OMPI |
WO/GA/WG-CR/5/4 ORIGINAL: anglais DATE: 21 février 2002 |
ORGANISATION MONDIALE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
GENÈVE
RAPPORT
adopté par le Groupe de travail
1. Créé par lAssemblée générale de lOMPI lors de sa réunion de septembre 1999, le Groupe de travail sur la réforme statutaire (ci-après dénommé groupe de travail) a tenu sa cinquième session au siège de lOMPI du 18 au 21 février 2002.
2. Ont participé à cette session les 70 États suivants : Afrique du Sud, Algérie, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Autriche, Bélarus, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Bulgarie, Burkina Faso, Canada, Chili, Chine, Colombie, Costa Rica, Côte dIvoire, Cuba, Danemark, Égypte, El Salvador, Espagne, États-Unis dAmérique, Ex-République yougoslave de Macédoine, Fédération de Russie, France, Ghana, Grèce, Guatemala, Honduras, Hongrie, Inde, Indonésie, Iran (République islamique d), Iraq, Irlande, Israël, Italie, Japon, Kenya, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Madagascar, Malaisie, Maroc, Maurice, Mexique, Nigéria, Panama, Paraguay, Pays-Bas, Philippines, Pologne, Portugal, République de Corée, République dominicaine, République populaire démocratique de Corée, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Suisse, Thaïlande, Tunisie, Turquie, Ukraine, Venezuela, Viet Nam et Yougoslavie.
3. La liste des participants figure dans lannexe du présent rapport.
4. À sa cinquième session, le groupe de travail a élu à lunanimité M. Marino Porzio (Chili) président et Mme Michèle Weil-Guthmann (France) et M. Jnis Krkli (Lettonie) vice-présidents. M. Edward Kwakwa (OMPI) a assuré le secrétariat du groupe de travail.
5. Les délibérations ont eu lieu sur la base des documents WO/GA/WG-CR/5/2 (Convention instituant lOrganisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle projets de modifications ayant fait lobjet dun accord de principe) et WO/GA/WG-CR/5/3 (Convention de Paris pour la protection de la propriété industrielle projets de modification des dispositions administratives et financières ayant fait lobjet dun accord de principe).
6. Certaines délégations ont préféré conserver le Comité de coordination sous une forme ou sous une autre, alors que plusieurs autres ont de nouveau marqué leur préférence pour une dissolution de ce comité. Les délégations favorables à la dissolution du Comité de coordination se sont toutefois dites prêtes, dans un esprit de compromis, à engager la discussion pour étudier comme déterminer au mieux la taille et la composition dun comité de coordination, si un consensus se dégage en faveur du maintien dun tel comité.
7. Au cours du débat qui a suivi, des délégations ont estimé quil ne devrait être question de la taille et de la composition du Comité de coordination quune fois déterminées les fonctions dun tel comité. Diverses opinions ont été exprimées quant aux fonctions du Comité de coordination. Quelques délégations ont considéré comme appropriées les fonctions actuelles du Comité de coordination. Dautres ont estimé que des fonctions supplémentaires devraient être confiées au comité, dont le mandat devrait aussi être révisé. Des délégations ont suggéré que, outre certaines fonctions statutaires, les dispositions relatives au comité contiennent une clause de flexibilité en vertu de laquelle lAssemblée générale pourrait déléguer au Comité de coordination, à titre permanent ou temporaire, certaines fonctions supplémentaires.
8. Une délégation a suggéré que les fonctions du Comité du programme et budget soient transférées au Comité de coordination. De lavis de cette délégation, cela est conforme à larticle 8.3)i) de la Convention instituant lOMPI, qui prévoit, notamment, que le Comité de coordination donne des avis sur les questions financières et sur toutes autres questions dintérêt commun aux unions existant au sein de lOMPI. Une autre délégation a suggéré dexaminer la possibilité de confier au Comité de coordination une fonction supplémentaire, consistant à proposer des orientations stratégiques aux assemblées.
9. Dautres délégations ont indiqué que certaines des fonctions actuelles du Comité de coordination pourraient être mieux exécutées par lAssemblée générale. Pour ces délégations, la fonction de ce comité qui consiste à proposer le nom dun candidat en vue de sa nomination au poste de directeur général devrait être transférée à lAssemblée générale, qui est plus représentative, et dautres tâches accessoires accomplies actuellement par le Comité de coordination devraient aussi être transférées à lAssemblée générale. Un groupe régional a exprimé lavis que le Comité de coordination pourrait exercer des fonctions relevant du domaine administratif et de la politique générale sans soccuper des questions touchant aux opérations.
