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Orienter la recherche sur les maladies tropicales négligées

Février 2013

Par Catherine Jewell, Division des communications de l’OMPI

L’initiative WIPO Re:Search est une plate-forme ouverte de recherche en innovation, qui vise à orienter la recherche en faveur de la mise au point d’outils diagnostiques, de vaccins et de médicaments permettant de traiter les maladies tropicales négligées (MTN), le paludisme et la tuberculose.  Depuis son lancement en octobre 2011, WIPO Re:Search a plus que doublé le nombre de ses membres et a conclu 11 accords de recherche, beaucoup d’autres étant en préparation.  Dans le présent article, les partenaires de WIPO Re:Search expliquent au Magazine de l’OMPI la raison pour laquelle cette initiative suscite un tel intérêt.

Les dimensions du défi

Les maladies tropicales négligées, le paludisme et la tuberculose sont des maladies complexes qui touchent des millions de personnes parmi les plus déshéritées du monde.  L’absence d’une innovation fondée sur le marché, imputable à la faiblesse du pouvoir d’achat des malades, fait obstacle aux efforts déployés pour mettre au point des traitements plus sûrs et plus efficaces contre ces maladies.  WIPO Re:Search, un consortium dirigé par l’OMPI en collaboration avec BIO Ventures for Global Health (BVGH), regroupe des sociétés pharmaceutiques, des instituts de recherche et des universités de premier plan en vue d’accélérer la recherche et développement sur des traitements plus efficaces de ces maladies.

Par le biais de WIPO Re:Search, les membres partagent avec le secteur mondial de la santé leur précieux savoir-faire et leurs précieuses connaissances en matière de propriété intellectuelle dans le but de favoriser les programmes de recherche et développement sur les MTN au moyen de conditions de licence minimales.  “Pour partager leurs recherches, leurs données et leurs innovations, les entreprises ont besoin d’un cadre sûr.  Le système de la propriété intellectuelle offre ce cadre et contribue à la mise en place de plusieurs collaborations entre le secteur industriel, les universités et les instituts de recherche”, relève Francis Gurry, Directeur général de l’OMPI.

Les principaux éléments moteurs

Avec 11 accords de collaboration déjà conclus et plusieurs autres en vue, les perspectives de changements réels dans le traitement de ces maladies sont prometteuses.  BVGH, qui administre le centre de partenariat de WIPO Re:Search, joue un rôle essentiel dans l’identification des possibilités de partenariat, la correspondance entre ressources disponibles et besoins en matière de recherche, et la mise en relation des partenaires potentiels.  “Notre rôle est de fournir un cadre à la participation des entreprises du secteur qui s’accorde à leurs priorités économiques”, explique Jennifer Dent, présidente de BVGH.  “Dans tout autre cadre, il serait extrêmement difficile d’amener le secteur privé à investir dans la recherche de produits permettant de prévenir ou de traiter ces maladies, tout simplement parce que ceux-ci ne présentent aucun intérêt commercial.”

Alors que le taux de croissance des marchés pharmaceutiques traditionnels en Amérique du Nord et en Europe ne progresse plus, les sociétés pharmaceutiques cherchent à étendre leurs activités aux marchés en développement qui offrent un potentiel de croissance plus élevé.  “Cette situation nous donne la possibilité d’amener les entreprises à participer à des initiatives sociales comme WIPO Re:Search.  Les sociétés veulent pénétrer sur ces marchés et prendre une longueur d’avance dans l’instauration de la confiance des consommateurs, en tant que partenaires ayant fait leurs preuves”, fait observer Mme Dent.  “WIPO Re:Search met à leur disposition une plate-forme simple et leur offre une possibilité de participation organisée.”

Au point de vue de la propriété intellectuelle

WIPO Re:Search permet aux entreprises de partager leurs actifs de propriété intellectuelle à des fins de recherche non commerciale, tout en protégeant leurs intérêts commerciaux.  “AstraZeneca, comme d’autres sociétés pharmaceutiques, dispose de grandes quantités d’actifs que nous n’exploitons pas commercialement à l’heure actuelle”, explique Kevin Pritchard, Science Policy Enablement Lead (responsable du développement de la politique scientifique) chez AstraZeneca.  “Nous avons compris l’importance de ces actifs pour les chercheurs, et nous les mettons à disposition pour des projets de bonne qualité dans le cadre d’accords appropriés.  Les principes directeurs de WIPO Re:Search nous fournissent une base solide pour ce faire.”

