

L’activité de l’OMPI dans ce domaine a évolué au cours des dernières années et s’articule autour de trois principes fondamentaux.

Tout d’abord, nous recherchons l’efficacité, en évitant les aides au développement “standardisées” qui ne donnent pas de résultats concrets sur le terrain. C’est pourquoi, parallèlement au format plus traditionnel des séminaires et des ateliers, nous avons mis en place une approche par projet, qui nous permet d’accompagner un groupe de bénéficiaires triés sur le volet pendant une période de 9 à 12 mois et de les aider à intégrer la propriété intellectuelle dans leur parcours de vie. À ce jour, nous avons mené à bien près de 90 projets qui ont transformé la vie de plus de 2 000 bénéficiaires.

Ensuite, nous n’essayons pas de tout faire nous-mêmes, mais nous recherchons des partenaires qui peuvent nous aider à avancer. Cela signifie que nous cherchons activement des partenaires locaux ou communautaires susceptibles de nous aider à proposer nos programmes à leurs membres et à leurs communautés, et lorsque nous trouvons ces partenaires, nous leur faisons confiance et comptons sur eux pour fournir nos outils et nos programmes et pour travailler en notre nom. Notre collaboration avec la CII et la FICCI en Inde, qui nous a permis d’atteindre des milliers d’entreprises dans l’immense secteur des PME indiennes, en est un exemple.

Enfin, nous ne croyons pas qu’il faille simplement donner, mais plutôt renforcer les capacités existantes. C’est ce que nous voulons dire lorsque nous affirmons que l’assistance de l’OMPI ne consiste pas à distribuer des aides, ce qui n’est d’ailleurs pas ce que souhaitent les pays. Il s’agit plutôt de renforcer les compétences, les capacités et la confiance, afin que ce que nous transmettons soit durable et pérenne. À titre d’exemple, nous pouvons citer les activités que nous avons menées en Namibie pour soutenir les entrepreneuses, qui se présentaient au départ sous la forme d’un projet ponctuel de l’OMPI puis se sont transformées en un programme ministériel dirigé par des Namibiens, pour les Namibiens.

Je suis heureux d’annoncer que, grâce à cette nouvelle manière de travailler, les programmes, projets et activités d’assistance de l’OMPI ont touché 400 000 jeunes, 300 000 femmes et 200 000 PME au cours des quatre dernières années. Au cours de la même période, l’Académie de l’OMPI a formé 620 000 personnes issues de 190 pays, soit pratiquement du monde entier. L’OMPI est devenue le plus grand fournisseur mondial de compétences, de formations et de capacités en matière de propriété intellectuelle.

Permettez-moi de vous présenter quelques points clés.

Tout d’abord, 50 000 PME de plus de 180 pays ont utilisé notre outil de diagnostic en matière de propriété intellectuelle pour comprendre en quoi cette dernière est liée à leur stratégie d’entreprise et de croissance, améliorant ainsi leurs connaissances dans le domaine de la propriété intellectuelle. Nous sommes fiers que cet outil soit disponible dans près de 30 langues.

Nous aidons également les entreprises à utiliser la propriété intellectuelle de manière plus judicieuse et plus stratégique. Des PME de plus de 60 pays ont pris part à des ateliers sur la gestion de la propriété intellectuelle qui ont porté sur des domaines aussi variés que l’intelligence artificielle, l’agro-industrie, les technologies médicales, la mode et la création.

Les partenariats avec des organisations intermédiaires des PME se développent eux aussi : nous en comptons désormais 100 en cours. Le mois dernier, j’ai signé un nouvel accord avec l’INPI en France et la Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones pour atteindre davantage de PME en Afrique francophone.  Ce type de partenariat ciblé nous aide à renforcer de manière très concrète les connaissances et les compétences en matière de propriété intellectuelle dans différentes régions du monde.

Et nous ne nous arrêterons pas là. Notre objectif est de toucher 100 000 PME de plus ces deux prochaines années. Pour y parvenir, nous proposons une nouvelle initiative : le Programme mondial pour l’autonomisation des entrepreneurs. Ce programme est un guichet unique adapté à chaque étape du parcours des entreprises, de la familiarisation avec la propriété intellectuelle à son utilisation à des fins de croissance et de commercialisation, en passant par sa protection. Nous envisageons ce programme comme un modèle à l’échelle mondiale pour la réussite des entreprises.