10. Le groupe de travail a aussi débattu de la taille du Comité de coordination. Certaines des délégations qui se sont exprimées sur cette question ont convenu que le chiffre actuel de 79 membres est important et lourd à gérer. De lavis de plusieurs délégations, il serait préférable de fixer la taille du Comité de coordination dans des limites comprises entre un cinquième et un tiers du nombre des États parties à la Convention instituant lOMPI (cest-à-dire entre 36 et 59, compte tenu du nombre actuel des États membres de lOrganisation). Une délégation sest déclarée résolument favorable au maintien de la situation actuelle tout en étant disposée à examiner toute solution constructive pour régler les questions relatives au Comité de coordination.
11. En ce qui concerne les critères à utiliser pour déterminer la composition du Comité de coordination, divers points de vue ont été exprimés, allant du maintien du statu quo à différentes modifications à apporter au critère énoncé dans la variante B, ainsi que cela est prévu dans le projet darticle 8.1) de la Convention instituant lOMPI tel quil figure dans le document WO/GA/WG-CR/5/2. Certains groupes régionaux ont déclaré que, à leur avis, le seul critère acceptable pour déterminer la composition du Comité de coordination est le principe de la représentation géographique équitable. Ce principe est appliqué et accepté par toutes les organisations intergouvernementales. Dautres délégations ont estimé que dautres critères importants méritent aussi dêtre pris en considération, parmi lesquels létendue de la participation des États aux différents traités de lOMPI ainsi que la mesure dans laquelle les États ou leurs ressortissants ont recours aux systèmes et aux services institués dans le cadre de ces traités. Une délégation a rappelé que larticle 14 de la Convention de Paris énonce déjà non seulement le principe de la représentation géographique équitable mais aussi le principe de la participation des États aux différents arrangements de propriété intellectuelle pour déterminer la composition du Comité exécutif de lUnion de Paris.
12. Le président a noté que le groupe de travail a accompli des progrès importants concernant la question du Comité de coordination. La majorité des délégations est favorable au maintien du comité, pour autant quil continue dêtre un organe de coordination. De lavis du président, il semble quil y ait un consensus sur le fait de recommander la dissolution des comités exécutifs des unions de Paris et de Berne, sous réserve de trouver un mode satisfaisant de détermination de la composition du Comité de coordination. Le président a par ailleurs conclu que nombre des délégations semblent être favorables au maintien des fonctions actuelles du Comité de coordination. Certaines délégations ont souhaité que ses membres soient élus pour un mandat de deux ans. Une délégation a suggéré que, comme les autres organes, les comités exécutifs des unions de Paris et de Berne décident de ne plus se réunir ou dêtre convoqués, tout en continuant à servir de base pour déterminer la composition du Comité de coordination.
13. En ce qui concerne la composition du Comité de coordination, le président a fait observer que différentes opinions ont été exprimées. Certaines délégations sont favorables à un nombre réduit de membres allant dun cinquième à un tiers du nombre des États parties à la Convention instituant lOMPI. Certaines délégations ont suggéré que, même si un plus petit nombre dÉtats étaient désignés comme membres avec droit de vote, le Comité de coordination devrait continuer dêtre un organe à composition non limitée et par conséquent que tous les autres États membres de lOMPI pourraient participer à ses délibérations sans droit de vote. Le président a rappelé que certains membres du groupe de travail ont suggéré de laisser à lAssemblée générale de lOMPI le soin de désigner les membres du Comité de coordination ou de déterminer les critères applicables à la sélection de ses membres. Certaines délégations ont suggéré que le groupe de travail communique à lAssemblée générale une recommandation sous forme de proposition relative aux critères applicables à la détermination de la composition du Comité de coordination. Dautres délégations ont proposé que, dans un souci de transparence et de pleine participation, un futur comité soit ouvert à tous les États membres de lOMPI.
14. Plusieurs délégations ont déclaré quelles préfèrent la création dune assemblée unique qui serait lorgane compétent pour tous les traités administrés par lOMPI. Selon elles, la création dune assemblée unique se traduirait par une simplification et une gestion plus efficace de la structure institutionnelle de lOMPI.