AstraZeneca a mis à disposition l’ensemble de son portefeuille de brevets via WIPO Re:Search.  “Si l’essentiel de nos actifs de propriété intellectuelle se rapportent à des produits que nous souhaitons commercialiser, d’autres peuvent ne pas être actuellement exploités.  En tout état de cause, nous examinons en permanence les projets antérieurs et cherchons constamment à revoir nos actifs.  Nous conservons un certain contrôle grâce à ces partenariats, de sorte que nous savons que nous pouvons, si nous le souhaitons, continuer d’utiliser ces actifs à des fins commerciales, tout en laissant la possibilité à d’autres de les exploiter à des fins non commerciales”, indique M. Pritchard.

L’utilisation des actifs de propriété intellectuelle à d’autres fins


Les maladies tropicales négligées, le paludisme et la tuberculose touchent des
millions de personnes parmi les plus déshéritées du monde.  L’absence d’une
innovation au service du marché fait obstacle aux efforts déployés pour mettre
au point des traitements plus sûrs et plus efficaces contre ces maladies.
(Photo: iscockphoto. Sean Warren)

WIPO Re:Search permet d’utiliser les actifs de propriété intellectuelle à d’autres fins.  De nombreux composés et recherches connexes mis à disposition par l’intermédiaire de cette plate-forme peuvent ne pas avoir été testés ou étudiés pour le traitement des MTN, du paludisme et de la tuberculose, et peuvent offrir des solutions susceptibles de faire progresser les travaux des scientifiques sur ces maladies.

“Les partenariats sont d’une importance absolument déterminante pour avancer dans cette branche, et la répartition des coûts de la recherche non commerciale est essentielle”, souligne M. Pritchard.  “WIPO Re:Search constitue un moyen d’utiliser nos actifs de propriété intellectuelle ainsi que l’ensemble de nos compétences pharmaceutiques pour aider à la mise au point de nouveaux médicaments contre les maladies tropicales négligées – quand bien même ces derniers ne feraient pas partie de nos projets commerciaux à l’étude.  Ceci, pour nous, représente un puissant facteur de motivation.”

L’octroi de licences sans redevance

Conformément aux principes directeurs de WIPO Re:Search (un cadre de référence pour la concession de licences sur des actifs de propriété intellectuelle qui contribue à réduire le coût des transactions), les membres s’engagent à mettre actifs de propriété intellectuelle et savoir-faire à la disposition de chercheurs qualifiés travaillant sur les MTN, le paludisme et la tuberculose, sans redevance de licence.  Tous les produits issus de cette recherche seront également exempts de redevances à la vente dans les pays les moins avancés.  “La souplesse de cette approche offre de grandes possibilités d’établir de multiples partenariats fructueux”, fait observer M. Pritchard.

Une victoire sur toute la ligne

“WIPO Re:Search profite à tous”, déclare M. Dennis Liotta, professeur de chimie à l’Université Emory, auteur de multiples brevets et l’inventeur de deux médicaments de première ligne contre le VIH/sida.  WIPO Re:Search est bénéfique pour la santé mondiale, en ce que les partenariats qu’il crée sont susceptibles d’accélérer la recherche sur ces maladies.  “Ces partenariats génèrent des gains d’efficacité dans la mise au point de médicaments, vaccins ou diagnostics envisageables”, signale-t-il.

“WIPO Re:Search profite à tous.”  Dennis Liotta, professeur de chimie à l’Université Emory.

Ce consortium est bénéfique du point de vue de l’industrie, puisqu’il permet de développer des compétences en interne autour des MTN, du paludisme et de la tuberculose qui, à mesure que la géographie des maladies évolue, pourraient un jour présenter un intérêt commercial.  “Les débouchés commerciaux resteront faibles pour ce qui est de certaines maladies tropicales négligées, mais plusieurs d’entre elles pourraient devenir rentables sur le plan commercial, au moment où des maladies comme la dengue – que nous pensions circonscrites aux pays en développement – deviennent endémiques dans les pays développés”, estime M. Liotta.

“Les sociétés qui participent à WIPO Re:Search peuvent se positionner de manière à exploiter ces possibilités, étant donné qu’elles auront accès aux connaissances scientifiques permettant de mettre au point des traitements dans ces domaines”, explique-t-il.  Mis à part les avantages commerciaux à plus ou moins longue échéance, la participation au consortium présente un certain nombre d’avantages indirects sur le plan de la réputation, en termes d’excellence scientifique et commerciale.  WIPO Re:Search constitue en outre “un élément moteur sur le plan de la motivation” pour les scientifiques de l’industrie pharmaceutique qui y participent et “qui sentent qu’ils peuvent directement et personnellement faire la différence”, fait observer M. Pritchard.