Deuxièmement, l’année dernière, près de 5 000 entrepreneuses ont pris part à nos programmes de formation et de mentorat. Certains sont menés sur le plan national, comme le projet de soutien aux vannières de Djibouti ou à la communauté d’artisanes brodeuses de tally en Égypte. D’autres couvrent plusieurs régions, à l’instar de notre projet sur la stratégie de marque dans le secteur de la mode pour les pays arabes. En outre, nous établissons des liens interrégionaux et mettons en relation des femmes en Afrique et aux Caraïbes afin de diffuser les meilleures pratiques, de stimuler l’inspiration et de promouvoir l’égalité des sexes grâce à la propriété intellectuelle.

Troisièmement, nous donnons des moyens d’action à la prochaine génération. L’année dernière, nous avons lancé la toute première stratégie de l’OMPI pour l’autonomisation des jeunes : IP YES! L’une de nos priorités est d’aller à la rencontre des jeunes le plus tôt possible. C’est la raison pour laquelle nous nous efforçons d’intégrer la propriété intellectuelle et l’innovation dans les écoles primaires et secondaires et de proposer nos cours d’été sur la propriété intellectuelle dans de nouveaux pays, notamment Antigua-et-Barbuda, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie et la Jordanie.

La formation à la propriété intellectuelle doit également déboucher sur la mise en application de la propriété intellectuelle. Par exemple, en Zambie et en Tanzanie, nous avons accompagné 100 jeunes dans la commercialisation de leurs inventions, et une douzaine de brevets ont été délivrés. Nous aidons ainsi la prochaine génération non seulement à imaginer l’avenir, mais aussi à le construire.

Quatrièmement, nous renforçons l’appui que nous apportons aux peuples autochtones et aux communautés locales. À titre d’exemple, dans la région de Pasco au Pérou, une zone de production de thé, nous avons œuvré en collaboration avec 15 communautés locales asháninka pour faire enregistrer une marque collective. Des projets sont également en cours en Australie à l’intention des entreprises des Premières Nations dans le domaine des aliments de brousse, ainsi qu’au Guatemala où nous avons lancé un nouveau projet en faveur de 30 tisserandes autochtones.

Nous sensibilisons en outre les praticiens de la médecine traditionnelle à la propriété intellectuelle dans le cadre d’un programme au Botswana, inspiré d’un projet pilote mené avec succès en Éthiopie. Enfin, nous intensifions notre action en faveur d’autres groupes marginalisés, notamment les entrepreneurs ayant des déficiences intellectuelles au Mexique et les entrepreneurs migrants en Espagne. Grâce à notre Consortium pour des livres accessibles, 1,1 million d’ouvrages accessibles ont été distribués à des personnes ayant des difficultés de lecture des textes imprimés à travers le monde..

Cinquièmement, les États membres accordent désormais davantage d’attention à la commercialisation de la propriété intellectuelle et nous demandent de les aider à aller au-delà de la protection de la propriété intellectuelle pour garantir que celle-ci se traduise par des emplois, des investissements et des résultats économiques.

Afin de soutenir les inventeurs et les chercheurs, notre réseau mondial composé de 1 600 centres d’appui à la technologie et à l’innovation, actif dans plus de 90 pays, a géré plus de 2,2 millions de demandes l’année dernière, contribuant ainsi à transformer des avancées de la recherche en résultats commerciaux. L’étape suivante consiste à les aider à progresser dans la chaîne de valeur, en les faisant passer de simples relais d’information à une fonction de bureaux de transfert de technologie, grâce à un outil de référence que nous lancerons prochainement.

La commercialisation de la propriété intellectuelle ne concerne pas uniquement l’innovation industrielle : elle peut également porter sur des produits traditionnels fabriqués par les communautés locales et fondés sur des pratiques traditionnelles.

