Le 4 septembre 2017
À l’occasion du vingtième anniversaire de la mort de Mère Teresa, icône mondiale de l’aide humanitaire, le monde entier se souviendra de son visage creusé par les rides et plein de compassion, sous son sari bleu et blanc (désormais protégé par une marque).
Mère Teresa est décédée le 5 septembre 1997 à Calcutta (Inde), après avoir, pendant des décennies, mené des activités caritatives qui lui ont valu de se voir décerner le Prix Nobel de la paix en 1979. Dans son testament, elle a stipulé que son image ne devrait pas être utilisée après sa mort à des fins lucratives, selon Biswajit Sarkar, un avocat établi en Inde travaillant bénévolement pour les Missionnaires de la Charité, une congrégation fondée par Mère Teresa.
Toutefois, “au fil du temps, nous avons connu plusieurs cas de personnes essayant d’utiliser le nom de Mère Teresa à des fins commerciales, ce qui était injuste”, a déclaré M. Sarkar dans un entretien. Plus particulièrement, il a entendu parler d’une vente non autorisée de saris à bandes bleues et blanches, présentant une forte ressemblance avec ceux portés Mère Teresa et les autres membres des Missionnaires de la Charité.
Ces vêtements, qui sont étroitement associés à l’œuvre caritative et à sa fondatrice, sont spécialement tissés pour les Missionnaires de la Charité par des lépreux, a indiqué M. Sarkar.
Selon lui, le moment était venu de présenter une demande de “marque de couleur” pour les saris bleu et blanc en Inde.
Le 4 septembre 2016, date de la canonisation de Mère Teresa, le Gouvernement indien a autorisé l’enregistrement de la marque. C’était un dimanche, jour non ouvrable en Inde. “Le Gouvernement indien a pris l’initiative de le faire ce jour-là”, a-t-il déclaré.
En définitive, l’objectif visé en recourant au système de la propriété intellectuelle pour le sari de Mère Teresa est de rester fidèle à ses dernières volontés et à son testament. “Nous ne voulons punir personne”, a indiqué M. Sarkar, “nous ne faisons pas des affaires”.