Les chercheurs en sortent également gagnants.  “Il reste beaucoup de travail scientifique à accomplir”, explique M. Liotta.  “Les chercheurs n’en restent souvent qu’au stade de la recherche sur les maladies tropicales négligées, recherche qui cesse d’être poursuivie parce qu’il n’existe aucun moyen d’aller de l’avant.  Mais si vous avez des partenaires internationaux de qualité avec qui travailler, alors, du jour au lendemain, ce qui semblait une possibilité limitée commence à devenir intéressant.”

Les possibilités de partenariat que WIPO Re:Search favorise font progresser la recherche sur les maladies tropicales négligées grâce à l’appui non financier irremplaçable que fournissent les groupes pharmaceutiques.  “Disons littéralement qu’aucune somme d’argent ne vous permettrait d’avoir accès à ces ressources, à moins que [les sociétés pharmaceutiques] ne soient votre partenaire”, indique M. Liotta.  “Si les institutions universitaires sont des endroits fantastiques pour faire de la recherche en amont, les entreprises pharmaceutiques sont incontournables lorsqu’il s’agit de développer des médicaments”, précise-t-il.

“De nos jours, en science, aucun individu ni groupe de recherche ne dispose des compétences suffisantes pour tout faire.  Si vous souhaitez réaliser de grandes choses qui auront des effets positifs sur la santé des populations, vous devez trouver de bons partenaires”, dit-il.  WIPO Re:Search est sans équivalent pour ce qui est de catalyser les partenariats.  “Je ne vois personne d’autre le faire sur une échelle aussi vaste que WIPO Re:Search”, fait remarquer M. Liotta.

Les possibilités d’échange de compétences

WIPO Re:Search offre de surcroît des possibilités intéressantes de renforcement des capacités.  “WIPO Re:Search représente une formidable occasion d’échanger des compétences, de transférer et de partager les savoirs et de constituer des réseaux dans un monde globalisé”, signale M Ellis Owusu-Dabo, directeur scientifique du Kumasi Center for Collaborative Research (KCCR) in Tropical Medicine à l’Université Kwame Nkrumah (Ghana).  Un accès facilité à un réseau mondial de scientifiques contribuera à “éviter les chevauchements auxquels nous assistons partout”, indique-t-il.

Le Kumasi Center for Collaborative Research, un centre pour la mise en place d’outils diagnostiques peu coûteux sur les lieux de prestation des soins aux communautés rurales du Ghana, a rejoint WIPO Re:Search en avril 2012 et a déjà conclu, grâce à la plate-forme, trois accords de collaboration.  “Adhérer à WIPO Re:Search nous a offert des possibilités sans pareil de présenter ce que nous pouvons faire à un plus grand nombre d’interlocuteurs et de renforcer les capacités de nos jeunes scientifiques”, précise M. Owusu-Dabo.  En janvier 2013, un jeune chercheur du KCCR séjournera à l’Université de San Francisco et bénéficiera d’un financement du Gouvernement australien pour poursuivre ses travaux sur l’helminthiase transmise par le sol (vers parasites).  Le centre a également scellé des accords avec PATH ainsi qu’avec l’Université de Stanford, afin de mettre au point des outils peu coûteux de diagnostic de l’onchocercose d’un côté, et de la schistosomiase de l’autre.  “S’il est vrai que chaque institution a son propre domaine de spécialisation, j’incite fortement les centres de recherche, et singulièrement les jeunes institutions, à s’enquérir des possibilités” qu’offre WIPO Re:Search, souligne M. Owusu-Dabo.

Les formations et les services d’appui proposés dans le cadre du consortium, notamment en matière de négociation d’accords et d’octroi de licences de propriété intellectuelle, contribuent aussi à améliorer la capacité des chercheurs à mieux comprendre ce qu’est la propriété intellectuelle et à y recourir de façon plus efficace pour exploiter leurs capacités de recherche.  L’avantage est de taille aux yeux de M. Owusu-Dabo, pour qui la sensibilisation à la propriété intellectuelle représente une priorité.  “Démystifier la propriété intellectuelle auprès des chercheurs africains est extrêmement important”, indique-t-il.  “Nous devons la présenter comme un bienfait pour la science et l’humanité et un appui à la réalisation des objectifs de recherche des scientifiques.”