15. Quelques délégations se sont prononcées pour le statu quo de préférence à la création dune assemblée unique. Une de ces délégations a cependant souhaité étudier la possibilité de ne garder que cinq assemblées : la première serait lAssemblée générale de lOMPI, chargée des questions institutionnelles, stratégiques et budgétaires de lOrganisation. La deuxième assemblée serait chargée des questions relatives aux dispositions de fond de lensemble des traités administrés par lOMPI. Les troisième, quatrième et cinquième assemblées seraient respectivement lAssemblée de lUnion du PCT, lAssemblée de lUnion de Madrid et lAssemblée de lUnion de La Haye.
16. Quelques délégations ont formulé des réserves en ce qui concerne la proposition relative aux cinq assemblées. De leur point de vue, navoir que cinq assemblées ne résoudrait pas le problème des droits de vote. Certaines délégations ont affirmé quil ne semble en effet pas y avoir de différence entre la proposition visant à conserver cinq assemblées et le maintien du nombre des assemblées à 13.
17. Une délégation a réaffirmé son opposition à la création dune assemblée unique. Selon elle, avec une assemblée unique, la transparence quant à lorigine et aux dépenses des fonds serait compromise. La délégation sest dite disposée à examiner lhypothèse dun nombre réduit dassemblées distinctes et notamment du maintien dassemblées distinctes pour les unions financées par des taxes. Elle sest déclarée opposée à lidée daccorder aux organisations intergouvernementales les mêmes droits de vote quaux États membres, sauf dans les assemblées où il a déjà été convenu de le faire.
18. Quelques délégations ont fait observer que lidée dune assemblée unique est séduisante a priori mais présente un intérêt limité. La création dune assemblée unique, selon certaines délégations, ne simplifierait pas nécessairement la gestion de lOMPI. Une délégation a déclaré que des structures complexes sont parfois plus faciles à gérer dans la mesure où elles permettent de résoudre certains problèmes dune manière précise. Selon cette délégation, la structure institutionnelle complexe de lOMPI a plutôt bien fonctionné jusquici et il ny a aucune urgence à modifier cette structure uniquement dans un souci de simplification.
19. Une délégation a émis lidée de demander laide dun groupe de personnalités relativement indépendantes mais connaissant bien la structure statutaire de lOMPI, qui pourraient établir un schéma institutionnel pour lOrganisation.
20. Le président a conclu que peu de progrès ont été réalisés sur la question de lassemblée unique et que le groupe de travail est encore loin darriver à un consensus en la matière. Les points de vue diffèrent quant à la viabilité dune assemblée unique et il nexiste pas de consensus pour recommander la création dune telle assemblée à ce stade. En ce qui concerne lidée de chercher de laide à lextérieur pour résoudre les questions en suspens, le président a considéré que cette tâche incombe à lAssemblée générale et a ensuite fait observer que fournir une ligne daction générale pour lOrganisation et réformer la structure statutaire constituent deux exercices différents.
20bis En réponse à la question dune délégation, le Secrétariat a expliqué que si le groupe de travail décide de recommander certaines modifications statutaires, la mise en uvre de cette décision demandera beaucoup de travail. Six mois avant que les assemblées ne se réunissent pour approuver les propositions de modification, le Secrétariat devra envoyer les projets de modifications ou de changements à apporter aux traités administrés par lOMPI. En effet, le projet définitif devra être envoyé en janvier 2003 pour que les assemblées puissent lapprouver en septembre 2003. Si le groupe de travail a lintention de recommander des modifications, il devra se réunir en juin afin de les définir avec précision et de déterminer si elles sont suffisamment importantes pour demander aux parlements ou législatures de tous les États membres de lOMPI de les transposer dans leurs procédures constitutionnelles nationales et, partant, de savoir sil convient de recommander aux assemblées dadopter cette démarche.
21. Il a été convenu que le groupe de travail tiendra une dernière session en juin 2002 afin de terminer ses tâches et de finaliser ses recommandations qui seront présentées à lAssemblée générale en septembre 2002.
22. Le groupe de travail a adopté le présent rapport à lunanimité le 21 février 2002.
[Lannexe suit
(en format Adobe PDF et
MS-Word 97)]