Dans des pays comme le Cambodge, le Chili, le Ghana et la Grenade, ainsi qu’au Kazakhstan, au Togo et Vanuatu, nous travaillons en étroite collaboration avec les producteurs locaux afin de garantir la protection des indications géographiques ou des marques collectives, puis de combiner ces droits de propriété intellectuelle plus communautaires avec un ensemble approprié de marques, de dessins et modèles et de droits d’auteur, de manière à ce que différents types de propriété intellectuelle se complètent pour aider à faire parler de ces produits, à leur donner une image de marge, à les commercialiser, à créer des emballages, afin qu’ils pénètrent de nouveaux marchés.

Nos efforts visant à faire reconnaître la propriété intellectuelle comme un actif financier et à faire évoluer la dynamique en matière de valorisation, de mise en garantie et de financement de la propriété intellectuelle ne cessent de progresser. . Nous avons mené à bien une série d’études toujours plus nombreuses sur les pratiques en la matière dans les États membres et avons entamé un dialogue avec les milieux comptables, financiers et spécialisés dans la valorisation sur cette question. Nous aurons besoin de votre aide dans ce domaine, car j’ai le sentiment que tout cela est très nouveau pour nombre de financiers. Nous sommes en quête de projets pilotes à mener avec vous pour que cela devienne une pratique courante.

Sixièmement, nos travaux en faveur de l’économie de la création et des créateurs s’intensifient, les pays en développement comme les pays développés sollicitant fortement l’OMPI pour les aider à développer leur économie de la création.

À l’appui de cette démarche, nous avons mis au point un nouveau modèle de données relatives à l’économie de la création en vue d’approfondir et d’harmoniser la manière dont nous mesurons la contribution économique de ce secteur. Nous avons déjà mis en œuvre ce projet à titre expérimental en Azerbaïdjan, au Kirghizistan, aux Philippines, en Thaïlande et à la Trinité-et-Tobago, et espérons l’étendre à plus de 10 pays d’ici la fin de l’année.

Nous sommes également ravis d’annoncer que WIPO Connect, notre logiciel gratuit pour la gestion collective du droit d’auteur et des droits connexes, est désormais utilisé par 60 organisations de gestion collective et, surtout, a permis de distribuer, l’année dernière, plus de 30 millions de dollars de redevances à des créateurs et interprètes ou exécutants de pays en développement. Grâce à WIPO Connect, ECCO, l’organisation de gestion collective des Caraïbes, vient d’annoncer le versement de plus d’un million de dollars de redevances à des musiciens de Dominique, de Sainte-Lucie et de Saint-Kitts-et-Nevis. Pour bon nombre de ces musiciens, c’est la première fois qu’ils touchent des redevances.

Cette année a également été particulièrement importante pour notre plateforme en ligne gratuite CLIP ou Creators Learn IP, qui sensibilise les créateurs à la propriété intellectuelle, désormais disponible dans les six langues de l’Organisation des Nations Unies et en portugais. Nous venons de désigner notre premier groupe de “Champions de la plateforme CLIP”, dont Solange Cesarovna de Cabo Verde fait partie, qui contribue à transmettre notre vision et à élargir notre rayonnement. Nous envisageons d’étendre la plateforme au-delà de la musique pour inclure les arts visuels.

Enfin, outre les programmes destinés aux particuliers au sein des États membres, nos travaux s’inscrivent également au niveau des politiques nationales.

Nous aidons actuellement plus de 65 pays à élaborer leur stratégie nationale de propriété intellectuelle, des stratégies qui font l’objet de mises à jour ou de révisions de plus en plus fréquentes afin de les aligner sur la nouvelle vision de la propriété intellectuelle que nombre d’entre vous partagent. Il s’agit d’un élément essentiel pour positionner la propriété intellectuelle d’une manière totalement différente et qui constitue l’un des outils politiques les plus puissants dont disposent les gouvernements pour réformer leur système de propriété intellectuelle et le transformer en un écosystème d’innovation.

Pour les pays les moins avancés, nous avons mis en place des mesures d’appui au reclassement des pays les moins avancés (PMA), un ensemble de services destinés à aider les PMA en voie de reclassement. Nous sommes satisfaits de voir que ces mesures sont déjà en place en Angola, au Laos et à Sao Tomé-et-Principe et que leur mise en œuvre est en cours au Bangladesh et au Népal. Quarante autres PMA ont bénéficié de conseils législatifs et nous avons élaboré un guide du droit des brevets et des technologies à l’intention des États membres radiés de la liste des pays les moins avancés.