Renforcer la confiance

La ferme volonté de BVGH de cerner les possibilités de partenariat dignes d’intérêt a largement contribué à renforcer la confiance à l’égard de WIPO Re:Search.  “Nous avons adopté une approche très pragmatique pour recenser les possibilités de partenariat susceptibles d’intéresser les membres, et présenter des occasions concrètes d’exploiter ce que le fournisseur (un groupe pharmaceutique) souhaite partager et d’offrir à un utilisateur (un institut de recherche ou le monde universitaire) une réelle opportunité de combler des lacunes en matière de recherche”, explique Jennifer Dent, de BVGH.

Créer des réseaux

En rassemblant des groupes qui d’ordinaire ne se connaissent pas ou n’interagissent pas entre eux, WIPO Re:Search oriente la recherche sur les maladies tropicales négligées.  À mesure que la composition du consortium s’élargira, de même les possibilités de rapprocher les compétences complémentaires des différents groupes se multiplieront.  “Regrouper ces personnes suscite un nouvel élan dans un domaine où la recherche, en règle générale, avance à pas de tortue”, explique M. Liotta.  “Je suis persuadé que nous dirons dans cinq ans que WIPO Re:Search était le multiplicateur par excellence, et qu’il avait créé un tout beaucoup plus grand que la somme de ses parties.”

Les indicateurs de réussite


(Photo: istockhphoto @ emre ogan)

Dans un climat d’optimisme quant au potentiel de WIPO Re:Search, quand pourrons-nous nous attendre à voir des résultats concrets?  Ne connaissant que trop bien les échéances prolongées et les difficultés liées à la mise au point de vaccins et de médicaments, les membres sont prudents mais optimistes.

 

De nombreux accords de collaboration se rapportent à la recherche en phase précoce de développement, explique M. Pritchard, et marier les “connaissances approfondies de la biologie des maladies” dont disposent les scientifiques aux compétences dont font preuve les groupes pharmaceutiques en chimie ainsi qu’en matière de développement des médicaments “pourrait réduire d’un bon nombre d’années le processus de recherche et développement de médicaments”, estime-t-il.  “Des capacités scientifiques considérables sont à notre disposition, et la mise sur pied des bons partenariats peut vraiment accélérer le processus”, ajoute-t-il.

 

Bien qu’il reconnaisse que l’“on ne devrait pas, objectivement, attendre de WIPO Re:Search [qu’il mette au point un médicament] au cours des deux prochaines années”, M. Liotta remarque que “des jalons ont été posés en cours de route.  Si un médicament parvient à la phase précoce de développement clinique où l’innocuité et l’efficacité sont démontrées, une preuve de concept aura été établie, ce qui est un signe de réussite.  Si WIPO Re:Search peut établir plusieurs preuves de concept, je pense qu’il aura de l’avenir”, indique M. Liotta.

Les prochaines étapes

Fort de son succès initial, WIPO Re:Search continuera de développer des collaborations ciblées.  “Nous allons nous concentrer essentiellement sur l’instauration de collaborations avec les membres de qualité du groupe existant”, précise Jennifer Dent.  Le consortium s’efforcera également d’élargir sa composition dans toutes les régions du monde et de faire connaître WIPO Re:Search.

WIPO Re:Search représente une formidable occasion de changer la vie des 1,5 milliard de personnes vivant avec des maladies qui, pour des raisons économiques, n’ont pas reçu l’attention nécessaire.  Les nouvelles collaborations de recherche que le consortium instaure promettent de produire d’autres connaissances scientifiques et de dégager de nouvelles possibilités d’atténuer l’impact de ces maladies.  Comme le rappelle Francis Gurry, WIPO Re:Search montre clairement que “le système de la propriété intellectuelle peut fonctionner et fonctionne au bénéfice de tous les pays, quel que soit leur niveau de développement”.  Il sera intéressant de suivre l’évolution de cette prometteuse initiative.

WIPO Re:Search comprend trois éléments :

  • Une base de données mondiale entièrement consultable contenant des renseignements sur les actifs de propriété intellectuelle, les informations et les ressources disponibles;
  • Un centre de partenariat destiné à recenser et à favoriser les possibilités de partenariat intéressantes;
  • Des services d’appui destinés à faciliter la négociation d’accords de licence et à définir les besoins en matière de recherche, ainsi que les possibilités de financement, avec le soutien technique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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