Outre un outil de développement, nous voyons la propriété intellectuelle comme un pont entre les pays et nous cherchons toujours des occasions de rassembler les États membres pour qu’ils apprennent les uns des autres.

Parmi les faits marquants dans ce domaine, on peut citer la première édition de la Conférence des directeurs des offices de propriété intellectuelle des 17 États membres de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), qui s’est tenue à Yaoundé l’année dernière, et la Réunion ministérielle sur la propriété intellectuelle pour les pays d’Amérique centrale et la République dominicaine, qui s’est tenue au Guatemala. Nous travaillons également à renforcer notre soutien aux petits États insulaires en développement et à approfondir les possibilités de coopération Sud-Sud et de coopération triangulaire Nord-Sud.

Nous souhaitons que l’OMPI soit un pont, un lien, et la présente Assemblée générale est une nouvelle occasion pour nous de remplir cette mission, grâce aux nombreuses activités de réseautage organisées..

Fondation

Chères et chers collègues, chères et chers amis,

La solidité financière et la gouvernance de l’OMPI constituent la fondation de tout ce travail. La gestion axée sur les résultats, la planification stratégique, les contrôles internes rigoureux et la gouvernance efficace ne sont pas de simples fonctions administratives, mais font partie intégrante de la vie même de notre organisation, dont ils sont les organes essentiels qui lui permettent de rester forte, en bonne santé et prête à servir.

À cet égard, je suis ravi d’annoncer une nouvelle année de bonne santé financière. En 2024, les recettes ont atteint 496,7 millions de francs suisses, les gains d’investissement se sont élevés à 73,7 millions de francs et nous avons clos l’exercice avec un excédent de 140 millions de francs. Nous gérons notre organisation avec rigueur afin de pouvoir vous servir sans vous imposer de contributions substantielles.

Mais les organisations solides ne reposent pas uniquement sur des considérations financières. La culture et les personnes sont tout aussi essentielles, si ce n’est plus. C’est pourquoi nous redoublons d’efforts pour que nos talents et nos ressources humaines soient à même de répondre à nos objectifs stratégiques. Nous avons accéléré la mise en œuvre de notre plan d’action en faveur de la diversité géographique, en lançant des projets pilotes au Botswana, en Estonie et au Paraguay. Je peux également vous annoncer que 60% des collègues qui nous ont rejoints l’année dernière sont des femmes. Nous continuerons de nous efforcer de créer une culture de travail toujours plus diversifiée, plus ouverte, plus dynamique, plus collaborative et plus axée sur les résultats.

***

Chères et chers collègues, chères et chers amis,

Permettez-moi de conclure par là où j’ai commencé, à savoir notre mission, qui consiste à sauvegarder et à promouvoir l’esprit d’innovation et de créativité de l’humanité, et à soutenir les innovateurs et les créateurs du monde entier.

Avec votre appui, nous avons entrepris ensemble un processus de transformation de l’OMPI, mais aussi de l’écosystème mondial de la propriété intellectuelle afin de rendre la propriété intellectuelle utile, concrète et visible pour toutes et tous, et de veiller ainsi à ce qu’elle ne soit pas l’apanage de quelques-uns, mais soit au service du plus grand nombre.

En tant que communauté mondiale de la propriété intellectuelle, nous pouvons être fiers d’avoir eu une influence positive sur la vie de centaines de milliers de personnes à travers le monde, mais bien d’autres encore ont besoin de notre aide et de notre appui pour commercialiser leurs idées et donner vie à leurs aspirations.

Mon équipe et moi-même vous assurons de notre soutien sans faille tandis que nous poursuivons cette transformation avec vous, pour que notre vision de l’innovation et de la créativité au service de tout le monde et partout se concrétise au cours des années à venir.

 

Je vous remercie sincèrement pour votre chaleureux appui et je vous souhaite à toutes et tous tout le succès possible pour ces assemblées.

Merci!